de Jean-Philippe » Ven 26 Mar 2010 00:50
On observe une forte progression de la participation en Alsace d'un tour à l'autre (+7,73 points). La gauche régresse en pourcentage (39,27 contre 40,54 au 1e tour) : au contraire la droite a bénéficié de reports du Modem, d'extrême droite (qui perd des voix et près de 4 points en une semaine), mais surtout de nouveaux électeurs, échaudés par l'hypothèse d'une défaite de la droite. L'UMP gagne 50% d'électeurs supplémentaires. Cependant la gauche progresse par rapport à 2004 et est en tête dans les villes principales (sauf Haguenau), dont certaines où elle ne l'était pas en 2004 (Sélestat, Colmar, Altkirch, Huningue).
A Mulhouse, la gauche (+6) accroit fortement son avance de 2004 sur la droite (+1) malgré le départ de Bockel du PS. A Strasbourg, elle gagne 7 points (54,23%) alors que la droite en perd 1 en 6 ans.
A Thann, la gauche passerait de la 3e place en 2004 (23,26%) à la 1e place en 2010 (45,27%) : il doit y avoir une erreur (ce sont pourtant les chiffres du ministère) car la gauche régresse fortement entre les 2 tours de 2004. Ce ne serait pas la 1e erreur que je constate sur le site du ministère et qui n'aurait pas été corrigée en 6 ans. Si quelqu'un a une explication ou veut d'autres exemples d'erreurs flagrantes du ministère, je suis disposé à les transmettre.
On peut plus que jamais parler d'une Alsace des villes qui votent à gauche (ou plus à gauche) face à une Alsace des champs. D'ici à dire qu'elle puisse suivre la trajectoire politique de la Bretagne avec 30 ans de retard, il y a un fossé que je ne franchirai pas (d'autant plus que l'Alsace des villes à gauche est un constat valable depuis 1989 : le PS prend alors Strasbourg, Sélestat, Mulhouse, Thann, Erstein, Wittenheim et Kingersheim).