Dans ce canton où la gauche était absente du second tour en 2004, remporté par le défunt face à deux candidats de droite et un du FN, la droite devrait conserver facilement ce canton (41,7% au second tour des régionales).
Comme en 2004, le PS allié au PC a investi un candidat qui n'est pas issu du canton (en 2004, il s'agissait d'un candidat MRC de Romilly), preuve qu'il s'agit d'une vraie terre de mission pour elle (c'est désormais rare). L'arrivée d'un candidat d'EE va peut-être contribuer à augmenter le poids de la gauche (35,4% au second tour des régionales), mais aussi à la disqualifier du second tour.
On peut remarquer que le déclin du FN se confirme par son absence à ce scrutin où il était pourtant certain d'atteindre 5% (22,9 au second tour des régionales). Le tissu militant continue donc à se détricoter.
A droite, on pourra une nouvelle fois vérifier si l'étiquette UMP est un handicap.
Le maire d'Arcis apparaît comme favori pour le premier tour, mais pas pour le second (même schéma que pour la cantonale de Monthois). Outre l'étiquette UMP, il avait été battu en 2004 en tant que sortant (élu 1992-2004) et est élu depuis 1971 au conseil municipal, 1989 comme maire.
En revanche le frère du défunt devrait arriver deuxième au 1e tour et l'emporter au second.
Pour les résultats du 1e tour,
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a ... ton02.htmlAu premier tour des régionales, les résultats étaient les suivants sur le canton :
UMP : 32,3
PS-PC : 24
FN : 21,8
Modem : 7,7
EE : 6,7
extrême gauche : 2
AEI : 2
voici une présentation des candidats trouvée sur
http://www.liberation-champagne.fr/inde ... c8e9092c3dSerge Lardin, maire d’Arcis-sur-Aube
Avec sa suppléante Solange Gaudy, maire du Chêne, Serge Lardin entend bien retrouver au conseil général le siège qu’il a occupé durant plusieurs années. Sa carrière politique a débuté dans la commune d’Arcis comme conseiller municipal en 1971. Il devient ensuite maire adjoint de 1977 à 1983 et maire en 1989. En 1992, il est élu conseiller général, poste qu’il occupe jusqu’en 2004 lorsqu’il est battu par Joseph Gradassi. Ancien assureur, il est par ailleurs président de la communauté de communes de la région d’Arcis depuis 1992.
« Si je me présente aujourd’hui, c’est pour faire bénéficier de mon expérience acquise au fil des ans. J’ai été premier secrétaire du conseil général et vice-président de la commission des finances. J’en connais tous les rouages et je pourrai être efficace immédiatement », confie-t-il.
Membre de l’UMP au titre d’adhérent direct, soutenu par le Nouveau Centre et par CPNT, Serge Lardin souhaite amplifier le développement économique de son canton, lequel va profiter en mars 2011 du futur complexe aquatique d’Arcis.
Claude Gradassi, arcisien, 64 ans
Claude est le frère de Joseph Gradassi. Et il entend bien poursuivre l’action menée par ce dernier au sein du conseil général. Natif d’Arcis-sur-Aube, ancien chef d’entreprise dans le domaine du bâtiment et de l’électroménager, Claude Gradassi a occupé les fonctions de conseiller municipal durant dix-neuf ans. Ce qui lui a permis de siéger au bureau du Syndicat départemental d’élimination des déchets et d’être délégué au sein de la communauté de communes.
Si Claude Gradassi se déclare de sensibilité de droite, il se présente sans étiquette politique. « Si je suis élu, j’entends travailler avec tous les maires du canton, quels qu’ils soient. J’entends faire à cet égard aussi bien que Joseph, sans oublier les réunions avec les chefs d’entreprise », confie-t-il. Avec sa suppléante, Christine Dutripon, maire de Mailly et présidente de la communauté de communes du nord de l’Aube, il souhaite aussi mettre l’accent sur le problème de la présence de médecins dans ce canton. Il se dit candidat « libre », cependant il est déterminé à apporter son soutien à Philippe Adnot.
Philippe Tribot, maire de Feuges
Ardennais d’origine, Aubois d’adoption après bien des périples autour du monde, Philippe Tribot a troqué l’uniforme du policier pour celui d’élu. C’est en effet en tant que commandant de la CRS 35 qu’il a fait sa place dans notre département. Officier lieutenant durant dix-sept ans, il est ensuite parti à Saint-Brieuc, puis à Reims avant d’intégrer l’État-major de Paris-Ile-de-France. En retraite depuis 2000, Philippe Tribot s’est installé à Feuges dès 1991. En 2001, le voilà élu au conseil municipal aux côtés d’André Dietz. Élu maire en 2004 suite à diverses démissions, situé « plutôt à droite », il a été réélu en 2008.
