SALVAT a écrit:LACROIX par lui-même pèse peu mais il pouvait être un catalyseur : lui-même n'avait pas revendiqué le leadership .mais les "grands" qu'il pouvait penser rassembler n'ont pas bougé et l'ont decridibilise
Bertrand SALVAT
C'est sévère mais hélas vrai.
Guillaume Lacroix est intelligent et bon orateur mais il a souvent fait des choix tactiques malheureux. A la tête du PRG il a voulu écarter les responsables de l'ère Baylet-Pinel : il ne faut pas s'étonner qu'ils considèrent être maîtres chez eux et se désintéresser de la campagne nationale des européennes. De même, l'obligation mise en place d'adhésions en ligne visait à marginaliser les militants plus âgés des vieilles fédérations du sud-ouest : du coup il n'y a même plus d'adhérents (moins de 1000 pour toute la France).
Le pire est que la campagne des européennes laisse le parti exsangue, qui aurait du mal à se refaire une santé anti-NUPES, comme en 2022, qui avait permis d'obtenir dans les 3% là où il y avait des candidats - et un financement public.
Maigre consolation pour le PRG : la situation de ses frères ennemis. Au Parti radical, le président Laurent Hénart, qui a perdu la mairie de Nancy et avait toujours rêvé d'être sénateur, a échoué à se faire élire à Strasbourg (il était 16e sur la liste Hayer). Quant à Les Radicaux de Gauche (lrdg), ils étaient dans l'attelage du PCF, et ont rejoint le nouveau Front populaire : peut-être la coprésidente Isabelle Amaglio sera-t-elle candidate d'union à Sartrouville, mais ce n'est même pas sûr.