vudeloin a écrit:C'est vrai que les étrangers non communautaires ( puisque c'est d'eux dont il s'agit, ici, la question étant résolue pour les autres qui constituent, faut il le rappeler, une part significative de la population étrangère vivant en France ) sont excellents pour construire nos routes, tenir des commerces de proximité à l'heure où les autres sont fermés et se plaignent de la TVA et des "charges sociales", et même pour remplacer les médecins, tant généralistes que spécialistes, qui commencent à manquer dans la France profonde, pour cause de numerus clausus...
Je ne sais si vous avez lu cela, mais dans une région comme Champagne Ardennes, si vous n'avez pas de médecins roumains (ceux là sont des ressortissants communautaires admis à travailler en France sous certaines conditions, grâce à une sorte d'euro racisme au petit pied qui remplit le métro parisien de jeunes femmes Rrom mendiantes) ou originaires d'Afrique Noire, vous n'avez plus de médecins du tout dans nombre de " bassins de vie "(c'est ainsi que l'INSEE désigne les différentes parties d'une Région) !
Je pose donc la question : qu'est ce qui fait problème ?
Que ces étrangers soient de confession musulmane, et qu'ils votent pour n'importe qui ?
Je ne sais si les Français de souche, comme on dit (on c'est tout le monde, et on, c'est un c..., comme chacun sait), ont des leçons à donner, quand ils ont pu voter, comme en 2002, à 20 % pour Le Pen et Mégret...
A ceux qui se demandent d'ailleurs si le droit de vote des étrangers est une drôle d'idée, je proposerais bien une tournée des cimetières militaires, de Cerny en Laonnois à l'ossuaire de Douaumont, juste pour voir !
iPolitique a écrit:En résumé: être contre le droit de vote des étrangers au nom de la conception républicaine de la citoyenneté = être raciste.
Voilà ce que j'appelle élever et faire avancer le débat... :roll:
pierrot a écrit:L'idée d'un lien indissociable entre citoyenneté et nationalité pourrait avoir un sens, même s'il y a lieu d'en discuter.
Mais dans le cadre de la construction européenne depuis Maastricht, la citoyenneté nationale a été complétée par une citoyenneté européenne. Je suis donc citoyen français de nationalité française et dans le même temps citoyen européen de nationalité française. La bijectivité entre citoyenneté et nationalité n'a donc plus de réalité depuis presque 20 ans. Utiliser aujourd’hui l'argument de ce lien indissociable contre le vote des étrangers, alors qu'il est de fait dissocié dans notre droit, ne m'apparaît plus recevable.
De même, le fait qu'un ressortissant d'un autre pays de l'UE puisse voter aux municipales (et pas seulement aux Européennes) est également un rupture de ce lien au sein même de notre droit électoral.
Donc si je considère le lien citoyenneté-nationalité, par principe d'égalité, il convient d'accorder le droit de vote aux élections locale à tous les étrangers ou à aucun. Après tout, un ressortissant britannique installé en Dordogne ou un Luxembourgeois dans le nord de la Moselle, sont aussi éloignés de la nationalité française qu'un russe ou un tanzanien.
Enfin, sur le plan de la logique de la vie de la cité, je partage entièrement l'avis de vudeloin selon lequel tous les contribuables, usagers du service public local (qui plus est depuis 5 ou 10 ans) devraient avoir les mêmes droits de représentation au niveau local qu'un allemand de passage.
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