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Crise du PCF (suite)

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Crise du PCF (suite)

Messagede Jean-Philippe » Jeu 25 Mar 2010 11:14

Aujourd'hui, Patrick Braouezec, député de la Seine-Saint-Denis, ancien maire de Saint-Denis et l'un des piliers du courant rénovateur, quitte le PC en compagnie de Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris, Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine et ancienne maire de Nanterre, Patrick Jarry, maire de Nanterre, Roger Martelli, historien, Pierre Zarka, ancien directeur de L'Humanité et Lucien Sève, philosophe.
Après les départs du maire de Sevran et du conseiller général de Vitry-Ouest (94) ralliés à Europe Ecologie lors des régionales, ce sont des élus importants.
Pour Patrick Braouezec, "la forme de [son] parti est dépassée et morte". Certains des partants sont déjà membres de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE).
Le nombre de militants, d'élus et d'électeurs continue de diminuer, ce que le succès relatif du Front de Gauche avait contribué à cacher depuis un an.

http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html
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Re: Crise du PCF (suite)

Messagede Jean-Philippe » Jeu 25 Mar 2010 21:45

Avec le départ de ces trois députés (j'ai oublié le député-maire de Tremblay (93) François Asensi), il ne reste désormais que 12 députés PCF, lesquels représentent donc moins de la moitié (12/25) du groupe à l'Assemblée nationale (qui comprend aussi 3 PG, 3 verts et le député du MIM). Avec Gremetz, la députée du PCR, Jean-Pierre Brard, et ces trois rénovateurs, le tiers des députés à sensibilité communiste ne sont plus membres du parti de Thorez et Marchais.
De plus sur les 12 restants, seuls deux sont nés après 1950 et plusieurs ne se représenteront pas en 2012 (car ayant alors plus de 70 ans).
Les cantonales de 2011 vont contribuer à affaiblir davantage (présidence de l'Allier menacée par le PS notamment) ce parti qui fête ses 90 ans cette année, mais qui ne devrait pas atteindre les 100 ans sous ce nom.
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Re: Crise du PCF (suite)

Messagede Jean-Philippe » Sam 17 Avr 2010 21:35

Pierre Laurent, actuel n°2 du PC et candidat à la succession de Marie-George Buffet (candidature déposée jeudi) entend répondre aux désaffections nombreuses auxquelles le parti doit faire face (quatorze démissions du conseil national, avec un total de 254 en avril 2006 http://www.pcf.fr/spip.php?article35).
Il a ainsi envoyé une «lettre ouverte» en forme d'appel, disant savoir «leurs exigences sur ces questions». «Ce n'est pas le moment de partir, leur écrit-il, au moment où nous allons déployer nos propres transformations.» «Votre place est avec nous, dans la construction de ces avancées».
En marge d'un conseil national qui s'est tenu vendredi, il a clairement indiqué que cette mutation du PCF passait par le Front de gauche et par son ouverture au monde syndical et associatif, ce qui ne devrait pas calmer certains mécontents comme les orthodoxes menés par André Gerin, député du Rhône. Ces derniers veulent un congrès en décembre au lieu de septembre, afin de donner du temps au débat et de coïncider avec le 90e anniversaire du congrès de Tours.

Suite au départ de la plupart des rénovateurs, l'aile gauche de parti va voir son poids se renforcer.
Bref, le parti va fêter ses 90 ans, mais je doute fort qu'il fête son centenaire. (voir "vie et mort des partis").
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Re: Crise du PCF (suite)

Messagede Artisan-Politologue » Dim 18 Avr 2010 17:07

Tout ceci confirme que Mélenchon est en train d'achever ce que Mitterrand a commencé après Epinay en 1971: serrer le PCF, le coller, jusqu'à l'étouffer.
Le député européen fait là, à mon avis, une bonne opération électorale. Toujours comme Mitterrand, qui avait créé le PS sur le cadavre de la SFIO, après l'échec de la FGDS, et y avait regroupé de nombreuses petites formations. Les différents mouvements fondés après ces défections vont vraisemblablement se satelliser autour du Front de gauche. Si Mélenchon réussit, il aura mis sur pied un pôle occupant un espace laissé en friche par le PS, que le PCF n'est plus en état d'investir, et qui pourrait tourner autour des 10-12 %, ce qui lui permettrait de s'installer durablement dans le paysage politique français.
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Re: Crise du PCF (suite)

