Election cantonale partielle à Conlie (Sarthe) - 2012

[vincent]

Quelques jours après le verdict du second tour de l'élection cantonale de Conlie (Sarthe) organisée en mars dernier, un recours avait été déposé.

En effet, compte tenu d'un écart final de 4 voix et s'appuyant sur un tract qu'il jugeait diffamatoire, le candidat PRG, Dominique Amiard, avait décidé de contester la victoire du candidat UMP, Joël Méténier, devant le Tribunal administratif de Nantes.

Le 18 octobre 2011, le Tribunal décidait de suivre les conclusions du rapporteur public en annulant les résultats du scrutin. Dans la foulée, Joël Méténier annonçait sa décision de ne pas faire appel de cette décision. Par conséquent, une élection partielle devait être organisée. Le 28 novembre dernier, la préfecture communiquait les dates, le premier tour devant se tenir le 15 janvier 2012 et le second s'il s’avérait nécessaire le 22 janvier.

La date limite d'enregistrement des candidatures au premier tour avait été fixée au 8 décembre et Ouest-France, nous annonce la présence de 4 candidats : Régis Poirrier (PCF), Dominique Amiard (PRG), Guy Le Pennec (FN) et Joël Méténier (UMP).

Ces 4 candidats étaient déjà présents en mars dernier, rappel des résultats :

1er tour :

Inscrits : 7 742
Abstentions : 3 619 (46,75%)
Votants : 4 123 (53,25%)
Blancs ou nuls : 90 (2,18%)
Exprimés : 4 033 (97,82%)

Joël Méténier (UMP) : 1 491 (36,97%)
Dominique Amiard (PRG) : 1 461 (36,23%)
Guy Le Pennec (FN) : 459 (11,38%)
Catherine Gouhier (EELV) : 279 (6,92%)
Joachim Bellessort (DVD) : 213 (5,28%)
Régis Poirrier (PCF) : 130 (3,22%)

2nd tour :

Inscrits : 7 746
Abstentions : 3 347 (43,21%)
Votants : 4 399 (56,79%)
Blancs ou nuls : 219 (4,98%)
Exprimés : 4 180 (95,02%)

Joël Méténier (UMP) : 2 092 (50,05%)
Dominique Amiard (PRG) : 2 088 (49,95%)

Pour rappel et comme le souligne l'article, en considérant le siège vacant, la droite est actuellement majoritaire avec 21 sièges contre 18 à la gauche.

Il s'agit, par ailleurs, du premier retour aux urnes consécutif à une annulation d'une opération électorale organisée dans le cadre des cantonales de mars dernier. Selon les différents recours en justice possibles, d'autres élections devraient intervenir dans les prochains mois. Un premier aperçu est disponible dans le sujet consacré au recensement (non exhaustif) des recours déposés.

[MiniM]

Il s'agit, par ailleurs, du premier retour aux urnes consécutif à une annulation d'une opération électorale organisée dans le cadre des cantonales de mars dernier.

Désolé, cher webmaster, mais non.
Il y a eu l'élection dans le canton de Corrèze, en Corrèze, avec Bernadette Chirac, déjà.

[vincent]

Il y a eu l'élection dans le canton de Corrèze, en Corrèze, avec Bernadette Chirac, déjà.

Tout à fait, ce retour aux urnes m'était totalement sorti de l'esprit !

[Zimmer]

La date limite d'enregistrement des candidatures au premier tour avait été fixée au 8 décembre et Ouest-France, nous annonce la présence de 4 candidats : Régis Poirrier (PCF), Dominique Amiard (PRG), Guy Le Pennec (FN) et Joël Méténier (UMP).

Joël Metenier (UMP) avait succédé, au mois de mars dernier, à Pierre Hellier (UMP), conseiller général depuis 1979 et ancien député, qui ne se représentait pas. Il est maire de Saint-Symphorien et suppléant de la députée Fabienne Labrette-Ménager (UMP). Comme en mars, sa suppléante est Marie-Françoise Vincent.

Dominique Amiard (PRG) est maire de Cures. Sa suppléante reste Dominique Poirier.

Annick Mazurier-Houyez est la suppléante de Guy Le Pennec (FN).

Comme en mars, Régis Poirrier (Front de gauche) forme un ticket avec Anne-Marie Olivo pour suppléante.

[pierrot]

Il y a eu l'élection dans le canton de Corrèze, en Corrèze, avec Bernadette Chirac, déjà.

Tout à fait, ce retour aux urnes m'était totalement sorti de l'esprit !

