Jean-Pierre Chevènement candidat

[vudeloin]

On peut avoir l'impression que le Che a sa carrière derrière lui.
Il faut toutefois se méfier, parce qu'à 55 ans, Giscard d'Estaing fut battu lors de la présidentielle de 1981 et j'ai bien l'impression que sa carruère était finie, à ce moment là, d'ores et déjà.

On verra ce qu'il advient de cette candidature mais rendre sa candidature de 2002 responsable de l'échec de la candidature Jospin me semble vouloir faire oublier que le PS a, semble t il, eu quelque peine à faire sa propre autocritique dans cette situation.

j'ai d'ailleurs l'impression que le mal demeure, tout en n'étant pas réservé à la rue de Solférino.

[Zimmer]

Enfin, Chevènement, maire de Belfort en 1971

Même si c'est un détail dans ce sujet-ci, Chevènement n'est devenu maire de Belfort qu'en 1983.

[Eco92]

"Ma voix manquerait si on ne l’entendait pas s’élever aujourd’hui." (Interview au Parisien)

Mouais, je connais peu de gens qui ressentaient ce manque.

[vudeloin]

Enfin, Chevènement, maire de Belfort en 1971

Même si c'est un détail dans ce sujet-ci, Chevènement n'est devenu maire de Belfort qu'en 1983.

La commune de Belfort est en effet restée gérée par l'UDR en 1971 ( Pierre Bonnef prenant la suite de Jean Marie Bailly ) et la victoire de Chevènement lors des législatives de 1973, doublée par le succès de Raymond Forni dans la seconde circonscription ( Delle, Giromagny ) a été suivi par la conquête du conseil général du Territoire de Belfort en 1976 et celle de la mairie de Belfort en 1977.
Jean Pierre Chevènement ne fut alors "que" le premier adjoint d'Emile Géhant, alors élu maire de la cité du Lion.
Il a occupé la fonction de 83 à 97, laissant ensuite la main à Jackie Drouet ( qui, si je ne m'abuse, avait été élu communiste avant de rejoindre le MDC) puis à Etienne Butzbach, après son échec lors des législatives de 2007.
Enfin, le Che est devenu Sénateur en septembre 2008, remplaçant au Sénat le regretté Michel Dreyfus Schmidt dont le père avait été maire de la ville dans les années 30 et après guerre, d'abord sous l'étiquette radicale, puis sous celle des progressistes, en alliance avec les communistes.

[Zimmer]

Mouais, je connais peu de gens qui ressentaient ce manque.

Peut-être davantage qu'on ne le pense...

Dans la situation de crise que nous vivons actuellement et au vu de l'offre qui était proposée, à gauche, jusqu'ici (Joly, Hollande, Mélenchon, Poutou, Arthaud), il pourrait bénéficier d'un certain espace électoral. Il reste encore pas mal de citoyens attachés à une certaine idée de la gauche (qu'on peut appeler la "gauche républicaine") qui se font assez peu d'illusions sur le PS (quelqu'eût été son candidat) et qui ne se reconnaissent pas, pour autant, dans la candidature de Mélenchon.

[vudeloin]

"Ma voix manquerait si on ne l’entendait pas s’élever aujourd’hui." (Interview au Parisien)

Mouais, je connais peu de gens qui ressentaient ce manque.

Je pense qu'il faut se garder de commentaires un peu trop faciles...
que les sondages ne donnent pour l'heure qu'une influence fort limitée au candidat Chevènement est une chose ( et c'est par conséquent difficile de connaître bien des gens susceptibles de voter pour lui et plus encore d'animer sa campagne ) mais, pour le coup, les mêmes sondages donnent 24 % des votes pour Sarkozy, toujours officiellement non candidat, et j'ai parfois quelque peine à trouver, dans la conversation courante, des gens qui me disent dès maintenant qu'ils sont décidés à voter pour lui et plus encore pour quelles raisons profondes...
Rien n'interdit au président d'honneur ( si je ne me trompe ) du MRC d'être candidat, fût ce pour se retrouver avec un score qui posera des problèmes de trésorerie en fin de course au mouvement concerné...

[Eco92]

J'admet que c'était une boutade facile, certainement pas une analyse fiable. Mais ce genre de phrases m'énervent... Et je n'interdit en rien à Chevènement d'être candidat, au contraire ça prendra des voix à Mélenchon et fera perdre de l'argent à son mouvement, quitte à ce qu'il disparaisse, ce qui ne me déplairait pas...

Moins personellement, et avec plus de réflexion, je doute réellement de son espace électoral.

A a gauche/centre, le PS de Hollande est renforcé par la primaire et va brasser facilement au centre gauche, voire aux centristes bon teint.

A droite, les souverainistes qui l'avaient soutenus en 2002 - assez nombreux tout de même, par exemple le groupuscule de l'Action française mais il y en a d'autres - ne le suivront pas. Le Pen avec son nouveau discours prendra un bon nb de l'électorat MRC de 2002, on le voit avec les quelques ex-cadres du parti qui ont rejoint le FN, je crois vraiment que ce n'est pas anodin. Il y a aussi tous les potentiels électeurs de Nicolas Dupont Aignan s'il réussi à être candidat, ce que je crois possible, sur la question du retour au franc, de la souveraineté nationale, d'une certaine idée de la France, etc. Ceux qui ne voudront pas voter FN peuvent y trouver une voix plus "propre" pour représenter leurs idées tout en restant à droite.

