Avec 118 sièges contre 156 en 2004, le FN perd un quart de ses élus de 2004. Par contre il progresse par rapport au nombre de sortants car les dissidences successives l'avaient privé de 54 élus (d'après mes chiffres), 56 selon LCI. La totalité des pertes (38 sièges) sont dues à la barre des 10%, atteinte en 2004 et manquée en 2010 dans les 5 régions déjà mentionnées. Dans 4 régions il progresse en sièges (+2 en PACA, Nord-Pas-de-Calais et Languedoc-Roussillon, +1 en Lorraine) et dans 4 autres il recule (-3 en Alsace, -2 dans le Centre, -1 en Franche-Comté et Rhône-Alpes), stagnant dans les 4 autres.
Ce qui est intéressant, c'est que le FN a reculé au 1e tour dans toutes les régions sauf pour Marine Le Pen qui gagne 1 point par rapport à 2004. Par contre au second tour, alors qu'en 2004, les listes FN avaient connu des évolutions différenciées d'un tour à l'autre, la plupart reculant en pourcentage à cause de la participation en hausse, cette fois-ci le FN gagne 500000 voix en une semaine d'après l'AFP (je suppose que c'est seulement sur les 12 régions concernées) et progresse partout en suffrages comme en pourcentage. Cependant en Alsace, les 5% d'électeurs d'Alsace d'Abord ont préféré soutenir l'UMP que le FN au second tour : c'est dans cette région que la chute est la plus forte (14,57% contre 22 en 2004).
La progression est d'un point en Alsace, Rhône-Alpes, Champagne-Ardenne ou Franche-Comté, de deux à quatre points en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Lorraine ou Haute-Normandie, de presque 7 points en Languedoc-Roussillon où il frôle les 20% (19,38%).
Dans cette région, les renforts viennent largement des abstentionistes, les listes DVD et d'extrême droite ne pesant que 3,5%. Peut-être que certaines viennent d'extrême gauche, ce n'est pas à exclure.
Question ouverte : combien d'élus resteront au FN jusqu'à la prochaine élection ?
http://lci.tf1.fr/politique/2010-03/pou ... 80633.html