Il faut bien sûr attendre le second tour pour faire le bilan définitif en termes de sièges pour chaque formation politique (le FN a d'ores et déjà perdu 31 sièges au total dans les régions où il ne peut se maintenir, et le Modem au moins autant). Mais il semble d'ores et déjà presque certain que le PCF, même en y adjoignant ses alliés du Front de Gauche, sera très loin de retrouver le même nombre de sièges qu'en 2004.
Pourtant, dans les régions où la comparaison est possible (liste PC autonome en 2004), c'est à dire Aquitaine, Auvergne, Corse, Franche-Comté, Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, le Front de Gauche retrouve sensiblement le même score que le PC (7,7% en 2004, 7,58% en 2010-et même 8,11% avec Gremetz ) .
Dans les régions où une liste Front de Gauche au sens strict est présente (hors listes d'unions avec le NPA et régions où des communistes sont sur les listes PS), c'est à dire Alsace, Aquitaine, Auvergne, Centre, Corse, Franche-Comté, Île-de-France, Midi-Pyrénées, Haute Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côtes-d'Azur, Rhône-Alpes, le Front de Gauche obtient 6,89%, stable par rapport aux européennes (6,63% dans les mêmes régions). Un score tout à fait correct, donc. Mais qui n'empêchera pas les communistes de perdre un grand nombre de sièges.
Petite illustration. En région Centre, la liste du Front de Gauche a obtenu un très honorable 7,53%... qui ne lui permettra de sauver que 7 ou 8 sièges, contre 13 obtenus en 2004, où le PC était uni avec le PS dés le premier tour. On ne peut même pas dire que le PC soit sous représenté. Son score représente environ 15% des voix de la gauche de gouvernement... il aura environ 15% des sièges de la gauche si elle retrouve le même nombre d'élus qu'en 2004.