Mise en place de la nouvelle Assemblée : Présidence.....

[newritture]

Côté groupes, ça s'agite beaucoup.
Petit résumé :

- LFI : le nombre de départs devrait être limité. Christophe Bex était par exemple à la réunion de groupe d'aujourd'hui, alors qu'il avait déclaré dans la presse ne pas vouloir y siéger.
- PS : pour l'instant le groupe ne réunit que le cœur du PS et ça ne suffit pas à devenir le 1er groupe de gauche. Les 3 LIOT-PS investis par le Front Populaire (Taupiac dans le Gers et Froger et Panifous en Ariège), Huwart (Eure et Loir), Gokel (Nord)... n'ont pas (encore ?) rejoint le groupe, idem pour Dufau (abertzale, Pyrénées-Atlantiques). Bellay (Guadeloupe) n'est pas sur les photos mais c'est peut être juste un soucis d'avion. Rousseau (Place Publique, Yvelines) et Pena (DVG, Bouches du Rhône) ont par contre bien rejoint le groupe.
- Écolos + PCF : l'hypothèse d'un groupe unique (qui permettrait de peser face aux gros groupes PS et LFI) subsiste depuis dimanche soir, elle est portée par G.s (6 députés) et les dissidents LFI (5 députés + à priori Damien Maudet et Manon Meunier de Haute-Vienne). Aucune décision n'a été prise ni côté écolo ni côté communiste et les portes restent ouvertes.

- Camp présidentiel : Sascha Houlié tente de monter un groupe de la fameuse aile gauche. En cas de gouvernement NFP ça serait sans doute un groupe charnière assez utile pour la gauche. Pas sûr qu'il y arrive. Côté MoDem une partie du groupe défend une coalition avec le NFP, LFI compris, contre la position de Bayrou (et du reste des macronistes). Selon comment les choses avancent, peut-on envisager une recomposition et un éclatement ?

- LR : Pradié tente de monter son propre groupe. La situation semble confuse. Vu le nombre de DVD et le potentiel éclatement de la macronie et donc la "remise en liberté" d'Horizons, tout me semble possible à ce stade.

- Extrême-droite : Éric Ciotti aura son groupe (au moins 16 membres) et le RN aussi évidemment.

- LIOT : De Courson, qui vise assez ouvertement la présidence de l'Assemblée, œuvre à la reconstitution du groupe, sur son périmètre de 2022 - 2024 (y compris donc avec les socialistes anti-NUPES mais pro-NFP du sud-ouest).

[Eco92]

Il est de convention que la commission des finances aille à l'opposition. Si le NFP est le groupe du gouvernement, le reste sera l'opposition.

Certes, mais justement le vote du président nous donnera une idée de l'opposition et gouvernement.

Mais vous avez raison, on peut avoir un président d'AN d'une couleur et un gouvernement de l'autre, désigner qui est la majorité ou l'opposition dans ce cadre est plus complexe.

[Corondar]

C'est surtout que malgré sa pôle position incontestable parmi les 3 blocs, il y a également une autre réalité politique qui s impose tout autant au bloc de gauche : le centre de gravité de cette nouvelle assemblée penche lui clairement à droite.
Dans ce contexte, j ai beaucoup de mal à imaginer comment le NFP pourrait aller chercher la centaine de députés manquant pour constituer une réelle majorité ?
Si on se projette réellement dans un système parlementaire classique, seule une majorité allant du centre gauche au centre droit (excluant LFI et RN) serait viable. Mais le système français (institutionnel et politique) s y prêterait il ? Pas certain...

[Stéphane]

Si on se projette réellement dans un système parlementaire classique, seule une majorité allant du centre gauche au centre droit (excluant LFI et RN) serait viable. Mais le système français (institutionnel et politique) s y prêterait il ? Pas certain...

Et dans ce cas, le RN aurait beau jeu de dénoncer "l'UMPS", et d'apparaître comme la seule alternance possible.

