Juste une remarque (déjà faite dans un autre sujet) : je trouve qu'excepté pour le FN, les sondages ont été relativement fiables au 1e tour avec notamment la dernière semaine, un PS qui passait devant l'UMP. Et encore pour le FN, c'est que 2 points de sous-estimés.
Venons en au premier sondage de l'entre deux tours, un sondage CSA réalisé le 14 mars auprès de 2026 (oui 2026) personnes :
sur le vote, confirmation que les femmes votent plus modéré et plus à gauche que la moyenne
le PS domine dans toutes les catégories sauf les plus de 50 ans (30 contre 32 à l'UMP), les cadres (26 contre 29)
l'électorat FN est plutôt jeune et faiblement qualifié, 97% des électeurs de 2007 ont voté FN en 2010
l'électorat écolo est lui surtout jeune et qualifié.
l'électorat Bayrou de 2007 s'est dispersé : 48% à gauche (24% au PS, 20% pour EE), 19% à droite (14% UMP), 6% FN et seulement 23% Modem.
Pour les électeurs de Royal, 90% ont voté à gauche et 3 à droite, contre 13% et 76% pour ceux de Sarkozy.
Seuls 80% des électeurs UMP des européennes ont récidivé, mais 7 ont voté à gauche et 5 FN
Côté EE, c'est 49% contre 28 ont cette fois voté PS, 8 à droite, 5 FG
Côté PS, 76% PS, contre 8 pour EE et 5 pour le FG (2 pour la droite)
Sur le moment du choix, près de la moitié (47%) ont toujours su pour qui ils allaient voter, mais 18 et 15% ont déclaré s'être décidé respectivement dans les derniers jours et le dernier jour (pareil qu'en 2004).
Sur l'intérêt, il est faible. Avec un pic pour le FG (59%), plus on va vers la droite, plus l'intérêt est faible (41% pour l'UMP, 34 pour le FN).
Les enjeux régionaux ont motivé majoritairement 63% des sondés contre 29% pour les nationaux (50 et 42% en 2004). L'effet bilan des sortants apparaît donc clairement. Le rejet du gouvernement apparaît pour 32% (42 en 2004), mais le soutien chute de 18 à 10%. C'est ni l'un ni l'autre pour 51% (32 en 2004).
L'attachement à un parti est valable pour 28% (29 en 2004), celui à un projet 27 contre 19 (surtout EE avec 52%), puis viennent l'opposition aux autres listes 17% (18, surtout les extrêmes), le bilan 17% (15, mais 24% pour les électeurs PS) et l'attachement à un candidat 8% (13), surtout au Modem.
Au second tour, la gauche aurait 55%, la droite 37, le Modem 1% et le FN 7 alors que 54% ne s'exprimeraient pas. Dans les régions avec le FN au second tour, cela donne 53, 32, et 15.
Les reports sont les suivants (avec ou sans triangulaire) :
Ext G : 48 pour la gauche, 6 pour la droite, 4 pour le FN, 42% d'abst
FG : 72, 0, 0, 28
PS : 88, 2, 0, 10
EE : 74, 5, 0, 21
UMP : 2, 87, 0, 11
FN : 6, 14, 46, 34
Ceux qui se sont abstenus : 5, 5, 2, 88 (conclusion: l'UMP n'a rien à espérer des abstentionistes).
Pour le second tour, la droite apparaît donc condamnée.
http://www.csa-fr.com/dataset/data2010/ ... s-2010.pdf