La présidentielle a lieu ce jour, il y finalement trois candidats validés :
- Youcef Aouchiche, 41 ans, du Front des forces socialistes (FFS), laïc qui s'appuie sur un fort soutien en Kabylie ;
- Abdelaali Hassani Cherif, 57 ANS? du Mouvement de la société pour la paix (MSP), un islamiste qui se revendique des Frères musulmans ;
- Abdelmadjid Tebboune, le président sortant, élu en 2019 sur fond d'énorme abstention et de révoltes populaires (le Hirak).
Il n'y a aucun suspens sur la réélection du sortant, dans un pays où la démocratie est loin d'être réelle, avec un très fort pouvoir militaire. Cependant, depuis l'élection de Tebboune, le tournant autoritaire est encore plus fort, avec nombre d'interdiction d'ONG conséquent et plus d'emprisonnements qu'il n'y en a eu entre l'indépendance et 2019.
On rappelle que la population, très jeune, s'était soulevée face à un potentiel 4e mandat de Bouteflika, octogénaire dont l'état physique et mental était plus qu'incertain. Abdelkader Bensalah, 78 ans, l'avait remplacé pour un intérim, le temps de faire élire Tebboune - Bensalah était décédé quelques mois plus tard. Tebboune a 78 ans, son second mandat devrait l'amener à 84 ans, beaucoup estiment qu'il y aura une élection présidentielle partielle d'ici là . La gérontocratie algérienne est cependant bien en place.
Seule question : le score d'Aouchiche, dont le parti boycottait les élections systématiquement pour dénoncer la corruption et qui a choisi de participer cette année, pour tester la mobilisation de sa base.
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