Messagede Zimmer » Sam 15 Mai 2010 01:09

Artisan-Politologue a écrit:Tout ceci confirme que Mélenchon est en train d'achever ce que Mitterrand a commencé après Epinay en 1971: serrer le PCF, le coller, jusqu'à l'étouffer.
Le député européen fait là, à mon avis, une bonne opération électorale. Toujours comme Mitterrand, qui avait créé le PS sur le cadavre de la SFIO, après l'échec de la FGDS, et y avait regroupé de nombreuses petites formations. Les différents mouvements fondés après ces défections vont vraisemblablement se satelliser autour du Front de gauche. Si Mélenchon réussit, il aura mis sur pied un pôle occupant un espace laissé en friche par le PS, que le PCF n'est plus en état d'investir, et qui pourrait tourner autour des 10-12 %, ce qui lui permettrait de s'installer durablement dans le paysage politique français.
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Le PCF est devenu, depuis largement une décennie, un parti politique qui ne survit que là où il a des élus, or il en a, à chaque élection, de moins en moins, quand ce ne sont pas ses élus eux-mêmes qui le quittent.

Son déclin électoral est continu depuis 30 ans. Aux élections législatives de 1978 et européennes de 1979, il représentait encore environ 20 % des suffrages exprimés, puis il est tombé à 15 % aux élections présidentielle et législatives de 1981, à 10 % aux élections européennes de 1984 et à 6,5 % à l'élection présidentielle de 1988. S'il a pu connaître un léger frémissement au cours des années 90, il est retombé à 3,3 % des suffrages exprimés à l'élection présidentielle de 2002 puis à 1,9 % à celle de 2007. En 2012, après s'être, d'une certaine manière, auto-dissout dans le Front de Gauche, il ne devrait même plus être présent, en tant que tel, à l'élection présidentielle.

Les causes de ce déclin ? Certes, il y a eu la tragédie stalinienne et l’impasse soviétique, mais ce n’est plus et depuis déjà pas mal d’années, ce qu’on peut reprocher à ce parti, qui a su faire son auto-critique sur ces points. Le problème du PCF aujourd’hui, c’est qu’il est devenu une coquille vide dans son contenu idéologique et politique, ayant renié ses engagements sur un certain nombre de fondamentaux historiquement de gauche comme la défense de la République, de la Nation, de la laïcité, et ne s’adressant plus aux « travailleurs ». A cet effet et même si on peut reprocher beaucoup de choses à Georges Marchais, les bilans de Robert Hue et surtout de Marie-George Buffet auront été catastrophiques.

Quoi qu’on pense par ailleurs du PCF, il a eu une utilité historique, il fut pendant des années un parti structurant socialement, dans des quartiers populaires qui auraient, aujourd’hui, bien besoin de sa présence militante sur le terrain. Oui, il y a un espace politique entre le PS et l’extrême-gauche, qui représente potentiellement sans doute bien plus que 10-12 %. Mélenchon l’a bien compris, en effet. Le problème, c’est que ce dernier n’est qu’un politicien égocentré, opportuniste et carriériste, qui n’incarne finalement qu’un gauchisme social-démocrate sans grand avenir plutôt qu’une « néo gauche républicaine ». N’est pas Chevènement , qui veut… ni « même » Mitterrand, et Mélenchon est une imposture.
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Re: Crise du PCF (suite)

Messagede Jean-Philippe » Ven 28 Mai 2010 19:44

Le congrès d'étape du PCF, prévu du 18 au 20 juin à la Défense, sera l'occasion pour les communistes de "choisir leur nouveau secrétaire national", a annoncé aujourd'hui le parti, alors que Marie-George Buffet avait déjà indiqué sa volonté de passer le témoin.
A part Pierre Laurent, je ne sais pas qui sont les autres candidats (un orthodoxe genre Gérin ou Bocquet devrait concourir).
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Re: Crise du PCF (suite)

