La France, par la voix d'une lettre du Président, a annoncé un son soutien au plan d’autonomie marocain pour le territoire contesté du Sahara occidental. Il y écrit notamment que le plan d’autonomie du Maroc est la « seule base » pour régler le conflit. Jusqu'ici la France parlait d'une « une base de discussion sérieuse et crédible ».
https://www.lemonde.fr/afrique/article/ ... _3212.htmlColonie espagnole puis en conflit depuis plus de 50 ans pour sa souveraineté entre le Front Polisario (indépendantiste soutenu par l'Algérie) et le Maroc, qui contrôle la zone de facto, l'ONU avait mené à un cessez le feu en 1991, qui impose la tenue d'un référendum d'autodétermination. Depuis, il n'a jamais eu lieu.
majeure partie par le Maroc qui propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Mais il est revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario qui réclament un référendum d’autodétermination, prévu lors d’un cessez-le-feu en 1991, mais jamais organisé. Cela a de réels impacts, comme les non relations officielles Maroc-Algérie, absence de l'Algérie de l'OIF, etc. C'est aussi le coeur de la diplomatie marocaine depuis des années, des fuites diplomatiques avaient montré il y a quelques années combien son seul sujet était celui-lÃ
https://orientxxi.info/magazine/un-wiki ... uvoir,0771C'est d'ailleurs ce qui avait mené à la défaite de Leïla Aichi, candidate Modem dans la circo des français du Maghreb en 2017, battue par le dissident LREM (et sinistrement connu pour son tabassage d'opposant à coup de casque de moto).
Certes le référendum n'a pas lieu et c'est enkysté depuis les années 90, mais c'est quand même un changement fort, qui paraît étonnament leste. L'Algérie le dénonce d'ailleurs, en rappelant son ambassadeur et en déclarant que la France change de position « avec beaucoup de légèreté et une grande désinvolture, sans en mesurer lucidement toutes les retombées potentielles ».
Bien sûr le jeu d'acteur est complexe, l'Algérie et la Maroc luttent ici aussi pour leurs positions internes, j'avoue que personellement je connais mal ce sujet mais je m'étonne vraiment du moment. Cela pose une vraie question sur le genre de décisions qui peuvent être prises dans la période : en plein J.O., alors qu'il n'y a pas de gouvernement de plein exercice, la France change de position doctrinale sur un sujet très tendu, sans aucun débat, et au mépris du droit international et des positions de l'ONU.
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