de pierrot » Sam 29 Oct 2011 21:16
Hollande a déjà laissé entendre à ces proches qu'il privilégierait largement le renouvellement. Donc au rayon "antiquités", fils d'antiquaires ou pas, Lang, Chevènement, Fabius, Guigou, Vaillant, Lienemann, Glavany ... n'ont que peu de chance de revoir un maroquin.
Mis à part Pierre Moscovici, Michel Sapin et peut-être Martine Aubry si les circonstances lui ouvrent les portes de Matignon, il y aura très peu de place pour les revenants de l'ère Mitterrand et/ou Jospin. Royal et DSK sont bloqués pour d'autres raison déjà évoquées.
En cas de victoire d'Hollande (c'est l'hypothèse retenue sur ce fil de politique fiction, pas une certitude), je pense que Royal aura la circonscription qu'elle souhaite et le perchoir.
Mais Fabius n'aura rien, ça c'est une certitude absolue.
"Fraises des bois" n'est peut être pas aussi insignifiant que Laurent Fabius l'a toujours cru et affirmé. Il saura se souvenir des sarcasmes passés, de la campagne du référendum de 2005, des perfidies sur la vie personnelle de Ségolène Royal en 2007... Ne serait ce qu'en souvenir de sa petite phrase de Bordeaux en avril dernier, l’ex plus jeune "premier ministre de la France" ne peut espérer d'autre perspective de réponse que "Franchement, vous imaginez Fabius redevenir ministre ? On rêve ! ".
D'ailleurs, sauf preuves manifestes d'allégeances d'ici là , les fabusiens en général risquent aussi de payer les frais du comportement passé de leur leader envers François Hollande, si ce dernier accède à l’Elysée.
Cette conclusion mettrait un point final bien ironique au naufrage élyséen de Fabius. Il était programmé, armé et choisi pour succéder un jour à Mitterrand. Il aura lancé Emmanuelli en 1994 contre son pire ennemi Jospin : échec. Résigné à soutenir Jospin en 2002 : échec. Enfin candidat à l'investiture en 2007, il termine dernier écrasé par Royal, dépassé par DSK. Tenant du Pacte de Marrakech, qu’on aurait pu sous titrer Tout sauf Hollande et/ou Royal, il joue cette fois à fond la carte DSK : dans le mur ! Puis Aubry : nouvel échec. Alors, imaginez que la finalité de cette suite d'échecs soit de voir succéder à François Mitterrand celui qu'il considère depuis toujours, avec suffisance et mépris, comme un second couteau sans envergure. Et marquer par la même la fin de toute existence politique nationale de premier plan pour Fabius. Les ambitions les plus grandes débouchent parfois sur des destins bien pathétiques. Non seulement, il n’accèdera jamais à la Présidence de la République mais risque de finir sa carrière bien marginalisé.