Elections législatives en Corrèze (19)

[chroniqueur central]

Pour ce département, les deux dates essentielles sont 1945 et 1967.
A la Libération, comme en Haute-Vienne, la rivalité entre FTP et FFI vient durablement créer une ligne de fracture entre PCF et SFIO, cette dernière formation assumant la continuité de la tradition radicale portée par Henri Queuille dans les premières années de la 4ème République.
Aux législatives de 1958 et 1962, des duels au second tour opposent communistes et socialistes, les candidats SFIO Jean Montalat et François Var assumant leurs positions en faveur d'une troisième force. Seule la circonscription de Brive élit des candidats UNR, Jean Charbonnel revendiquant le positionnement de gaulliste de gauche/UDT.
L'arrivée de Jacques Chirac avec sa première élection en 1967 modifie la donne, mais le futur Président ne se positionne t il pas comme le continuateur du radicalisme corrézien en s'appuyant sur l'ancien député SFIO Charles Spinasse et en prononçant son discours programme d'Egletons ?
François Hollande assumera pour sa part un engagement durablement et clairement social-démocrate.

[SALVAT]

Le basculement de Meymac à gauche favorisera la candidature de l'ancien Président.
Bertrand SALVAT

[myckilem]

La majorité présidentielle ne présentera pas de candidat dans la circonscription de François Hollande, mais elle soutiendra le député sortant de droite :

https://x.com/RTLFrance/status/1802598515169742927

[Nico]

Peu de candidatures sur les 2 circonscriptions

1° circonscription (Tulle - Ussel)

- Marie-Thérèse Coinaud (LO).
- Francis Dubois (LR), député sortant.
- Gilles Oguinena (Reconquête).
- François Hollande (PS), ancien Président de la République.
- Maïté Pouget (RN).

2° circonscription (Brive-la-Gaillarde - Beaulieu-sur-Dordogne)

- Valery Elophe (RN), conseiller régional.
- Sylvie Sicard (Lutte ouvrière).
- Frédérique Meunier (LR), députée sortante.
- Amandine Dewaele (EELV, Nouveau Front populaire), conseillère régionale.

[Ramdams]

Au regard du faible nombre de candidats, de l'envolée du RN (qui a affiché en Corrèze des scores équivalents ou supérieurs à la moyenne nationale), et d'une participation prévue en hausse, une triangulaire n'est pas exclue pour ces deux circonscriptions, au profit de la gauche.

[stephed]

Si j'étais le candidat LO, j'en profiterai pour faire des courses et renouveler le matériel du parti avec les frais de campagne, car on peut s'attendre à un vote de gauche sur son seul nom au 1er tour. 5% ? 8%
Le 2e tour sera compliqué, car beaucoup d'insoumis iront voter à droite pour se payer Hollande.

"Pan sur le bec" et manqué comme on dit, le candidat LO ne fait pas 2% des voix et François Hollande a bien été élu et sans appel même,( 7500 voix de plus que la candidate RN) dans une circonscription, où pour rappel, il n'était pas le sortant.

A votre décharge, il y avait peu de monde, moi le premier et mea culpa, qui aurait misé 1 euro sur l'élection de François Hollande

Une victoire qui est due sur son seul nom puisque s'il arrive en tête dans les villages de gauche il est aussi en tête dans ceux de droite (Ussel, Bort les Orgues) l) où la gauche locale n'avait mème parfois pas réussi à monter une liste aux municipales

Et pour la petite histoire, il est même, symboliquement, en tête à Sarran, village dont Bernadette Chirac (LR) fut élue durant prés de 50 ans,

[lindet]

Il me semble que l'effet indiqué par Ambroize Croisat s'est produit mais a pu être mesuré : LO avait fait 1 % la dernière fois, 2 % le 30 juin. Le problème est que nous prenons vite des votes militants ou de gens très politisés pour représentatif. Il y a dû y avoir des militants et sympathisants LFI, voire PCF, pour ne pas voter Hollande mais LO : seulement ils n'ajoutent qu'1 % au score.
Tout de même il est assez normal qu'il dispose de fortes sympathies y compris en terre chiraquienne. Et sept ans après, son bilan peut apparaître comm meilleur qu'au moment où tout se défaisait. Et visiblement l'heure serait plutôt au retour des vieilles valeurs.... Après, Giscard aussi avait réussi son retour régional. Nationalement, c'est autre chose.