La vie politique au Canada

[Eco92]

Fichtre démission surprise d'un autre premier ministre libéral : Andrew Furey, premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador depuis août 2020.

Entré à ce poste (et en politique, il n'a d'aillurs été élu député qu'en octobre 2020) en pleine crise du COVID, ce médecin veut retourner à l'exercice de son métier et auprès de sa famille.

Ce n'était pas attendu, même s'il avait toujours dit qu'il ne ferait pas carrière en politique. Des élections générale étant prévues en octobre, Furrey prend donc un peu d'avance pour permettre à son successeur de s'installer.

Contraitement à King, Furrey restera en poste jusqu'à l'élection de son successeur. Son passage en politique n'aura donc été qu'au poste suprème.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... r-ministre

[Eco92]

En Ontario, un premier ministre qui ne démissionne pas : Doug Ford est réélu pour un 3e mandat. Un peu comme les libéraux fédéraux il peut remercier les menaces étatsuniennes, certes il était populaire, mais cela a focalisé la campagne sur cet enjeu unique et son rôle de "Capitaine canada". Hier encore je lisais un article qui se demandait non pas si Ford allait gagner (il n'y avait guère de doute) mais s'il n'allait pas avoir plus de cent sièges sur 124, contre 83 en 2022 (79 à la dissulution).En face chaque parti d'opposition avait ses objectifs : le nouveau parti démocratique était devenu l'opposition officielle en 2018 et comptait le rester malgré un changement de cheffe populaire pour une députée peu connue avec 40 sièges en 2018, ils en ont obtenu 31 en 2022 et étaient potentiellement menacée par une remontée libérale. Pour les libéraux, tombés à sept sièges et perdant le statut de parti officiel en 2018, statut réobtenu ensuite (il faut 8 sièges), l'idée était de consolider la rennaissance du parti, voir de devenir l'opposition officielle (dans l'hypothèse d'un Ford a plus de cent siège, on pouvait l'être avec une dizaine de députés...). Enfin les verts, qui avaient historiquement un seul élu depuis plusieurs mandats et avait fait élire Aislinn Clancy lors d'une partielle, on visait la réélection des deux sortants et d'un autre candidat, Matt Richter, dans Parry Sound—Muskoka, où le parti a particulièrement investi.

Pour tout le monde on pourrait dire "ça va mais c'est pas non plus génial" ou "ça aurait pu être pire".

Doug Ford est réélu pour un 3e mandat largement majoritaire (80 députés), ce qui est très confortable, mais est une baisse constante depuis 2018 et est loin de la super majorité envisagée, il peut cependant se vanter d'avoir réussi trois élections majoritaires, personne n'irait dire qu'il a perdu.

le NPD perd des sièges, mais la nouvelle cheffe Marit Stiles évite une trop grosse casse avec 27 sièges (-4) et conserve le statut d'opposition officielle.

Les libéraux passent de 8 à 14 sièges, avec une belle série de victoires de victoires à Toronto (2 sur les libéraux, une sur le NPD). Le statut de parti n'est pas un sujet, mais ils restent seconde opposition et la cheffe Bonnie Crombie, qui n'était pas élue, n'a pas réussi à gagner son siège.. Mais signe que ce ne peut être vu comme une défaite, elle reste cheffe.

Pour les verts les deux sortants sont réélus, confirmant la partielle pour Clancy, mais Richter n'est pas élu même s'il obtient un beau 41% face au sortant conservateur à 46%.

Curieuse élection où finalement tout le monde peut se réjouir et se plaindre en même temps, selon qu'on regarde le verre à moitié vide ou plein.

