Fabien a écrit:Ce dimanche 10 mars se tiennent des élections législatives au Portugal à la suite de la démission du premier ministre socialiste, impliqué dans un scandale.
Qui a éclaté en novembre dernier et depuis plus rien, si ce n'est la confusion sur un homonyme...le coup médiatique s'apparente à un coup judiciaire.
Et le pays est dans une situation assez particulière niveau institutionnel
Car si la démission de Antonio Costa a été validée verbalement dès novembre, elle n'a été officialisée au JO que début décembre, le temps que l'Assemblée adopte les textes en cours dont le Budget 2024. Quant à la dissolution, elle n'a été actée que mi-janvier.
On part, de fait, sur la plus longue période de Gouvernement en gestion d'affaires courantes (ça fait déjà trois mois)
Rappelons également que lors des législatives (déjà anticipées) de 2022, le PS avait déjoué les pronostics en obtenant une majorité absolue.
Fabien a écrit: l'alliance démocratique (constituée du PSD et du CDS-PP, petit parti de droite dure moribond).
Oui, effectivement sur le papier rien n'obligeait le PSD à reconstituer une alliance avec le CDS-PP, qui ne dispose plus d'élus au Parlement depuis 2022. Mais il semble que le leader du parti orange ait misé en partie sur la fibre nostalgique (car la première AD date de la fin des années 70 avec Sa Carneiro) pour créer une dynamique
En tout cas, cette coalition permettra au CDS-PP de retrouver deux sièges au moins et donc un groupe parlementaire
CHEGA, le parti d'extrême-droite devrait dépasser les 15 % et les 30 sièges à priori, une première pour un parti autre que PS et PSD depuis 1987.
Quant aux communistes, l'érosion continue : à peine 3-4 % malgré un rajeunissement affiché avec le changement de Secrétaire général fin 2022 suite au retrait de Jerónimo de Sousa.
Quels tristes symboles à quelques semaines des 50 ans de la Révolution des Oeillets...