de pierrot » Mer 26 Oct 2011 16:53
Non, bien sûr qu'Hollande ne sollicitera pas d'investiture. En cas de défaite, hypothèse qu'il n'a pas le droit d'envisager publiquement, il restera président du CG de Corrèze comme suggéré par Athuros. Je ne pense pas qu'il demanderait au candidat investi de se désister. La suite de sa carrière politique (si suite il y a dans cette hypothèse), ne passerait pas par cinq nouvelles années à attendre sur les bancs du Palais Bourbon. Ségolène Royal a fait de même en 2007. Cette année, il y aura en plus les choix de non-cumul, de représentation de la diversité et de parité qui poseront déjà assez de problème aux investitures socialistes.
A mon avis ce processus de désignation des candidats PS pour 2012 et ses suites (toutes les investitures initiales seront elles respectées? quid des négociations ultérieures avec les alliés ?) seront à suivre de près.
D'ailleurs, attention à ne pas trop nous recroqueviller sur nos vieux réflexes d'habitués des pratiques cumulardes en France ("le ticket gagnant passe par la candidature du maire de Tulle en titulaire"). Je suis le premier à évaluer bien des situations locales à l'aune de cette grille de lecture vieille comme le scrutin législatif majoritaire, mais les temps peuvent changer. Si le PS a vraiment la volonté politique d'aller au bout de sa démarche (ça reste à prouver), on peut assister à un certain bouleversement des pratiques et à un renouvellement des têtes avec des résultats inattendus (dans un sens comme dans l'autre). Ce sera beaucoup plus ardu dans un contexte difficile comme une défaite présidentielle mais peut-être payant quoi qu'il arrive à moyen terme.
Je ne suis pas sûr qu'au global (à l'échelle du pays) le PS soit perdant à sacrifier quelques notables masculins ou affronter quelques dissidences ici ou là . Si le parti va au bout cette fois, la droite sera obligée de suivre en 2017, mais de son côté ce sera bien plus difficile. La discipline d'appareil est moins forte, le Divers Droite est un animal fort répandu dans nos campagnes, et la gauche aurait un coup d'avance (avec déjà des sortants non cumulards) et pourra en tirer un double bénéfice.
Ne pas oublier non plus que 2012 n'est que deux ans avant 2014 ( :oops: ), et que des titulaires élus en 2012 peuvent conquérir des mairies en 2014 et, cumul des mandats oblige, laisser le siège aux suppléant( e)s. Des députés élus en 2012 peuvent libérer des places de maire pour 2014… Ca peut faire partie du deal pour les tickets.