Alors que Fillon avait trouvé le processus moderne indiquant qu'il conviendrait à droite aussi pour l'après 2012, Sarkozy aurait répondu lors du petit-déjeuner de la majorité de matin à l'Elysée "
La Ve République ne peut être l'otage des partis politiques et le candidat pris en otage par son parti. Le général De Gaulle a voulu une élection à deux tours, pas à quatre tours".
Drôle d'idée de se mettre ainsi en opposition à un processus qui a suscité un tel intérêt dans l'opinion et qui en plus ne le menace pas directement pour sa propre désignation en 2012. Le voilà en situation d'être désavoué par les français en cas de vote encore plus massif dimanche 16 octobre, voire de pousser certains à voter. Alors que le bon sens lui aurait commandé de se taire et d'attendre le 17 pour lancer l'artillerie sur le vainqueur du vote à gauche.
Résultat Coppé tacle Fillon, Accoyer défend le mécanisme des primaires et le sénateur UMP Alain Fouché, sénateur proche de Raffarin, demande l''inscription dans la Constitution du principe de primaires. Conclusion assez juste de Lionnel Luca "
On attendait le bordel à gauche et c'est le bordel à droite""
Tout ceci donne vraiment l'impression d 'une très grande fébrilité du côté du Château. Je pense que Fillon joue de plus en plus son propre jeu, il sent le vent tourné et pense à se sauver lui même avant tout, "Courage Fillon !" comme on disait autrefois au RPR. Sur ce coup là , je pense qu'il le joue bien : il y aura probablement des primaires dès 2014 à Paris et la droite ne pourra échapper à celles de 2017. C'est peut être ça qui agace tant le locataire de l’Élysée au point de le pousser à des fautes politiques de ce style (vis à vis de l'opinion comme de son propre camp).
Source
NouvelObs