https://ici.radio-canada.ca/elections-o ... /resultats

Au niveau fédéral
Je faisais un parallèle Doug Ford et libéraux canadien car, alors que la course à la chefferie des libéraux à commencé, avec chez les deux principaux candidats un virage un peu plus rigoriste sur les finances (Trudeau est souvent vu comme l'incarnation de la gauche libérale), et une nette avance de l'ex banquier Carney. Les débats des candidats ont eu lieu, en français il a surtout été noté que tous avaient réussi à parler (avec quelques erreur un peu étranges comme Carney indiquant qu'il appuyait le Hamas, mais personne n'a cru qu'il pensait ça), en anglais c'était nettement plus combatif. IL est marquant que pour la première fois depuis Mulroney, le candidat libéral parlera moins bien français que le conservateur - Poilièvre a été élevé par des frankassois et est donc parfaitement bilingue.
Il reste que Carney est à ce jour plébisicité, y compris au Québec. Alors qu'il y a quelques mois Pilièvre courait vers un mandat majoritaire triomphal restant toujours autour de 10-15 point au dessus des auteurs, il vient d'être dépassé dans les sondages par les libéraux : 38 conte 36 % des suffrages chez l'un, 40% carrément chez un autre, le PLC prend 10 points en 20 jours... Quand on sait que les conservateurs ont de base un désavantage sur les scores car leurs résultats sont + massés dans des circoncriptions que répartis sur le territoire (en gros ils peuvent se faire des 70% en Alberta peu utiles, quand les libéraux peuvent gagner des duels serrés avecf 38% des suffrages), la distance devient complexe. Plus étonnant, malgré la fragilité de Carney en français, il écrase les scores au Québec, le Bloc arrivant à égalité des conservateurs (ou l'inverse car ce sont surtout ces derniers qui descendent même si Carney prend un peu à tous). Certes, cela peut être lié à la course, Carney peut se dégonfler totalement en campagne, mais il est certains que les libéraux vont désormais déclencher les élections au plus vite.
Les analystes l'expliquent simplement : les soudaines menaces de Trump donnent un besoin de stabilité et d'image de compétence économique et de négociateur. Carney, peu charismatique et jamais lancé en politique active jusqu'ici, a dirigé des entreprises internationales et a l'habitude de la gestion de taux, de la lutte économique. Par ailleurs avec sa campagne "antisystème" Poilièvre séduisait pour renverser la table, mais dans ce contexte très menaçant, les électeurs semblent vouloir une table bien stable. D'ailleurs beaucoup,avaient comparé Poidlièvre à Trump dans son approche (ça a ses limites car les parcours n'ont rien à voir), et ce qui pouvait l'aider il y a un an est un boulet désormais.
Si les libéraux gagnent un 4e mandat et obtiennent une majorité, ce sera un scénario complètement innatendu il y a peu. Mais un autre sondage indique que pour 24% des canadiens les USA sont désormais un "pays ennemi", ce qui est quand même assez monumental.
https://www.journaldequebec.com/2025/02 ... epuis-2021

[Eco92]

Au niveau fédéral
Je faisais un parallèle Doug Ford et libéraux canadien car, alors que la course à la chefferie des libéraux à commencé, avec chez les deux principaux candidats un virage un peu plus rigoriste sur les finances (Trudeau est souvent vu comme l'incarnation de la gauche libérale), et une nette avance de l'ex banquier Carney. Les débats des candidats ont eu lieu, en français il a surtout été noté que tous avaient réussi à parler (avec quelques erreur un peu étranges comme Carney indiquant qu'il appuyait le Hamas, mais personne n'a cru qu'il pensait ça), en anglais c'était nettement plus combatif. IL est marquant que pour la première fois depuis Mulroney, le candidat libéral parlera moins bien français que le conservateur - Poilièvre a été élevé par des frankassois et est donc parfaitement bilingue.

On m'explique en MP que le termes frankassois est inconnu et, de fait, j'ai écris cela un peu vite et voulait écrire "Fransaskois", ce qui ne sera pas forcément plus clair pour tout le monde mais disons qu'une recherche google aurait été possible.
Il s'agit du terme désignant les francophone de Saskatchewan, province des prairies canadienne. Il s'agit d'une communauté très minoritaire, ce d'autant que les immigrants francophones ne se considèrent pas forcément de cet héritage historique (désignant plutôt les descendants des communautés d'origines européennes implantées sur plusieurs générations). Mais tout confondu on était à 1,9 % de la population en 2016, cela implique globalement un quasi total bilinguisme de ces communautés. Bien que né en Alberta, Poilièvre a été adopté enfant par des professeurs fransaskois. J'ignore à quelle âge, mais cela en fait une de ses langues maternelles.




