XVIIe législature

[Eco92]

Le budget doit bientôt être discuté, M. Barnier souhaitant prendre un peu la main sur le projet laissé par son prédécesseur (ça se comprends) devrait rater les délais légaux de transmission aux différentes instances, et donc déposer le budget plus tard qu'imaginé.

Il a toutefois été promis que les lettres plafonds seraient transmises aux députés « dans la journée », Eric Coquerel avait en effet indiqué que si ce n'était pas la cas, il viendrait en personne les chercher avec Charles de Courson. C'est un droit du président de la commission, un droit de contrôle dont Coquerel a d'ailleurs joué ces dernières années. Ce n'aurait sans doute pas été une menace en l'air, d'autant qu'il y a désormais un allié à ses côtés avec De Courson (allié relatif, mais net sur ces questions de contrôle parlementaire).

https://www.lemonde.fr/politique/live/2 ... id-1901138

[newritture]

La nomination de Stéphane Séjourné comme commissaire européen, effective en décembre, pose un problème légal.
La fonction de commissaire européen ne fait pas partie des cas où le remplacement par le ou la suppléant(e) est prévu (en l'occurrence une suppléante) mais le terme employé de "fonctions gouvernementales" peut englober la Commission.
Y aura t'il des législatives partielles à Boulogne-Billancourt en décembre/janvier ?
Après, il ne fait pas vraiment doute que la circonscription reste à la majorité présidentielle (candidat officiellement investi ou dissident).

[ploumploum]

Normalement législative partielle.

Comme en 2004 quand feu Jacques Barrot avait démissionné de son mandat parlementaire début mai et qu'une partielle avait été organisée en juillet avec l'élection d'un certain Wauiquiez...

[Eco92]

ploumploum a débuté un décompte détaillé dans le sujet des conséquences des nominations sur divers volets (mandats d'élus, mandats internes, fonction type HATPV..). Ici je reporte uniquement ce qui concerne des postes à l'AN, impliquant donc de nouvelles élections. Projet Arcadie le développe ici, avec ses étonnements.
https://projetarcadie.com/content/gouve ... lementaire

Sont donc rouverts au vote :
- Une vice-présidence de l'AN (Annie Genevard, LR), occasion pour le RN de tenter d'obtenir un siège ;
- Présidente de la commission des affaires économiques (Antoine Armand, RE) ;
- Présidente de la des affaires étrangères (Jean-Noël Barrot, Modem) ;
- Présidente des affaires sociales (Paul Christophe, Horizons).

Beaucoup de gros postes là-dedans, les gens les laissent dans un cycle très imprévu (après, quand le gouvernment tombera il y aura peut-être dissolution donc tout reste très aléatoire). Cela se positionne déjà sur ces postes mais, on l'a vu en juillet, on peut avoir des surprises. Je pense notamment aux équilibres politiques, même si a priori les nouveaux partenaires de coalition n'ont pas intérêt à se tirer dessus de suite. Ce d'autant que quand on regarde il y en a un par groupes officiellement soutient du gouvernement. Le truc vraiment bizarre reste Barrot, ministre démissionnaire qui se fait élire à une présidence pour repartir au gouvernement...

En terme de groupes, contrairement à ce que je pensais, il y a 5 groupes représentés : Renaissance, Modem, Horizons, LR mais aussi un bout de LIOT avec Valérie Létard et l'UDI. De quoi rappeler que si ça ne l'engage en rien, ce groupe est très disparate et pas à classer spontanément dans l'opposition (d'autant qu'il s'est "droitisé" en 2024), avec même des gens soutenant clairement Macron tout en voulant une sorte de liberté (Yannick Favennec-Bécot, Joël bruneau...).

[larmor gwened]

J'ai entendu à la radio (France Info) que les groupes de la coalition s'étaient accordés sur des candidats pour postuler aux postes à pourvoir (présidence de commissions, VP...°), mais je ne vois pas lesquels.

[Eco92]

Barnier a fait son discours de politique générale cet après-midi et ça a visiblement tellement peu d'intérêt que personne n'en a parlé ici.

Il y a sans doute des choses à dire mais j'avoue que moi le premier suis moyennement enthouasiaste (pas tant sur le gouvernement, ce n'est pas un scoop, que sur le commenter).

Je relèverais une des choses qui m'a surpris : dans son discours, Barnier a indiqué qu'il reportait les élections provinciales prévues fin 2024 en Nouvelle-Calédonie « jusque fin 2025 », et que la réforme constituionnelle sur le corps électoral n'irait pas à Versailles.

