Relique a écrit: Alors que le PRG est toujours en décrépitude, peu à peu (le score de Taubira était vraiment très faible), le MRC peut faire émerger localement des élus (dans le pas de Calais, 4 conseiller généraux, un maire et un ou deux conseillers régionaux alors que Chevènement n'a aucune réelle implantation là -bas, tout comme un député-maire dans le Nord) mais existe essentiellement en fonction de Chevènement. Chevènement avait quand même réussi à rassembler sur son nom plus de 5% des électeurs en 2002, mieux que le parti communiste, que le prg, peut-être que les verts (je crois que seul la LCR avait fait mieux à gauche, en plus du PS).
Le MRC, comme le PG d'ailleurs, est né d'une scission du PS et existe essentiellement sur la base des élus locaux hérités de cette époque et de ceux qui ont réussi leur succession (bref, une logique de bastions). Comme cela n'est pas toujours le cas (ex : Loridant aux Ulis), l'influence du parti régresse progressivement aux diverses élections locales. Seules les présidentielles peuvent paraître atypique, à l'exemple des scores de Chevènement ou Taubira, bien supérieure à l'audience naturelle de leurs partis respectifs.
Le PRG n'est pas né du PS mais du parti radical, dont il a hérité un réseau d'élus plus dense dans certaines régions et d'une vraie tradition politique. Donc des bastions plus forts et plus nombreux, bien que peu peuplés.
Enfin, ces partis sont régulièrement alimentés par l'accueil des dissidents socialistes en quête d'appui face à leur ancienne organisation. Et ils vont beaucoup plus souvent vers le PRG (ex : Mottard à Nice).
Tout ceci explique que le PRG survive mieux que les autres dans une situation de dépendance du PS.
Bien sûr, il existe des forces de renouvellement, avec l'émergence locale de personnalités attachés à ces petits partis de gauche et qui conquiert une position locale (maire ou conseiller général), mais cela va rarement au-delà . Cela nécessite en effet des accords avec la force de gauche dominante (le PS) qui n'est guère disposée à laisser la place.
Et pour en revenir à la primaire (afin de prouver que ceci n'est pas juste une vaste digression), il est normal que le PRG participe à la primaire car il doit tout au PS. Baylet a abandonné les stratégies d'affirmations (avec Taubira) ou de rapprochement transpartisan (avec Borloo) pour devenir un allié autant loyal qu'indispensable. C'est sa présence qui importait, son score (sa faiblesse était prévisible) n'ayant aucune importance sur les négociations à venir.