Référendum en Grèce

[Maximus]

Papandréou vient obtenir la confiance, donc il demeure premier ministre.
Pour : 153
Contre : 145

[ploumploum]

Certes il a obtenu la confiance mais il prépare le gouvernement de "coopération" avant de céder sa place (on évoque Venizelos, le Ministre des Finances pour le remplacer)

[Maximus]

…le rendement des titres grecs ( même à 10 % ) était une bonne affaire.

En apparence oui, en réalité non, il y a un an, les cours des taux d’intérêt pour les obligations à 10 ans étaient les suivants : Italie : 4,561 %, Espagne : 5,346 %. Portugal : 7,029 %, Irlande : 9,232 %, Grèce : 11,687 %.
Pour les banques et les préteurs, c’est la même chose, ce sont des calculs des assureurs (basés principalement sur l’avis des agences de notations) qui amènent les différences.
Dans le cas de la Grèce, il n’est pas certain que cela soit une « bonne affaire » pour les assureurs, sans parler des décotes, il faudra voir dans l’avenir.

Selon ce sondage Ifop : 89% des français considèrent que «l'argent prêté à la Grèce est de l'argent perdu, parce que la Grèce ne pourra pas rembourser».
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011 ... -grece.php

Fonds de pension, placements d’assurance vie via retraite, pas du tout d’accord pour engager ces épargnes dans cette affaire, d’autant que, avant d’acheter, il a bien fallu vendre d’autres placements.
Soit c’est une décision politique irresponsable, soit il y a beaucoup de très mauvais gestionnaires à la tête des banques et compagnies d’assurances françaises.

L'Euroland a trouvé, un jour, au moment de l'introduction de l'euro, que c'était une bonne idée de privatiser les moyens de paiement en les confiant exclusivement aux Banques et à la BCE et de financer les politiques publiques par le biais des marchés.
Je crois bien que les intentions de départ, en développant le segment obligataire des marchés financiers, était de proposer un produit d'épargne sûr et rentable, matelas rassurant et nécessaire pour capter l'épargne vers le financement de l'économie.
Pas sûr que l'expérience soit probante...

L’actualisation du rachat des dettes souveraines par la BCE sur les marchés secondaires est de 169,5 milliards d’euros (Le Figaro économie du 25 octobre).
Bien sûr, il s’agit d’une aide indirecte par le soutien des cours et non une souscription directe.
J’ai cru comprendre qu’il y avait des clauses dans les traités européens qui empêchent la BCE d’aller plus loin (l’article 108 du traité de Rome de 1957 ?)

Quel sera l’avenir politique de la Grèce ?
La gauche propose un gouvernement d’union nationale, Georges Papandréou se dit prêt à céder son poste.

Quant à la droite, elle exige des élections législatives anticipées car elle est donnée gagnante.

[vudeloin]

Le produit d'épargne sûr et rentable se heurte à une réalité, celle de l'accroissement réel de la production.
Si le taux d'épargne dépasse celui de la croissance, cela amène progressivement les détenteurs d'épargne en situation de monopole.
D'autant plus qu'avec un dogme de lutte contre l'inflation, on se prive la dernière soupape pouvant amortir ce déséquilibre...

Pour en revenir à la Grèce, le gouvernement d'union nationale s'il se fait, il ne faudra pas qu'il excède les quelques semaines d'existence, avant de prochaines élections, puisqu'il va très rapidement nourrir le sentiment d'une coalition des socialistes et des conservateurs contre le peuple. Je serais élu conservateur grec, je n'irai pas !
Si les communistes et l'extrême-droite montent lors de ces élections, ce qui est probable, il ne sera pas facile de dégager une majorité dans ce nouveau Parlement grec.

Evidemment, pour une part, ce que je disais, c'était une sorte d'humour, un peu noir...
Mais le fait est que la dette grecque peut être un bon placement surtout quand ( n'est ce pas Maximus ? ) la BCE fixe son taux directeur en dessous de 2 %...( 1,25 % annoncé pour bîentôt par Draghi )
Le risque grec, voyez vous, même si vous devez lever, en tant que banquier, des ressources sur les marchés, vous le faites "mutuellement" porter par les autres placements plus sûrs et vous avez toujours le différentiel de taux d'intérêt...
Quant aux modalités d'allocation de l'épargne de notre assurance vie, là, laissez moi rire franchement !
Il n'y a jamais eu de règle en la matière ( et pour cause !) le seul principe de centralisation de l'épargne que je connaisse étant celle du Livret A.

[vudeloin]

Pour en revenir plus directement à la situation grecque, je veux bien voir un sondage sur les intentions de vote des Grecs si vous en avez vu passé un, d'autant que je ne crois pas qu'un gouvernement Vénizélos ( sans lien, dit on, avec le Premier Ministre grec de l'époque de la Première guerre Mondiale ) ait la moindre chance de faire autre chose que d'expédier les affaires courantes avant des élections anticipées.

Quant au fait que le referendum ne sera pas organisé, je le considère comme la démonstration fort intéressante de l'extrême méfiance des gouvernants européens vis à vis des opinions publiques, une démonstration qui ne fait, soit dit en passant, que rejoindre le processus d'adoption du Traité de Lisbonne par voie quasi exclusivement parlementaire.

Alors, bien sûr, l'Europe est régie, en grande partie, par la démocratie représentative et les souverainetés populaires sont déposées dans les mains des élus, mais n'empêche...

[ploumploum]

Plus qu'un référendum, ce sont des élections législatives anticipées qui auront lieu le 19 février 2012. En attendant, selon le parti d'extrême droite présent à l'Assemblée, c'est Lucas Papadémos, économiste grec (et ancien vice-gouverneur de la BCE), qui devrait prendre la tête du gouvernement de coalition.