Messagede Zimmer » Dim 30 Mai 2010 14:50

Le congrès du PCF du 18 au 20 juin choisira le remplaçant de Mme Buffet
(AFP) –

PARIS — Le congrès d'étape du PCF, prévu du 18 au 20 juin à la Défense, en région parisienne, sera l'occasion pour les communistes de "choisir leur nouveau secrétaire national", a annoncé vendredi le parti, alors que Marie-George Buffet avait déjà indiqué sa volonté de passer le témoin.

Pierre Laurent, numéro deux du parti, est considéré comme le dauphin de la députée de Seine-Saint-Denis qui dirige le Parti communiste depuis 2001.

Mme Buffet interviendra au premier jour du congrès et l'élection du nouveau patron aura lieu le dernier jour dimanche, selon le communiqué du PCF.

Le congrès doit être l'occasion pour les communistes de trancher plusieurs questions: "Comment aborder les élections présidentielle et législatives de 2012 ? Avec quel projet, quelles candidatures ?", ajoute le communiqué.

Les congressites vont aussi examiner "en quoi la démarche de Front" et "la transformation du PCF" peuvent contribuer à répondre aux enjeux actuels.

Le PCF est partenaire du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon dans le cadre d'un Front de gauche, fondé fin 2008, qui a connu des succès électoraux aux européennes de juin 2009 puis aux régionales de mars 2010.

Le Front de gauche "a contribué à ouvrir un nouveau chemin d?espoir" et "le PCF veut un Front populaire d?une autre dimension, une nouvelle phase de ce rassemblement", assure le communiqué.

Le conseil national du PCF appelle les communistes à "rentrer dans ce débat sans tabou" et propose deux plates-formes : "l'évaluation des choix de congrès et la poursuite de leur mise en oeuvre", "la présentation des pistes de travail pour un PCF transformé".

Opposés à cette démarche, qu'ils jugent limitative, quelque 150 cadres et militants ont lancé une pétition demandant à la direction de mettre au débat la poursuite même de la stratégie du Front de gauche et appellent à "reconsidérer le Front de gauche du point de vue de sa conception et de ses objectifs".

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5glHCzwSECmnDxYzB_bDC-uSEHhSw


Au-delà du choix du successeur de Buffet, l’enjeu de ce congrès porte en effet sur la poursuite ou non de la stratégie du Front de Gauche. Les partisans de la « ligne Buffet » devraient être majoritaires et il n’est pas exclu qu’il y ait de nouveaux départs après le congrès, cette fois à l’aile gauche du parti. Plus les années passent et plus le PCF semble en effet être voué à disparaître.
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Re: Crise du PCF (suite)

Messagede Zimmer » Sam 12 Juin 2010 08:38

Hémorragie «collective» au Parti communiste
Par Sophie de Ravinel
11/06/2010 | Mise à jour : 08:39

Image
Le siège du Parti commmuniste, place du Colonel-Fabien, à Paris.

200 parlementaires, élus ou militants, ont quitté en bloc le PCF à la veille de son congrès.

La liste contient deux cents noms. Des députés: Patrick Braouezec, François Asensi (Seine-Saint-Denis) ou Jacqueline Fraysse (Hauts-de-Seine); des figures du PCF comme le philosophe Lucien Sève ou Pierre Zarka, ex-directeur de «L'Humanité», l'historien du parti Roger Martelli. De simples militants aussi.Tous ont choisi de claquer la porte d'un parti qui fut toute leur vie pour certains, à une semaine du 35e congrès du PCF. Dans un message collectif, ils indiquent que «faute de renouvellement, le PC s'est replié sur lui-même; sa cohérence est aujourd'hui faite de souvenir et son poids dans l'espace public est marginal». À la dernière présidentielle, Marie-George Buffet a obtenu 1,93 % des voix.