Les mauvais esprits y verraient une manifestation d'anosognosie. :mrgreen: ;)

Pour être plus sérieux, il sera intéressant d'étudier cette séquence de retours aux urnes suite à annulation d'un scrutin des cantonales de mars dernier. Dans combien de cas la nouvelle élection inversera le résultat de la première ? J'ai l'impression, de mémoire (parfois elle jour des tours ;) , il faudra que je plonge dans les archives pour l'étayer par des faits) que dans la très rande majorité des cas l'effet "Corrèze", c'est à dire la victoire amplifiée de l'élu(e) annulé(e) s'il se représente, se manifeste.

[vudeloin]

Comme le conseil général de la Sarthe est de plus en plus incertain, il faudra suivre ce scrutin...
Le rapport des forces actuel est de 18 élus de gauche contre 22 de droite.
La gauche sarthoise est dominante sur l'arrondissement du Mans, avec 10 élus sur 12, la droite gardant une position dominante sur celui de la Flèche (9 élus sur 12) et de Mamers, où se situe le canton de Conlie (11 élus sur 16)

[SALVAT]

Le canton de Conlie était une vieille terre radicale, anti cléricale à l'époque, (duels avec le MRP mais échec régulier de ce dernier - la question laïque faisant clivage)..... qui s'est affirmée "radicale FGDS", à partir de 1967 jusqu'en 1973.
La concurrence d'un candidat du PS cette année-là a contribué à repousser vers le centre gauche le conseiller général REBOUR .
Cette dissension, répétée en 1979, a fait le bonheur d'un candidat du RPR Pierre HELLIER qui emporta le siège "radical" à contre courant de résultats globaux plutôt mauvais, cette année-là, pour le RPR et l'UDF.
Réélu en 1985, sous l'étiquette UDF-PR, avec un avantage accru, puis en 1992, avec un score de maréchal dès le 1er tour (70%), Pierre HELLIER avait fini par absorber le courant radical, distinct du socialisme... Dès l'année suivante, il devint député.
Sa réélection en 1998 avec 60% des voix est en recul du fait de l'apparition du FN qui obtint la différence.
Sa réélection en 2004 s'effectue au second tour par 55%.
Pierre HELLIER n'est plus député à partir de 2007 et le passage de témoin, en 2011, avec Joël METENIER se déroule "sur le fil" au second tour après un premier, où ce dernier a été chahuté par la présence d'un DVD, comme nous l'a indiqué vincent.
Ce n'est pas un candidat PS que Joël METENIER a eu à affronter, mais un candidat PRG ; voilà pourquoi le score a été aussi serré.
Comme quoi, certaine tendance atténuée puis effacée au long de 22 années,- du fait et d'une division à gauche et de l'émergence d'un élu qui a su se construire un bastion personnel-...réapparaît.
Prime à l'invalidé ? Je pencherais plutôt pour un retour à la tradition radicale de ce canton, d'autant que le PS laisse le champ ouvert à son allié.
Bertrand SALVAT

[vudeloin]

Des précisions utiles, Salvat, qui ne doivent pas nous faire oublier que le département eut, un temps, comme Président du Conseil général, le sénateur socialiste "indépendant " Fernand Poignant, élu de Saint Calais.
Et je dois dire qu'un basculement à gauche, en 2014, du même conseil général (avec ou sans succès dans cette partielle de Conlie), serait sans doute un des éléments de suspense de la sénatoriale du mois de septembre suivant.
Pour ceux qui l'auraient oublié (mais j'en doute), un élu Sarthois assez connu semble tenté par la capitale ces temps derniers et je me demande bien si tout cela n'est pas un peu lié...;)

[SALVAT]

Fernand POIGNANT ami politique de Christian PINEAU SFIO, qui a été élu, en 1958 dans la seconde circonscription de la Sarthe contre Robert MANCEAU PCF . Ce dernier prit sa revanche et fut député de 1962 à 1968, Fernand POIGNANT, le sortant, ayant été candidat non plus SFIO mais socialiste indépendant et ayant eu la concurrence d'un candidat FGDS. En effet, Fernand POIGNANT refusait tout accord électoral avec le PCF, sentiment partagé par Christian PINEAU qui élu pendant toute la quatrième république a été battu en 1958 par un certain Joël LE THEULE UNR et devancé par un certain Robert JARRY PCF qui devait devenir plus tard maire du Mans (1977 à 2001).
Voici un petit complément cher ami !
Tout ceci pour dire que la Sarthe a un vieux fond radical-socialiste de type 3 ème force, la ville du Mans étant nettement plus à gauche que le département.
Bertrand SALVAT

[vudeloin]

Oui, avec une sorte de tache d'huile qui s'étend depuis le circuit des 24 heures et qui commence à faire le malheur de la droite locale...