Et sur le créneau de la gauche patriote & jacobine, Mélenchon est bien plus entendu.

Il lui reste les patriotes de gauches anti-nucléaires et plus à droite sur les question d'immigration pour se différencier de tout ces gens. Je pense honnêtement que c'est un pari assez difficile. Après il est connu des élus, peut-être aura-t-il ses 500 signatures (combien le MRC a-t-il d'élus tout confondus ? 30 ? 50 ? Je pose la question honnêtement car je n'en sais rien)

[vudeloin]

Commençons par laisser le PS mener sa campagne sur la thématique de ' nous ferons ce qui est possible, compte tenu de l'état des comptes publics ' et nous verrons si l'espace ne s'ouvre pas pour d'autres voix à gauche, Eco92 ;)

Quant à la gauche patriote et jacobine, je ne reviens pas sur le concept de jacobinisme, vu que j'ai déjà du dire ce qu'il fallait penser de ce que d'aucuns utilisent comme une insulte... Re ;)

après, le nombre des élus du MRC, ma foi, c'est une question assez secondaire vis à vis des parrainages, puisqu'en 2002, ils n'étaient guère plus nombreux et que le Che fut candidat.
Je dois avoir eu un jour la liste des maires MRC de France et on devait en compter 60 à tout casser.

Autre chose est le procès qui fut fait à JPC d'avoir fait perdre Jospin, d'autant qu'il se doublait ( et se double encore ) d'un doute sur le caractère de " gauche '" de tous ses électeurs ( faudrait savoir, alors...)

Est ce que c'est Chevènement qui a fait perdre Jospin, ou Taubira, ou Mamère, ou Hue, ou Besancenot, ou est ce que c'est Jospin qui n'a pas su gagner ?
Parce que, pour ceux qui l'ont oublié, la gauche de 2002, avec Chevènement et Taubira, a fait plus de 42 % des votes en 2002 alors que, derrière Royal, elle a plafonné à 37 % en 2007, la candidate PS ne faisait guère plus que le total Jospin + Chevènement + Taubira de 2002...

[pierrot]

Depuis hier, j'ai lu et entendu dans les médias que cette candidature serait une mauvaise nouvelle pour François Hollande et parfois pour Mélenchon.
D'abord je ne suis pas sûr qu'il aille au bout (par volonté ou nécessité).
Si c'était le cas, il ferait un score suffisamment faible, bien en deçà de celui de 2002, pour ne pas vraiment impacter celui des candidats qui peuvent espérer un score à deux chiffres. D'autant qu'il prendrait quelques voix à Hollande, certes, Mélenchon un peu mais aussi à Sarkozy et même à Marine Le Pen qui essaie de "républicaniser" son discours (à défaut de sa pensée) depuis quelques temps.
Pour Eva Joly et François Bayrou, je vois moins de porosité entre leurs électorats et celui du Che. Encore qu'une partie du courant Marianne-JF Kahn pourrait s'interroger entre le béarnais et le belfortin.
Non, je pense qu'il s'agit surtout d'une mauvaise nouvelle pour de "petits" candidats comme Nicolas Dupont Aignan ou Dominique de Villepin. Il est possible que la seule conséquence qu'aura la démarche du Che sur la présidentielle 2012 soit d'empêcher NDA d'obtenir ses 500 signatures, tant ils chasseront parmi les même maires. Sans les signatures des "souverainistes de gauche", pas sûr que les maire d'Yerres franchisse le cap fatidique. Je ne parle de Morin, car étant donné son niveau, je ne pense pas que quoi que ce soit puisse l’affaiblir plus.

[Eco92]

Quant à la gauche patriote et jacobine, je ne reviens pas sur le concept de jacobinisme, vu que j'ai déjà du dire ce qu'il fallait penser de ce que d'aucuns utilisent comme une insulte... Re ;)

Ce n'est pas mon cas, j'ai du rater les débats sur la question. C'est un idéal qui n'est pas le miens mais je ne le vois pas comme une injure, si c'est le cas je le retire. Patriote, ultra-républicain ou centralisateur si vous préférez.

Sur la division de la gauche je pense simplement qu'il n'y aurai pas du avoir tant de candidat, mais le PS n'a pas fait une bonne campagne, on ne peut accuser uniquement la division, et si le PS avait su parler à ses partenaire elle n'aurait pas été aussi forte.

Pour Eva Joly et François Bayrou, je vois moins de porosité entre leurs électorats et celui du Che. Encore qu'une partie du courant Marianne-JF Kahn pourrait s'interroger entre le béarnais et le belfortin.

On a là deux tradition décentralisatrice et européennes, voire fédéralistes. Avec - pour les écolos - une vraie opposition sur pleins de sujet donc il y a peu de porosité. Même si on a vu quelques conseillers régionaux MRC rejoindre EELV juste après les régionales de 2010 (procédé un peu lamentable d'ailleurs, entre nous soir dit, quand on est élu sur un contingent réservé la moindre des choses est d'y rester) donc bon, le rapprochement semble être possible.