La vie politique espagnole

[Stéphane]

Pour l'instant
Gauche nationale : 48 sièges
Droite Nationale : 26 (15 PP, 11 Vox)

Gauche régionale : 24
Droite régional : 35 (Junts-Puigdemont)
Extrême droite : 2

Pourquoi intégrez-vous Vox à la droite nationale ? De la même façon que vous avez judicieusement classé AC à l'extrême-droite régionale, Vox ne devrait-il pas être distingué lui aussi de la droite nationale et classé dans une catégorie "extrême-droite nationale" ?

[Estagel66]

Vox est effectivement un parti d'extrême droite.
Etant donné que le PP et Vox s'allient régulièrement pour gouverner des régions, des villes et possiblement pour gérer l'Espagne,
j'ai réuni sous l'appellation "droite nationale" les scores de ces 2 partis.

Concernant les élections catalanes :

Si le candidat du ¨PSC est élu grâce au PP, Sanchez perdra le soutien d'ERC (7 sièges) et de Junts (7 sièges). C'est déjà une certitude. L'alliance du PSOE avec les partis régionalistes trouve là, ses limites.

De nouvelles élections régionales voire législatives en octobre 2024 ne sont pas à exclure, sauf si le PSC-PSOE accepte de soutenir un gouvernement indépendantiste minoritaire Junts-ERC dirigé par Puigdemont qui, en retour, soutiendrait le gouvernement minoritaire PSOE-Sumar de Sanchez à Madrid. C'est du donnant-donnant.

[ploumploum]

Le budget 2024 n'a pas été voté, c'est celui de 2023 qui a été reconduit.

Plus que non voté, il a été carrément été non présenté...

A Barcelona, le désaccord entre ERC et Junts faisait qu'ERC devait trouver des compris avec le PSC-PSOE. Le président de la Generalitat Pere Aragones (ERC) a préféré dissoudre le Parlement catalan plutôt que de voter le budget 2024 avec les votes socialistes. ERC acceptera un accord avec le PSC-PSOE que si le premier ministre accepte un référendum sur "pour ou contre l'indépendance".

Pas exact du tout. La convocation des élections anticipées fait suite au fait que les députés En Comu (podemos et apparentés) aient voté contre
rappel :
https://www.lavanguardia.com/politica/2 ... overn.html


Pour le reste, on notera par ailleurs que c'est la 1ère fois depuis 1980 que les formations régionalistes (puis indépendantistes) ne seront pas majoritaires en sièges, signe qu'une étape du procés vient de s'achever

Pour la suite, il faudra attendre l'installation de la prochaine mandature pour décanter les choses. La composition du bureau de l'assemblée régionale donnera de premières indications. Pou rappel, le bureau sortant est réparti ainsi : 2 Junts (dont Président) : 2 ERC / 1 CUP / 2 PSC

Logiquement, on peut s'attendre à 3 PSC / 2 Junts / 1 ERC / 1 PP, de sorte que les socialistes puissent garder la main sur une éventuelle bascule de majorité.

A noter que chez ERC bien que Pere Aragones ait indiqué que le parti basculerait dans l'opposition (sans cependant rejeter complètement la participation à une majorité d'investiture*...) de premières voix se font entendre : on a ainsi Joan Tarda, l'ancien président du groupe au Congrès, qui appelle à soutenir l'élection du chef de file socialiste
https://elpais.com/espana/elecciones-ca ... -12-m.html

* on craint chez ERC qu'une répétition de scrutin les marginaliserait un peu plus, face au duel PSC-Junts....

A noter également que Oriol Junqueras va se mettre en retrait de la présidence du parti tandis que M.Rovira, la secrétaire générale va quitter son poste. C'est clairement une fin de cycle.
https://elpais.com/espana/elecciones-ca ... opeas.html

[Jean-Philippe]

Le président du parti d’extrême droite, Santiago Abascal, a mis à exécution la menace qu’il brandissait depuis des jours : « sortir des gouvernements » de coalition avec le PP et leur « retirer leur soutien parlementaire ». « Nous ne serons pas les complices de l’immigration massive », s’est-il justifié, mettant en cause la décision du PP d’accepter la répartition de près de 350 mineurs étrangers non accompagnés (Menas) dans les régions qu’il gouverne.