J'en profite pour donner cette info :

Colombie-Britannique
David Elby a fait son discours du trône, les conservateurs ont déposé aussitôt une motion de censure, chose peu courante dans le pays. Le premier ministre a jugé "bizarre" cette motion (qui au Canada mène à de nouvelles élections puisque le gouvernement chute) alors que les élections viennent d'avoir lieu.
Le gouvernement a logiquement obtenu un soutien de 48 voix (celles du NPD et les deux des verts, comme convenu) contre 44 aux opposants.
Moment assez fort, comme la majorité était courte et qu'elle avait peur d'une possible censure (avec un autre absent, un problème X), l'ex ministre Grace Lore - qui a quitté ses fonctions à cause d’un cancer colorectal en décembre et est absente depuis - est revenue à la Chambre pour voter.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... e-victoria

[Eco92]

Doug Ford est réélu pour un 3e mandat largement majoritaire (80 députés), ce qui est très confortable, mais est une baisse constante depuis 2018 et est loin de la super majorité envisagée, il peut cependant se vanter d'avoir réussi trois élections majoritaires, personne n'irait dire qu'il a perdu.

le NPD perd des sièges, mais la nouvelle cheffe Marit Stiles évite une trop grosse casse avec 27 sièges (-4) et conserve le statut d'opposition officielle.

Les libéraux passent de 8 à 14 sièges, avec une belle série de victoires de victoires à Toronto (2 sur les libéraux, une sur le NPD). Le statut de parti n'est pas un sujet, mais ils restent seconde opposition et la cheffe Bonnie Crombie, qui n'était pas élue, n'a pas réussi à gagner son siège.. Mais signe que ce ne peut être vu comme une défaite, elle reste cheffe.

Pour les verts les deux sortants sont réélus, confirmant la partielle pour Clancy, mais Richter n'est pas élu même s'il obtient un beau 41% face au sortant conservateur à 46%.

Curieuse élection où finalement tout le monde peut se réjouir et se plaindre en même temps, selon qu'on regarde le verre à moitié vide ou plein.

Vous aurtez peut être noté que j'avais parlé de 124 députés et que 80+27+14+2 = 123. Ce n'est pas une erreur mais je n'ai pas mentionné l'élection de l'indépendante Bobbi Ann Brady. C'est assez courant d'avoir des indépendants en fin de mandat, il y en avait 6 à la dissolution - exclus de leurs partis pour la plupart - c'est beaucoup plus rare d'être élu comme tel et c'est souvent réservé à des sortants connus sur leur territoire.

Bobbi Ann Brady est en effet la sortante de Haldimand-Norfolk, mais elle était déjà indépendante à son élection en 2022. Fait exceptionnel : elle n'avait alors jamais été élue ! Assistante du député conservateurs pendant deux décennies, il l'avait choisie pour lui succéder alors qu'il avait pour sa part conquis le siège en 1995 (il avait été libéral, néodémocrate et conservateur, mais du coup apparaissait en fief car tenu depuis deux décennies), mais le parti a désigné quelqu'un d'autre. Brady s'était alors présentée, avec un fort appui du sortant et d'une part de son équipe de campagne, et avait réussi à être élue avec 35,05 % contre 30,49 % pour le candidat officiel. Avec cette fois l'aura de sortante, elle a transformé l'essai puis qu'elle a obtenu 63,7 % contre 24,5 % à la candidate officielle. Les libéraux ont obtenus 5,5% (contre 7 en 2022 dans un résultat général bcp moins élevé pour le parti) et les néodémocrates 4,1 % (contre 13% en 2022), montrant sans nul doute un effet vote utile des non-conservateurs, mais tout simplement une forte satisfaction des électeurs.

[Eco92]

Justin Trudeau vit un de ses derniers jours de premier ministre, avec une fin de règne un peu moins terrible qu'attendue pour son image (pour le reste c'est plus complexe) "grâce" à Trump qui a permis à Trudeau de s'ériger en protecteur du Canada au dessus de la mêlée.

A noter : si le successeur de Trudeau sera élu demain à la chefferie du parti Libéral du Canada, il ne sera pas de suite premier ministre, puisqu'au Canada tout le cabinet est nommé ensemble, il faudra donc attendre que la personne désignée constitue son cabinet, choisisse ses ministres, cela prendra quelques jours, peut être plusieurs semaines, le plus probable est quand même que ça soit fini avant la reprise des travaux du Parlement le 24 mars (et qu'il y ait alors déclenchement d'élections).
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... r-ministre

