Kerxizor a écrit:Il y a à mon sens deux débats. Le premier, politique, nous interroge sur le droit des votes des étrangers extra-UE aux élections locale. J'y suis fortement opposé pour deux raisons extrêmement simples :
• Quid de la réciprocité avec les autres pays ? Le jour ou je pourrais voter pour le maire de Washington, de Beijing, de Moscou , du Caire ou de Séoul sans avoir la nationalité correspondante alors je l'accepterais dans mon pays. Dans le cas contraire, cela signifierait que notre pays se retrouvât en rupture d'égalité avec ses partenaires.
Je suis impressionné de constater que Kerxizor soumet les lois françaises aux lubies de Hu Jintao, Vladimir Poutine et consorts :lol:
Ainsi seules les personnes qui ont la chance d'appartenir à un pays démocratique qui accorde le droit de vote aux Français peuvent voter en France, les autres peuvent aller se faire cuire un oeuf. Belle conception de la démocratie, en vérité !
C'est bien parce que je crois en la force du modèle démocratique que je cherche à l'élargir le plus possible vers tous ceux qui en sont injustement privés !
Kerxizor a écrit:• Quid de la construction européenne depuis 1948 ? La citoyenneté Française a maintenant son prolongement, la citoyenneté européenne. l'Union Européenne s'est structurée plus ou moins efficacement en termes politiques, culturels, économiques quoi qu'on en pense, et donc citoyens. Pour participer à ce destin commun, il faut acquérir la nationalité d'un des Etats membres car on prouve ipso facto notre attachement à ce projet collectif et qu'on compte respecter les lois qui nous régissent. C'est une conception "Républicaine dans l'UE" que je défends ici, fidèle notamment à l'article 3 de notre Constitution. C'est en sus un moyen de respecter les gens qui viennent sur notre pays que de lier le droit de vote à l'acquisition de la nationalité car cela permet leur intégration de la plus honorable des manières.
Encore une fois le droit de vote n'est pas toute la nationalité ni toute la citoyenneté : je citerai entre autres, pour mémoire, la protection diplomatique (accordée, sauf erreur, à tous les membres de l'UE par toutes les ambassades des 27), ou encore le vote DEPUIS l'étranger qui est réservé aux nationaux...
Kerxizor a écrit:Et puis il y a la proposition socialiste qui ,tant qu'on ne m'aura pas apporté la preuve du contraire, revient à dire : "plus y'a d'étrangers qui ont le droit de vote, plus on aura de voix aux municipales, donc plus on aura de chance de garder le Sénat en 2014". De fait, les socialistes ne jugent pas les étrangers qui résident sur notre sol aptes à pouvoir élire notre Président de la République, ni notre Représentation Nationale. Les députés et le gouvernement nommé par le Président ne passent-ils pas de longues séances dans l'hémicycle à définir ce qui doit être notre "vie quotidienne" ? Pourquoi dans ce cas ne pas proposer l'ouverture du droit de vote des étrangers à toutes les élections ?
Ben oui, c'est ce que je demande. Mais le PS, et tous les partis d'ailleurs, feraient un mauvais calcul s'ils croyaient pouvoir bénéficier à eux seuls du vote étranger qui sera... divers !
Kerxizor a écrit:J'ai souvenir d'une époque pas si ancienne dans laquelle les Algériens du département d'Algérie avaient un quota de vote bien moindre comparé à celui des "Français de Métropole". C'est pourquoi ce projet de loi n'est à mon sens qu'une discrimination de plus teintée de l'hypocrisie habituelle qui entoure ce type de proposition...
Qu'est-ce qui est discriminant : accorder aux étrangers des droits qu'ont les Français ou les leur refuser ? La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen s'applique-t-elle exclusivement aux hommes et citoyens de nationalité française ?