Cela entraîne la chute des gouvernements de coalition entre VOX et le PP dans les régions suivantes : la communauté de Valence, l’Estrémadure, l’Aragon et la Murcie, toutes quatre gagnées il y a un an, ainsi que Castille-et-Léon depuis 2022. (plus les Baléares, gouvernées en solitaire par le PP, mais soutenu au Parlement par un accord de législature avec Vox).

Le seul à "désobéir" est un élu d'Estrémadure qui a préféré abandonner son parti pour garder son poste.

A voir dans quelle mesure cette rupture d'alliance rebattra les cartes ou pas.

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/13/en-espagne-la-repartition-des-mineurs-non-accompagnes-brise-les-coalitions-de-la-droite-avec-vox_6249680_3210.html

[ploumploum]

Le président du parti d’extrême droite, Santiago Abascal, a mis à exécution la menace qu’il brandissait depuis des jours : « sortir des gouvernements » de coalition avec le PP et leur « retirer leur soutien parlementaire ». « Nous ne serons pas les complices de l’immigration massive », s’est-il justifié, mettant en cause la décision du PP d’accepter la répartition de près de 350 mineurs étrangers non accompagnés (Menas) dans les régions qu’il gouverne.

Cela entraîne la chute des gouvernements de coalition entre VOX et le PP dans les régions suivantes : la communauté de Valence, l’Estrémadure, l’Aragon et la Murcie, toutes quatre gagnées il y a un an, ainsi que Castille-et-Léon depuis 2022. (plus les Baléares, gouvernées en solitaire par le PP, mais soutenu au Parlement par un accord de législature avec Vox).

Le seul à "désobéir" est un élu d'Estrémadure qui a préféré abandonner son parti pour garder son poste.

A voir dans quelle mesure cette rupture d'alliance rebattra les cartes ou pas.

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/13/en-espagne-la-repartition-des-mineurs-non-accompagnes-brise-les-coalitions-de-la-droite-avec-vox_6249680_3210.html

Rupture qui intervient après l'irruption d'un nouveau mouvement d'extrême-droite "Se Acabo la Festa" (La Fête est finie) qui a obtenu 4,5 % aux européennes et qui est dans un degré de radicalité largement au dessus de Vox.

D'un point de vue technico-institutionnel, c'est la fin des coalitions PP-VOX mais pas la fin des exécutifs régionaux en place. Chacun des présidents PP a procédé à de simples remaniements, de sorte à éviter une démission et nouveau vote devant les assemblées régionales respectives.

A voir maintenant effectivement à l'automne comment ça va se décanter notamment lors des discussions sur les budgets régionaux 2025), sachant que c'est toujours complexe un peu partout :
- P.Sanchez a toujours l'ombre de l'affaire concernant sa femme, même si ça ressemble plus à de l'acharnement judiciaire qu'autre chose.
- en Catalogne, toujours pas de nouveau président de la Generalidad investi et il est probable qu'il y ait de nouvelles élections régionales
- pas de budget national 2024 et 2025 sera peut-être retardé en raison des affaires catalanes

[ploumploum]

Et finalement le socialiste Salvador Illa a été élu président de la Generalidad le 8 août dernier dès le 1er tour (68 voix /66 contre) après la conclusion d'accords avec ERC et Sumar, prévoyant entre autres le respect de la loi amnistie, la réclamation de l'autonomie fiscale ou encore des investissements publics.

https://elpais.com/espana/catalunya/202 ... aluna.html

C'est un exécutif minoritaire puisque seul le PSC-PSOE intègre l'équipe avec des indépendants et d'anciens de la CiU

A noter que ce scrutin s'est déroulé dans un contexte ubuesque puisque Carles "Poupoutsch" Puigdemont, en fuite depuis près 7 ans, a réussi à narguer les forces de l'ordre nationales et régionales en se pointant près du siège de l'assemblée pour y tenir un bref discours avant de redisparaitre...

Il semble qu'il ait bénéficié de soutiens au sein de la police régionale
https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html