Il reste que déjà que Trudeau était démissionnaire, il sera désormais vraiment sur la fin. Il a donc profité de ses derniers jours (même si techniquement il aurait pu le faire lundi) pour combler tous les postes vacants au Sénat (il est nommé au Canada) après avoir déjà fait quelque salves il y a peu. Pour rappel Trudeau avait annoncé vouloir "dépolitiser" le Sénat en créant un comité pour lui recommander des noms, qu'il nommait ensuite (avec parfois une marge de choix). Certes, beaucoup de sympathisants libéraux ont été nommé, d'ex élus etc., mais aussi des figures locales, des chercheurs, voire récemment un ex candidat NPD. Le NPD comme el Bloc défendent la suppression de la chambre mais il faudrait pour cela une unanimité des provinces et Trudeau a préféré cette forme (allant jusqu'à exclure du parti libéral tout le caucus Libéral à la chambre). Les conservateurs, qui ont gardé leur groupe, comptent à priori bien nommer des conservateurs tout au long de leur mandat si élu, à voir si certains nommés iront dans le groupe des sénateurs indépendants, à ce jour le plus gros.

Un papier sur les conséquences de cette réforme ici https://francopresse.ca/politique/2024/ ... ependance/

Trudeau a donc nommé une dernière salve de cinq sièges, il aura en dix ans nommé 100 sénateurs - certains sièges étant nommé plusieurs fois car leurs membres ont atteint la limite d'âge ou quitté leur mandat en cours de route (ce qui indique que Trudeau n'a pas cherché à ne mettre que de jeunes libéraux fidèles pour 30 ans). Sur les 105 membres du Sénat 85, si j'ai bien compté, 85 ont été nommé par Trudeau, 17 par Harper (Conservateur) et 3 par Chrétien (Libéral). La plus ancienne nommée est Pierrette Ringuette, nommée à 47 ans en décembre 2002, qui atteindra les 75 ans fatidiques en décembre 2030.

Ont été nommé :
Dawn Arnold pour le Nouveau-Brunswick, première femme à être maire de Moncton
Tony Ince pour la Nouvelle-Écosse, ex député et ministre libéral
Katherine Hay pour l’Ontario, dirigeante du secteur sans but lucratif engagée sur la cause de la santé mentable des enfants, PDG de "Jeunesse, j'écoute"
Farah Mohamed pour l’Ontario, il s'agit d'une militante pour le droit des jeunes femmes, notamment à l'éducation, elle a dirigé le fond Malala au Canada, et était PDG de La Fondation du Roi du Canada (une ONG créée par Charles III pour aider les jeunes à trouver un emploi)
Sandra Pupatello pour l’Ontario, ex-député libérale de l'Ontario

On a en effet des libéraux, mais pas que, assurément il n'y a pas eu de conservateurs nommés !

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... ants-senat

[Eco92]

Colombie-Britannique
Bonne nouvelle pour le premier ministre à la majorité relativement serré, le Parti conservateur a perdu 3 députés en trois jours.

Tout a commencé par l'exclusion de la députée Dallas Brodie, élue en octobre. Cette dernière tenait régulièrement des propos négationnistes sur les pensionnats autochtones, déclarant notamment que "La vérité est une menace pour les puissants intérêts de l'industrie de la réconciliation, qui pèse plusieurs milliards de dollars". Mais ce n'est pas ça le problème pour le chef conservateur, mais le fait qu'elle ait, dans un ballado, directement moqué les victimes en "utilis[ant] une voix moqueuse et enfantine pour déprécier le témoignage d'anciens élèves de pensionnats", ainsi que de la leader parlementaire du parti, elle même issue des premières nations, Á’a:líya Warbus. Rustad l'a donc exclu en déclarant "Je crois fermement à la liberté d'expression, mais je ne tolère pas que l'on se serve de sa stature et de sa tribune de député pour se moquer de témoignages de victimes d'abus, y compris d'abus sexuels sur des enfants."

Bon, assez classique dans un parti de droite mêlant centristes et droite radicale, d'autant que c'est un jeune parti, qui a eu un succès fulgurant.

Mais ensuite Jordan Kealy, également néodéputé (qui avait notamment indiqué vouloir stopper les chemtrails...), a défendu sa liberté d'expression et a donc quitté le parti conservateur en soutien, indiquant s'être trompé sur le faite que Rustad soit un leader fort. Il annonce vouloir créer un nouveau parti (cela tombe bien, il suffit de deux députés pour créer un caucus dans cette assemblée) et dénonce un Parti conservateur irrigué par les libéraux et les idées de gauche (il ne dit pas wokiste mais il y a l'idée). La ligne de son parti serait d'ailleurs principalement moins d'impôts, s'opposer aux projets ur la responsabilité fiscale, s’opposerait aux lois sur l'orientation sexuelle et de genre et "examinerait" la Loi sur la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.

