Au niveau des provinces du canada deux élection devraient se tenir en octobre 2024.
Elections en SaskatchewanDans cette province des prairies où les conservateurs du Parti saskatchewanais sont au pouvoir depuis 2007 (5 mandats), le premier ministre Scott Moe (élu en 2018, réélu en 2020) est soudainement challengé par les néodémocrates. ce n'était pas spécialement attendu car il y a quelques mois les conservateurs avaient encore une large avance et popularité, sur un axe "anti-woke" (lors contre les transitions de genre des mineurs et protestations sur les taxes carbones principalement) et de lutte campagnes/villes. En mars un sondage donnait un confortable 53% au Parti saskatchewanais contre 35 % au Nouveau parti démocratique local, mené par Carla Beck. Un coup de sonde de début août place le NPD à 48%, devant le PS à 47 %, une égalité statistique et pas une très grosse doifférence pour le parti au pouvoir (de 53 à 47 il n'y a que six points), mais la montée du NPD apparaît massive et le symbole est fort.
La Saskatchewan passera-t-elle des conservateurs au NPD comme le Manitoba voisin ? Les deux avaient une tradition NPD forte, qui a déjà gouverné plusieurs fois la province.
Il faudra plus qu'un sondage, mais c'est tout de même bien intéressant. Comme toujour Radio-Canada fait de super fils dédiés :
https://ici.radio-canada.ca/info/dossie ... hewan-2024Élections générales néo-brunswickoisesIci les élections doivent avoir lieu le 21 octobre. Alors que le premier ministre Blaine Higgs avait été en majorité relative en 2018, et s'était maintenu grâce au soutien du parti anti-francophone l'Alliance des gens (dont les députés ont depuis rejoint le Parti conservateur), il avait largement gagné en 2020. Le vote progressiste reste divisé entre libéraux et verts, assez puissants ici (15% en 2020).
Durant le mandat le leadership de Higgs a été fortement contesté en interne par certains de ses députés, dont des ministres qui ont quitté le cabinet, en refusant la volonté de mettre au coeur de réformes d'éducation des lois complexifiant la vie des élèves transgenres. On retrouve dans les deux provinces cette volonté de clivage sur fond de panique morale, mais ici rien ne le demandait vraiment, les conservateurs étaient plutôt puissant, et cette décision d'en faire un sujet leur a plutôt fait perdre des plumes.
On verra dans les urnes, pas encore de site dédié de radio-Canada.
CanadaJustement tiens l'ex-ministre de l’Éducation néo-brunswickois Dominic Cardy, qui a justement démissionné parce qu'il voyait les programmes d'immersion en français être attaqués par le PM et qu'il ne voulait pas des textes ciblant les jeunes trans, a créé le parti fédéral "Parti avenir canadien" qui se veut "ni de droite ni de gauche " (tiens) et défendant le "nationalisme civique, la responsabilité fiscale et le libéralisme social". Globalement un certain conservatisme économique mais libéral sur les questions sociétales.
Bon Cardy a un parcours curieux, il a été chef du Nouveau Parti démocratique du Nouveau-Brunswick (qui n'a eu que trois députés dans son histoire, le dernier de 1991 à 2005) de 2011 à 2017, puis est revenu en politique pour les progressistes-conservateurs en 2018. Là il tente le fédéral et il y aura des candidats aux prochaines partielles, je ne vois guère de fenêtre.
Mais c'est assez rare qu'un parti soit officiellement validé par le directeur général des élections (ce n'est pas comme en France) donc voilà !
Il y a deux partielles le 16 septembre : LaSalle–Émard–Verdun, au Québec et Elmwood—Transcona, au Manitoba.