Stéphane a écrit:Ce n'est pas tant l'identité du futur occupant de Matignon qui les préoccupe, mais l'absence de "vrai" gouvernement qui met en difficulté bon nombre de Français : les acteurs économiques (chefs d'entreprise, artisans, commerçants, agriculteurs …) qui sont dans l'incertitude, fonctionnaires (dont les enseignants) qui n'ont plus de véritable autorité de tutelle, corps intermédiaires qui n'ont plus d'interlocuteurs, sans parler des personnes ou familles de personnes en fin de vie pour lesquelles le projet de loi a été remis aux calendes grecques, …
Pour l'instant l'administration fonctionne, ni mieux, ni moins bien qu'avec un "vrai" gouvernement.
Les éleveurs subissent les crises sanitaires et si il y a eu du retard à l'allumage (comme souvent) les procédures se mettent en place (vaccination prise en charge par l'Etat, renforcement et contrôle des règles de Biosécurité, interdiction des rassemblements d'animaux, activation du FMSE, du classique) les céréaliers après avoir mis tout leur poids pour le basculement vers un système assurantiel privé des risques réclame des aides de l'Etat, classique aussi.
Les chefs d'entreprise profitent d'une pose législative et réglementaire bienvenue et sont à priori plutôt content de ne pas avoir à gérer des prix établis avec les salaires actuels et devoir les produire avec un SMIC à 1600 € net.
Les enseignants se félicitent de l'absence de chef qui va mettre du mou dans l'application d'une (énième) mesure dont ils ne voulaient pas (les groupes de niveau), les promotions, mutations, suivent leurs cours, les salaires sont versés,
Les corps intermédiaires et principalement les syndicats patronaux et salariaux peuvent discuter tranquilleemnt sans devoir s'adapter à des projets de l'Etat.
Rien n’empêchera le Parlement de reprendre l'examen du projet de loi su la fin de vie dès la reprise de la session ordinaire le 1er octobre (quitte à passer par une proposition de loi) d'autant qu'il faudra bien s'occuper parce que il y a de grandes chances qu'il n'y ait pas de projets de budget a examiner avant de longues semaines (et le vote de la (des) première(s) motion(s) de censure.
Alors, oui peut être en haute fonction publique, certains blocages peuvent apparaitrent mais globalement l'Etat fonctionne encore et la nomination d'un PM n'est certainement pas une préoccupation quotidienne principale hormis pour ceux qui y pense en se rasant.
Ce qui va finir par manquer c'est une ligne politique claire et précise (mais ça ne date pas de la dissolution) et un budget 2025, mais cela laisse encore un peu de temps.