«Nous avons souhaité partir collectivement et non pas discrètement, sur la pointe des pieds, comme cela s'est fait par le passé», a expliqué jeudi Patrick Braouezec dans un café parisien où se sont retrouvés une dizaine d'entre les dissidents. Celui qui avait déjà annoncé son départ après les régionales souligne qu'il a tenté de «changer les choses de l'intérieur pendant vingt-six ans», comme «rénovateur», avant de conclure par «un constat d'échec». «Le PCF, dit-il, considère toujours que le rassemblement doit être bâti autour de lui alors que nous sommes en pleine décomposition politique et qu'il est nécessaire de tout refonder.» Il faut «rompre avec les partis-guides monolithiques», a indiqué Gilles Alfonsi, ex-membre du conseil national du PCF, alors que Jacqueline Fraysse juge que le PCF «n'est plus efficace et même contre-productif».

Pierre Laurent, bras droit de Marie-George Buffet -appelé à prendre sa suite la semaine prochaine-, leur a lancé jeudi un ultime appel, leur promettant un congrès centré sur «les travaux pratiques des transformations du PCF» mais aussi sa «totale détermination» à débattre avec eux. «À celles et ceux qui ne veulent pas d'un Front de gauche petit bras, qui se réduise à un tête-à-tête entre le PCF et le PG, je dis banco», a-t-il ajouté alors que mercredi, les principaux acteurs du Front de gauche se sont mis d'accord pour «lancer un programme partagé» pour la présidentielle de 2012 et ont validé la possibilité d'une adhésion directe au Front de gauche sans passer par l'un des partis membres: le PCF, le Parti de gauche ou la Gauche unitaire.

http://www.lefigaro.fr/politique/2010/06/10/01002-20100610ARTFIG00809-hemorragie-collective-au-parti-communiste.php
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Re: Crise du PCF (suite)

Messagede Zimmer » Dim 20 Juin 2010 14:30

Pierre Laurent est élu à la tête du PCF
20/06/2010 | Mise à jour : 15:15
Image
Pierre Laurent a ironisé sur son patrimoine familial et les critiques le qualifiant d'apparatchik. «Mon nom ne figure sur aucun testament secret légué par ma famille au bureau politique des années 1990», a-t-il assuré. Crédits photo : AFP

L'ex-directeur de la rédaction de L'Humanité a été élu, dimanche, secrétaire national du Parti communiste avec 80,7% des voix. Il veut créer «un groupe de contact permanent» entre les forces de gauche pour riposter à la politique du gouvernement.

Le PCF s'est doté d'un nouveau capitaine. Sans surprise Pierre Laurent a succédé dimanche à Marie-George Buffet. L'ex-directeur de la rédaction de L'Humanité a été très facilement élu secrétaire national du Parti communiste avec 80,7% des suffrages. Il a obtenu 402 voix pour sur les 511 votants (96 bulletins étaient nuls), à l'issue d'un dépouillement en chansons. Le seul autre candidat au poste de secrétaire national, l'eurodéputé Jacky Hénin, qui fut maire de Calais, n'a finalement pas pris part au vote pour «ne pas casser du sucre sur le dos de (s)a propre formation «.

Pierre Laurent était le dauphin désigné de Marie-George Buffet, qui le soutient depuis deux ans. Le fils de Paul Laurent, figure du PCF sous Georges Marchais, était depuis décembre 2008, coordinateur national au cœur d'une direction collégiale autour de Marie-George Buffet. Le nouveau secrétaire national du PCF a d'ailleurs longuement rendu hommage à son prédécesseur. «Bravo pour tout et merci à toi pour tout ce que tu as apporté au parti», a-t-il lancé avant de lui offrir un grand bouquet de fleurs, sous les applaudissements du public.

