pascal58 a écrit:Parce que c'est un bon calcul de mettre une motion de censure à un gouvernement qui n'a même pas commencé à déposer une loi ?
Il est où le gain pour l'opposition si c'est seulement de montrer qu'ils ne veulent même pas faire semblant de jouer le jeu de la démocratie et du choix des électeurs qui a fait du NFP le plus gros groupe de l'assemblée ?
Le seul résultat à bloqué les institutions devant les électeurs médusés à voir ce spectacle d'une opposition infantile et irresponsable est de donner une franche majorité à la prochaine élection à ceux qui ont été bloqués avant même d'avoir pu ouvrir la bouche.
pascal58 a écrit:Corondar a écrit:Personnellement je vois mal comment Matignon pourrait passer à gauche, même sans une neutralité du RN envers Attal ? Il faut déjà que le NFP se mette d accord sur un premier ministre de consensus. La LFI veut un LFI, le PS veut un PS. Mais même si ils arrivent à trouver le dahut qui mettrait tout le monde d accord, je vois pas trop où le NFP irait chercher l abstention passive de la centaine de députés nécessaires à la survie d une "majorité" de gauche ?
Parce que c'est un bon calcul de mettre une motion de censure à un gouvernement qui n'a même pas commencé à déposer une loi ?
Il est où le gain pour l'opposition si c'est seulement de montrer qu'ils ne veulent même pas faire semblant de jouer le jeu de la démocratie et du choix des électeurs qui a fait du NFP le plus gros groupe de l'assemblée ?
pascal58 a écrit:Le seul résultat à bloqué les institutions devant les électeurs médusés à voir ce spectacle d'une opposition infantile et irresponsable est de donner une franche majorité à la prochaine élection à ceux qui ont été bloqués avant même d'avoir pu ouvrir la bouche.
PhB a écrit:Je ne pense pas qu'on puisse réduire ce délai au 'simple" choix du premier ministre.
Outre tous les autres ministres et les postes du bureau de l'Assemblée Nationale, certaines options politiques de la coalition demandent également à être affinées car le programme a été élaboré dans l'urgence et tout n'a pas pu être négocié.
Corondar a écrit:pascal58 a écrit:Corondar a écrit:Personnellement je vois mal comment Matignon pourrait passer à gauche, même sans une neutralité du RN envers Attal ? Il faut déjà que le NFP se mette d accord sur un premier ministre de consensus. La LFI veut un LFI, le PS veut un PS. Mais même si ils arrivent à trouver le dahut qui mettrait tout le monde d accord, je vois pas trop où le NFP irait chercher l abstention passive de la centaine de députés nécessaires à la survie d une "majorité" de gauche ?
Parce que c'est un bon calcul de mettre une motion de censure à un gouvernement qui n'a même pas commencé à déposer une loi ?
Il est où le gain pour l'opposition si c'est seulement de montrer qu'ils ne veulent même pas faire semblant de jouer le jeu de la démocratie et du choix des électeurs qui a fait du NFP le plus gros groupe de l'assemblée ?
Le souci c'est que j'ai le sentiment depuis dimanche dernier que beaucoup continuent à appliquer le logiciel de la Ve République à la situation. Or, l'assemblée que viennent d'élire les Français est à des années lumières des us et coutumes qui régissaient notre vie politique depuis des décennies.
La gauche française promeut depuis un moment l'idée qu'elle serait favorable à un régime plus parlementaire avec un scrutin proportionnel. Son vœu vient d'être exaucé, sans avoir besoin de changer de constitution. Elle est pas belle la vie :).
Mais si réellement la gauche pense que cette assemblée tripartite sans majorité pourrait respecter des modes de fonctionnement qui jusque là étaient garantis par un système semi présidentiel couplé au scrutin majoritaire uninominal à deux tours, je crains qu'elle risque de très vite déchanter.
En 1988 et en 2022 aussi on avait pas de majorité absolue. Mais dans les 2 cas, les blocs "majoritaires" rataient la majorité de peu (quelques dizaines de sièges, pas une centaine), ils étaient le fruit de la réélection (assez large) d'un président sortant, il n'existait aucune "majorité" alternative de substitution possible dans les 2 assemblées en question, et, surtout, il y avait 2 groupes politiques adjacents à la "majorité" de l'époque (PC en 1988, LR en 2022) qui refusaient de mêler leurs voix à celles des oppositions pour faire tomber le gouvernement, ce qu'on appelle le soutien sans participation).
La situation actuelle est totalement différente : il manque près d'une centaine de sièges au NFP pour atteindre la majorité absolue, sa légitimité ne découle pas de la réélection large d'un président sortant, et elle n'a aucun groupe politique adjacent qui pourrait opter pour un soutien sans participation.pascal58 a écrit:Le seul résultat à bloqué les institutions devant les électeurs médusés à voir ce spectacle d'une opposition infantile et irresponsable est de donner une franche majorité à la prochaine élection à ceux qui ont été bloqués avant même d'avoir pu ouvrir la bouche.
Vous pensez réellement qu'en 2022, si il avait manqué une centaine de sièges à la Macronie pour avoir la majorité à l'assemblée, et qu'il existait une majorité de blocage à 289 sièges pour la Nupes et le RN, ces derniers auraient accepté de s'abstenir pour permettre au gouvernement Borne de mettre en place son programme ? Vous pensez que leurs électeurs médusés auraient compris que les élus de l'opposition pour lesquels ils avaient voté agissent ainsi ?PhB a écrit:Je ne pense pas qu'on puisse réduire ce délai au 'simple" choix du premier ministre.