[Corondar]

Si on se projette réellement dans un système parlementaire classique, seule une majorité allant du centre gauche au centre droit (excluant LFI et RN) serait viable. Mais le système français (institutionnel et politique) s y prêterait il ? Pas certain...

Et dans ce cas, le RN aurait beau jeu de dénoncer "l'UMPS", et d'apparaître comme la seule alternance possible.

J ai jamais dit que ce serait souhaitable :). Je dis juste que l arithmétique est têtue et implacable : dans une situation tripartite, imaginer qu un bloc puisse gouverner et tenir une "majorité" sans l aval (au moins tacite) d un des 2 autres blocs est une illusion.
Et que même une éventuelle ligne du bloc principal en nombre mise en avant par le NFP depuis dimanche ne tient pas vraiment la route : une éventuelle alliance (fut elle de circonstances) entre EPR, LR et DVD serait devant le NFP en terme de sièges...

[manudu83]

Si on se projette réellement dans un système parlementaire classique, seule une majorité allant du centre gauche au centre droit (excluant LFI et RN) serait viable. Mais le système français (institutionnel et politique) s y prêterait il ? Pas certain...

Et dans ce cas, le RN aurait beau jeu de dénoncer "l'UMPS", et d'apparaître comme la seule alternance possible.

J ai jamais dit que ce serait souhaitable :). Je dis juste que l arithmétique est têtue et implacable : dans une situation tripartite, imaginer qu un bloc puisse gouverner et tenir une "majorité" sans l aval (au moins tacite) d un des 2 autres blocs est une illusion.
Et que même une éventuelle ligne du bloc principal en nombre mise en avant par le NFP depuis dimanche ne tient pas vraiment la route : une éventuelle alliance (fut elle de circonstances) entre EPR, LR et DVD serait devant le NFP en terme de sièges...

Cette hypothèse tient pour acquis que le bloc EPR est cohérent, mais rien n'est moins sur.

[Corondar]

Cette hypothèse tient pour acquis que le bloc EPR est cohérent, mais rien n'est moins sur.

Certes. Mais l'hypothèse selon laquelle le bloc NFP serait lui aussi cohérent et monolithique me parait elle aussi devoir être confirmée ? Ceci dit, il devrait peut-être être plus facile de se mettre d'accord sur le nom d'un président de l'assemblée que sur celui d'un premier ministre ?

[Diggyloo]

Petite question...
Si le gouvernement est toujours en place le 18 juillet, les députés élus en son sein ne pourront pas siéger, et leur suppléants non plus (de mémoire il y a un mois de battement avant que ceux-ci puissent siéger).
Ça fait combien de votes en moins au moment d'élire la présidence de l'assemblée et des commissions ?

[ChristianC.]

Question corollaire à la précédente : on prête à certains des actuels ministres, notamment à G. Attal et à G. Darmanin, le projet de jouer un rôle actif dans l'ex groupe majoritaire ou dans certaines de ses composantes ; être absent de la session qui va voir la mise en place des instances de l'Assemblée et de ses groupes ne constitue-t-il pas pour eux un handicap ?
J'ai lu (est-ce fondé ?) que G. Attal envisage de prendre la présidence du groupe Renaissance ; si le président de la République le maintient à Matignon jusqu'à la fin de J. O., cela ne lui sera pas possible, au moins dans un premier temps.

[newritture]

Effectivement dans Le Figaro papier de ce matin, il y a tout un article sur le sujet. Les directeurs de cabinet des ministres concernés ne parviennent pas à trouver de solution : s'ils démissionnent il n'est pas certain qu'ils deviennent automatiquement députés (et s'ils ne démissionnent pas, ni eux ni leurs suppléants ne peuvent siéger). Ça ferait perdre de précieuses voix au camp présidentiel pour les désignations du bureau de l'Assemblée et des différentes commissions.