Suite à la désignation de François Hollande, Associated Press a publié une analyse de la situation de la présidentielle 2012 reprise dans de nombreux journaux anglo-saxons, par exemple le
Washington Post.
Elle résume assez bien la vision extrêmement bipartite qu'ont les anglo-saxons de cette échéance. Seul le duel Hollande vs. Sarkozy est abordé. Aucun autre candidat n'est cité (ni Le Pen, ni Bayrou ...) si ce n'est Mélenchon dont une citation est reprise mais qui est uniquement présenté en tant que leader d'un "
small hard-left party" (il appréciera) et pas comme un candidat lui aussi. Martine Aubry n'est aucunement citée, seul le cas DSK et indirectement le cas Royal sont évoqués.
L'article joue le jeu de la personnalisation à l'extrême et du
story telling devenu tellement essentiel dans le paysage politique des États-Unis. Donc on parle surtout Hollande, son parcours, son histoire, sa personnalité, ses anecdotes ...
Vu de l’étranger, on signale bien sûr le manque d'expérience internationale du candidat socialiste et même le caractère restreint de ses propositions dans ce domaine. On rappelle son soutien à Obama en 2008, mesuré car risquant d'être contre productif vis à vis de l'électorat US venant d'un français qui plus est socilaitse. On se demande bien quel électeur américain de 2008 pouvait connaître Hollande.
Pour l'anecdote, comme Zimmer l'a rappelé hier aussi sur ce forum, l'article évoque le précédent de la campagne européenne de 1999 et cite même un échange entre les deux hommes lors d'un débat à l'époque.
Pour le plaisir on appréciera le saisissant raccourci vu d'outre atlantique : "H
ollande is a lawmaker in the National Assembly and the governor of the central Correze region — the same political backyard as conservative former President Jacques Chirac —". Chirac n'a jamais été "gouverneur de Corrèze", lui ;)