Outre tous les autres ministres et les postes du bureau de l'Assemblée Nationale, certaines options politiques de la coalition demandent également à être affinées car le programme a été élaboré dans l'urgence et tout n'a pas pu être négocié.
Si réellement le délai est du au fait que le NFP est en train de se partager les portefeuilles ministériels d'un futur gouvernement soutenu par seulement 180 députés, alors c'est que la situation est encore plus mal engagée que je ne le pense.
Encore une fois, on est dans un système parlementaire sans majorité absolue, pour quiconque. A l'heure actuelle, la tâche unique et exclusive des chefs du NFP ne devrait pas être de se partager les postes. Mais bien de mettre sur pied une coalition stable et fonctionnelle ayant les faveurs d'au moins 289 députés. A défaut, une coalition ne rassemblant pas contre elle les voix d'au moins 289 députés.
Et on en revient à l'argument totalement à double tranchant mis en avant à l'heure actuelle par les 180 députés du NFP pour justifier que les 390 autres députés les laissent former un gouvernement soutenu éventuellement par moins d'un tiers des députés de l'hémicycle : ils formeraient le premier bloc de l'assemblée par le nombre.
Il se passe quoi si dans moins de 10 jours l'EPR et LR arrivaient à faire élire un président de l'assemblée nationale à la majorité relative en s'alliant, devenant de facto le premier bloc de l'assemblée par le nombre ? C'est eux qui attrapent le pompon puisqu'ils dépasseraient alors les 200 sièges ?
Je pense qu'il faut rapidement intégrer que la majorité c'est 289. Pour être installé et approuvé par l'assemblée, le gouvernement doit soit être soutenu par 289 députés, soit ne pas être rejeté par 289 députés. Si le seul argument du NFP pour que l'assemblée vote la confiance à un gouvernement NFP c'est que leur bloc est arrivé en tête, ça risque d'être un peu court. En tout cas, ça ne respecte pas du tout les principes d'un régime parlementaire tant vanté par la gauche. Et ça passe totalement à côté du fait qu'il existe sur le papier des combinaisons possibles bien supérieures aux 180 députés du NFP...
pba a écrit:
rejet d'un côté, mais pas adhésion de l'autre !!! de nombreux centristes, par exemple, se sont servis d'un bulletin NFP pour écarter le RN, pas par adhésion au programme ou aux équipes
Stéphane a écrit:pba a écrit:
rejet d'un côté, mais pas adhésion de l'autre !!! de nombreux centristes, par exemple, se sont servis d'un bulletin NFP pour écarter le RN, pas par adhésion au programme ou aux équipes
Et inversement, de nombreux électeurs de gauche (plus nombreux encore que les électeurs centristes) ont voté ERP voire LR pour écarter le RN. L'élection des 168 députés Ensemble n'est en rien un soutien au macronisme. Il semblerait pourtant que les macronistes ignorent - ou feignent d'ignorer - cette réalité.
pba a écrit:
rejet d'un côté, mais pas adhésion de l'autre !!! de nombreux centristes, par exemple, se sont servis d'un bulletin NFP pour écarter le RN, pas par adhésion au programme ou aux équipes
Une volonté d'apaisement national, c'est exprimé, pas d'affrontements de camps .
pascal58 a écrit:pba a écrit:
rejet d'un côté, mais pas adhésion de l'autre !!! de nombreux centristes, par exemple, se sont servis d'un bulletin NFP pour écarter le RN, pas par adhésion au programme ou aux équipes
Une volonté d'apaisement national, c'est exprimé, pas d'affrontements de camps .
Pourquoi vous arrêter au centriste pour stopper le RN, c'est quand même curieux, non, quand on sait que :
Qu'il y a eu 214 désistements dont 127 pour NFP et 81 pour Ensemble . Il est où l'apaisement quand cette coalition exclue d'entrée LFI qui a sauvé ensemble du naufrage attendu par ses désistements.
Il est ou l'apaisement, quand un président et un gouvernement défait par les urnes des élections législatives ou l'abstention a, elle aussi était battue, et qu'on n'avait pas vu aussi bas depuis plus de 40 ans, essaient par des magouilles d'empêcher le premier groupe politique de l'assemblée de gouverner, comme cela s'est toujours fait sous cette 5eme république.
Si coalition, il doit avoir, elle doit partir du premier groupe de l'assemblée, c'est-à -dire du NFP. Toute tentative de faire autrement, en excluant par exemple LFI, est un vol de l'élection.
C'est à l'assemblée de décidé du sort d'un gouvernement du NFP, pas à des magouilles. Que les députés montrent devant tous les français, qu'is rejettent par une motion de censure le programme du NFP. C'est ça la démocratie parlementaire !
Ne pas tenir compte des résultats d'une élection, ce n'est certainement pas chercher l'apaisement.
raam a écrit:Sauf que le NFP n'est pas un groupe ! Hé oui, les députés de gauche préfèrent protéger les intérêts financiers que procurent plusieurs groupes, plutôt que de siéger dans un groupe unique.
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