S’il se présente pour siéger au conseil général, c’est parce qu’il trouve son canton « un peu dans une zone d’ombre ». Et notamment « à l’ombre du grand Troyes ». Pour dynamiser ce canton, il suggère notamment que le conseil général apporte une aide aux micro-entreprises. Il évoque aussi durant cette campagne les besoins en matière de petite enfance.
Christian Lasvigne, maire adjoint à voué
Par nécessité de consultation, Christian Lasvigne est peut-être l’un des candidats les plus connus dans ce canton. Marié et père de cinq enfants, il est en effet médecin généraliste à Arcis-sur-Aube depuis 32 ans. Lui aussi a franchi le cap de la vie publique en étant devenu, voilà deux ans, adjoint au maire de Voué. Il est par ailleurs délégué à la communauté de communes d’Arcis-sur-Aube.
Candidat indépendant, de sensibilité centriste, Christian Lasvigne se présente avec deux perspectives : la défense de la ruralité et la démocratie. Défense de la ruralité avec la promotion de l’activité agricole et agroalimentaire, « une agriculture menacée par la politique des prix et les ayatollahs de l’écologie ». Démocratie parce qu’il parle d’un candidat, en l’espèce Serge Lardin, « qui se comporte de manière autocratique ». Et de regretter, par exemple, « le peu de concertation menée sur le projet de la piscine à Arcis ».
Maxime Beaulieu, Europe Écologie
Écologiste depuis toujours, en tout cas depuis qu’il est en âge de voter, Maxime Beaulieu, 35 ans, est aujourd’hui adhérent des Verts, mais aussi d’Europe Écologie dont il porte les couleurs pour cette élection. Enseignant graphiste à l’École supérieure des arts appliqués, il souhaite durant cette courte campagne « marteler les propositions d’Europe Écologie en tant que troisième force politique à l’issue des élections régionales ».
Ses thématiques prioritaires ? Les cultures bio, la valorisation des circuits courts, et le débat sur l’agriculture productiviste. Et si possible l’intégration du bio dans les collèges. « Il me semble primordial de changer de modèle de développement, car notre modèle actuel ne produit que pollutions, précarités et dommages sur la santé », explique-t-il en substance. Et de plaider pour « des milliers d’emplois possibles dans le cadre de l’économie verte ». Maxime Beaulieu aura pour suppléante Julie Benketira, adhérente des Verts et conseillère municipale à La Chapelle-Saint-Luc.
William Handel, maire de Vailly (hors canton)
Né à Troyes dans le quartier des Écrevolles, il a longtemps vécu à Saint-André-les-Vergers, puis s’est installé à Vailly.
Son implication dans la vie publique est déjà ancienne. Il a en effet été élu conseiller municipal en 1971 avant de devenir premier magistrat en 2001. Il est par ailleurs vice-président de la communauté de communes Seine, Melda, Côteaux. Adhérent au Parti socialiste depuis 2003, il sera également soutenu par le Parti communiste français. À noter qu’il s’était présenté sur le canton Troyes 2 face à Claude Bertrand en 2005.
S’il se présente à cette cantonale partielle, c’est parce qu’il estime que ce canton d’Arcis se trouve « à l’écart du développement de notre département ». Conscient qu’il s’agit pour la gauche d’une terre de mission, il note quand même que Jean-Paul Bachy est arrivé en tête dans quelques communes du canton lors des régionales. Alors pourquoi pas…
Dominique Hallé, écologiste indépendant
Présent lors des récentes élections régionales, Dominique Hallé repart au combat sur ce canton d’Arcis. Il se présente comme écologiste indépendant, soutenu par l’Alliance écologiste indépendante, et notamment par Sébastien Fournillon et Ghyslain Wysocinski, mais aussi « par certains Verts historiques et des amis du NPA ». Bien connu dans le domaine de la protection de la condition animale — il est toujours président de l’association Solidarichat —, Dominique Hallé est depuis longtemps militant de l’écologie politique. « Aujourd’hui, il est important qu’il y ait une représentation écologique dans toutes les élections », scande-t-il. Il entend lors de cette courte campagne évoquer les difficultés des agriculteurs, et bien entendu mettre en exergue son soutien à l’agriculture bio, aux circuits courts et à l’installation des jeunes agriculteurs. Il aura pour suppléante Martine Conesa, écologiste de longue date, une Savinienne âgée de 57 ans.