Gérard Collomb a publié ce week-end la liste de 81 élus qui s'opposent à ses côté à l'accord national EELV-PS et en particulier à la candidature du vert Philippe Meirieu dans la première circonscription du Rhône qu’ils souhaitent voir réserver à son adjoint PRG Thierry Braillard qui y avait atteint les 48,5% en 2007.
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Le progrèsEn 2009, le maire de Lyon avait entamé la même démarche face à la liste Européenne du Sud Est qui avait finalement été approuvée par les militants. Il envisage aujourd'hui de fait un départ du PS puisqu'il "soutiendra un dissident".
Les barons locaux continuent à jouer leurs intérêts locaux face aux choix nationaux, s'agissant de désigner des candidats pour un scrutin national. Hollande (que Collomb avait soutenu aux primaires) et Aubry (en conflit ouvert avec la maire de Lyon depuis des années) sauront-ils imposer la discipline dans leur rangs ? Il s'agit à mon avis d'une condition indispensable à la victoire de la gauche en 2012. Que l'accord avec EELV soit bon ou non (sur les circonscriptions ou l'aspect programmatique) c'est une autre question, mais ne pas réussir à faire respecter l'accord sur le terrain voilà qui est bien plus dérangeant pour qui aspire à proposer un leadership au pays.
Si tous les élus locaux et les militants suivent leur roitelet le doigt sur la couture du pantalon plutôt que la stratégie de leur parti, Sarkozy qui mine de rien arrive à resserrer les rangs à droite, a un boulevard devant lui. Il serait paradoxal que pour la première fois en France, les dissidences à gauche soient plus nombreuses que les dissidences à droite. La crainte de la défaite serait-elle meilleure conseillère que la certitude (ou la crainte ?) de la victoire ? Car si le vrai objectif c'est 2014, Collomb, Delanoë et les autres ont raison.