Rénovation et riposte ont été les maîtres mots de Pierre Laurent. Il a promis de transformer le PCFen parti de « de transformation sociale du XXIe siècle ». Dans son premier discours en tant que secrétaire national, il a appelé ses partenaires de gauche à multiplier les «fronts de riposte» à Nicolas Sarkozy et a proposé de créer «un groupe de contact permanent» entre les forces de gauche. « Ensemble disons clairement d'ici 2012, non, Sarkozy n'avancera plus! «, a-t-il lancé. «Ne cédons plus un millimètre à ceux qui veulent faire payer la crise aux travailleurs. Multiplions les fronts de riposte dans tous les domaines», à commencer par les retraites, a-t-il poursuivi, appelant à se mobiliser pour les manifestations du 24 juin.

«Egagement résolu» du PCF dans le Front de gauche

Le responsable communiste a réaffirmé «l'engagement résolu» du PCF dans le Front de gauche, également composé du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon et de la Gauche Unitaire, pour «lancer la dynamique d'un pacte d'union populaire». Ce pacte rassemblerait «des personnalités du mouvement social, du monde de la création, des intellectuels». Même si l'absence éventuelle d'un candidat communiste en 2012 au profit d'un candidat unique du Front de gauche inquiète certains cadres diu parti, Pierre Laurent a refusé de prendre position. Ce partisan du Front de Gauche n'a fermé aucune option, entre candidat PCF, issu du mouvement social ou Mélenchon lui-même.

Les communistes décideront du candidat qu'ils soutiendront, issu du PCF ou pas, lors de leur prochain congrès en juin 2011. Un «point d'étape» aura lieu «fin 2010», le PCF gardant ainsi la maîtrise de l'agenda. «Jean-Luc Mélenchon ne sera pas candidat si nous (le PCF) ne le décidons pas», a-t-il rappelé.

Pierre Laurent prend les rênes d'un parti en crise profonde. Le PCF a obtenu seulement 1,9% alors de la présidentielle de 2007, 4,4% aux législatives suivantes grâce à un accord avec le Parti socialiste. La formation a perdu 145.000 adhérents en quinze ans. Sans compter que début juin,200 élus et militants ont claqué la porte en dénonçant le repli sur soi et l'aveuglement de la direction.

http://www.lefigaro.fr/politique/2010/06/20/01002-20100620ARTFIG00086-pierre-laurent-est-elu-a-la-tete-du-pcf.php
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Re: Crise du PCF (suite)

Messagede pierrot » Jeu 30 Déc 2010 22:09

Le Parti communiste français est né à Tours dans la nuit du 29 au 30 décembre 1920, au dernier jour du fameux congrès qui a décidé la scission de la SFIO pour créer la SFIC qui prendra plus tard le nom de PCF.
Et pourtant, en ce jour des 90 ans du PCF, les célébrations sont extrêmement discrètes du côté de Pierre Laurent et de la place du Colonel Fabien. Rien de particulier non plus sur la page d'accueil du site de l'Humanité ou même sur le site officiel du parti !
Le choix de communication (surprenant au premier abord) est de ne pas mettre en évidence cet évènement qui aurait pourtant pu donner une visibilité médiatique au parti. Quel mouvement politique n'aurait pas profité d'une telle fenêtre de tir ?
Le problème est qu'il aurait fallu évoquer le passé (lourd), le présent (dur) et surtout de l'avenir (incertain) du parti. Sujets sur lesquels la position de l'actuelle direction est assez évasive (bilan globalement ...absent).
Le silence a été choisi plutôt que d'avoir à parler des crises récentes, des départs successifs, des négociations difficiles avec un PS plus préoccupé de ses relations avec EELV devenu LE partenaire qui compte, des relations tendues avec les alliés du Front de Gauche et en particulier avec JL Melenchon dans la perspective de 2012, de la contestation interne qui reste vive (notamment du côté des orthodoxes qui par principe restent au sein du parti pour le faire " vivre avec, sans ou contre la stratégie de (la) direction")...
Et ce silence est encore plus parlant que bien des analyses et des discours. Le PCF est dans une impasse en tant qu'organisation politique, situation d'autant plus incongrue s'agissant d'un parti qui a connu un rôle tellement important et structurant dans l'Histoire Politique des 90 dernières années.
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