Et voici qu'une troisième députée démissionne en soutien, Tara Armstrong.

Je souligne la citation d'un prof de sciences politiques du coin : "En conclusion, Nicolas Kenny met en garde contre les dangers de fonder un parti sur "la notion que les pensionnats pour Autochtones, ce n’était pas si grave que ça"."

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... las-brodie
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/21 ... las-brodie

[Eco92]

Parti libéral du Canada

La cérémonie de dévoilement a montré un parti acclamant Trudeau, on oublierait presque qu'il était considéré comme un boulet il y a trois mois, mais il faut tout de même se rappeler qu'il a meneé le parti au pouvoir trois fois de suite (certes, deux fois en minoritaire), avec dix ans de mandat, d'autres trouveraient ça pas mal.

On a vu un show a l'américaine (logiquement), Trudeau introduit par sa fille de 16 ans, l'ex-premier ministre Jean Chrétien, lui aussi au pouvoir dix ans (1993-2003), qui a rappelé - à 91 ans - qu'il avait fait sa première convention comme jeune libéral en 1958 (et ma foi, très en forme à cet âge, mais c'était bcp trop long).

C'est donc c'est bien Mark Carney qui est élu chef du Parti libéral du Canada et devrait devenir premier ministre dans quelques jours, avec un écrasant 85 % des votes et points. Chrystia Freeland fait donc un très petit score avec 8%, Karina Gould 3,2 % (ce qui peut être vu comme décevant eu égard à son excellente campagne saluée par tous, mais vu le score de Freeland...) et Frank Baylis 3%. Le score de ce dernier apparaît donc finalement comme excellent eu égard aux autres.

Il sera donc bientôt premier ministre.

[Eco92]

C'est donc vendredi que Mark Carney deviendra le 24e premier ministre du Canada.
https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

[Eco92]

Et c'est donc fait.

Il a présenté, comme convenu, un cabinet restreint, de 23 ministres.

87% d'entre eux étaient déjà ministres de Trudeau, il y a donc un léger renouvellement, mais pas beaucoup, en plus des ministres non rappelés. Contrairement à ce qui avait été évoqué aucun autre ministre non-élu n'a été appelé (Carlos Leitao, ex-ministre des finances du Québec, avait été envisagé).

Comme le note radio Canada, il y a 11 femmes pour 13 hommes. Six ministres siègent comme députés au Québec, onze en Ontario, deux au Nouveau-Brunswick, un en Colombie-Britannique, un au Manitoba, un en Nouvelle-Écosse et une à Terre-Neuve-et-Labrador. Enfin, un nouveau ministère apparaît, celui de la Transformation du gouvernement, quand celui des Langues officielles est désormais compris dans le ministère de la Culture et de l’Identité canadienne.

Dominic LeBlanc, ministre du Commerce international et des Affaires intergouvernementales et président du Conseil privé du Roi pour le Canada;
Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères et du Développement international;
François-Philippe Champagne, ministre des Finances;
Anita Anand, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie;
Bill Blair, ministre de la Défense nationale;
Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones;
Jonathan Wilkinson, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles;
Ginette Petitpas Taylor, présidente du Conseil du Trésor;
Steven Guilbeault, ministre de la Culture et de l’identité canadienne, Parcs Canada et lieutenant du Québec;
Chrystia Freeland, ministre des Transports et du Commerce intérieur;
Kamal Khera, ministre de la Santé;
Gary Anandasangaree, ministre de la Justice et procureur général du Canada et ministre des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord;
Rechie Valdez, whip en chef du gouvernement;
Steven MacKinnon, ministre de l’Emploi et des Familles;
David J. McGuinty, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile;
Terry Duguid, ministre de l’Environnement et du Changement climatique;
Nate Erskine-Smith, ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités;
Rachel Bendayan, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté;
Élisabeth Brière, ministre des Anciens Combattants et ministre responsable de l’Agence du revenu du Canada;
Joanne Thompson, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne;
Arielle Kayabaga, leader du gouvernement à la Chambre des communes et ministre des Institutions démocratiques;
Kody Blois, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire et du Développement économique rural;
Ali Ehsassi, ministre de la Transformation du gouvernement, des Services publics et de l’Approvisionnement.

https://ici.radio-canada.ca/info/en-dir ... rmentation