Conséquence, le député loyaliste Nicolas Metzdorf (Renaissance, élu face à l'autre sortant Renaissance) estime que « la censure du gouvernement de Michel Barnier se pose ».

https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.html

[matthdu59]

Barnier a fait son discours de politique générale cet après-midi et ça a visiblement tellement peu d'intérêt que personne n'en a parlé ici.

Il y a sans doute des choses à dire mais j'avoue que moi le premier suis moyennement enthouasiaste (pas tant sur le gouvernement, ce n'est pas un scoop, que sur le commenter).

Je relèverais une des choses qui m'a surpris : dans son discours, Barnier a indiqué qu'il reportait les élections provinciales prévues fin 2024 en Nouvelle-Calédonie « jusque fin 2025 », et que la réforme constituionnelle sur le corps électoral n'irait pas à Versailles.

Conséquence, le député loyaliste Nicolas Metzdorf (Renaissance, élu face à l'autre sortant Renaissance) estime que « la censure du gouvernement de Michel Barnier se pose ».

https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.html

Le député Metzdorf a posé une question au gouvernement à ce sujet et n'a pas caché sa déception face à la réponse apportée.

[Relique]

Il est assez intéressant de noter que sur un certain nombre de sujets, le gouvernement Barnier semble bien moins libéral-autoritaire que les précédents gouvernements.

- il semble accepter le principe de hausses d'impôts sur ce qu'on peut considérer comme des "super-profits" ou sur les contribuables les plus favorisés,
- il annonce une hausse du SMIC de 2% dès novembre et semble motivé à discuter avec les partenaires sociaux pour trouver une réponse à la smicardisation de l'économie en incitant les entreprises à augmenter les salaires (on parle de changements dans les "tranches" en matière d'exonération de cotisations pour que les salaires de plus de 1,2 SMIC soient plus favorisés),
- il a mis au placard la réforme de l'assurance chômage et ouvre la voie à des discussions entre partenaires sociaux,
- il essaie de trouver une voie médiane à la crise néo-calédonienne beaucoup moins radicale que les va-t-en-guerre précédents,

Ce qui manque maintenant est réellement de voir ce qu'il va se passer au ministère de l'intérieur. Les discours radicaux à la limite du brûlot anti-constitutionnel sont ils l'arbre qui cache la forêt des coupes budgétaires dans le train de vie de ce ministère ? Darmanin durant ses années à Beauvau n'avait qu'une réponse à donner aux syndicats policiers: donnez moi le carnet de chèque. La police va-t-elle enfin connaître un régime sec dont elle a grand besoin depuis des années vus ses résultats sur le terrain ?

Même chose pour l'armée d'ailleurs, mais il faudrait pour cela arrêter de faire la guerre en Europe...

[Etienne92]

J'avoue que le comportement de Retailleau me laisse perplexe.
Il y a sans doute une part de gesticulation, une façon de bien marquer son territoire tout de suite en multipliant les outrances.
Durant 7 ans, les LR qui n'ont pas rallié Macron ont pu critiquer ceux qui l'ont fait. Il s'agit de manifester ici qu'il n'a pas rallié Macron, qu'il n'a pas renoncé à ses convictions et qu'il faut l'accepter tel qu'il est si on veut qu'il fasse partie de la coalition.
Sans doute aussi qu'il a conscience du rapport de force, et qu'il va falloir exiger beaucoup pour obtenir un peu.

Mais même en devinant tout ça, cela reste étonnant.

[PhB]

J'avoue que le comportement de Retailleau me laisse perplexe.
Il y a sans doute une part de gesticulation, une façon de bien marquer son territoire tout de suite en multipliant les outrances.
Durant 7 ans, les LR qui n'ont pas rallié Macron ont pu critiquer ceux qui l'ont fait. Il s'agit de manifester ici qu'il n'a pas rallié Macron, qu'il n'a pas renoncé à ses convictions et qu'il faut l'accepter tel qu'il est si on veut qu'il fasse partie de la coalition.
Sans doute aussi qu'il a conscience du rapport de force, et qu'il va falloir exiger beaucoup pour obtenir un peu.

Mais même en devinant tout ça, cela reste étonnant.

Oui, au vu de ses sorties en tant que ministre on peut se demander sur quelle base il persiste à rester membre d'un parti qui s'intitule "les Républicains" !?