de Jean-Philippe » Dim 9 Mai 2010 10:45
Aujourd'hui dimanche 9 mai, la droite peut perdre la majorité absolue qu'elle détient dans la haute assemblée allemande, le Bundesrat, reflet des équilibres politiques au sein des 16 Länder. Or, l’aval du Bundesrat est essentiel pour environ 40 % des textes de loi fédéraux.
Actuellement, la droite (CDU/CSU et FDP) dirige seule 7 Länder, obtenant 37 sièges sur 69. La CSU participe à l'exécutif dans cinq autres, mais les 17 sièges concernés sont neutralisés car, selon les conventions de coalition, les représentants des gouvernements de ces Länder sont obligés de s'abstenir en cas de divergence au Bundesrat. La gauche ne dispose que de 15 sièges car elle ne contrôle que 4 Länder. De plus la gauche allemande est divisée avec SPD et Die Linke qui évitent les rapprochements à l'échelle nationale.
Ce dimanche a lieu une élection dans le Land le plus peuplé, celui de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (18 millions d'habitants), qui représente 6 sièges. Depuis 2005 et la défaite historique du SPD dans un des ses fiefs, qu'il gérait depuis 39 ans, une coalition CDU-FDP a la majorité.
La composition actuelle de l'assemblée régionale est la suivante : sur 189 sièges, la droite en a 101 (89 CDU et 12 FDP) contre 74 SPD et 11 Verts. Il y a aussi un sans parti.
D'après les sondages, la CDU (35 %) arrive encore en tête devant le SPD (33,5 %). Puis les Verts (11%) devance le FDP (8,5%). Ces résultats, s'ils se confirmaient dans les urnes, obligeraient le ministre président sortant Jürgen Rüttgers à s'allier soit avec le SPD (grande coalition comme en Thuringe), soit avec le FDP et avec les Verts comme en Sarre. Les Verts n'ont pas exclu cette possibilité, même s'ils privilégient une alliance avec le SPD.
Le soutien financier à la Grèce, décrié en Allemagne, va peut-être plombé les résultats des conservateurs. C'est pourquoi Angela Merkel a longtemps tergiversé avant d'apporter son soutien au plan de sauvetage de la Grèce.