gerard24 a écrit:Ces résultats confirment que l'IVG n'est en rien menacée dans ce pays, et que sa constitutionnalisation n'était pas nécessaire.
gerard24 a écrit:Ces résultats confirment que l'IVG n'est en rien menacée dans ce pays, et que sa constitutionnalisation n'était pas nécessaire.
VIC57 a écrit:S'agissant des personnalités comme Retailleau, une partie des députés RN et le parti Reconquête, qui sont en faveur du statu quo en matière d'IVG, ou disons pour une prévention permettant d'éviter l'IVG, ces opinions sont à relier avec le contexte démographique, la défense d'une politique nataliste et volontaire en matière familiale (allocations, crèches, congés parentaux...).
Corondar a écrit:gerard24 a écrit:Ces résultats confirment que l'IVG n'est en rien menacée dans ce pays, et que sa constitutionnalisation n'était pas nécessaire.
Entre 2012 et 2014 entre plusieurs centaines de milliers et plus d'un million de personnes ont manifesté en France (pour beaucoup d'entre elles sous couvert de convictions religieuses) à plusieurs reprises afin de dénier à quelques millions de nos concitoyens (homosexuels) une égalité de droit avec quelques dizaines d'autres millions de nos concitoyens (hétérosexuels), au sujet de la question du droit au mariage.
Il s'agissait alors de lutter pour ces personnes contre une loi qui ne retirait aucun droit à quiconque.
Perciflette a écrit:Bonjour Corondar. Cet argument consistant à dire qu'un droit qui ne prive pas un autre citoyen (d'ailleurs le droit à l'IVG n'est, encore une fois, franchement pas remis en cause en France) est acquis, me semble remettre en cause le principe de débat. Je suis pour le mariage homo, à défaut d'être contre, mais la fascisation des personnes qui ont essayé de discuter de la question du mariage "initial", et le caractère sectaire des progressistes qui voient le progrès comme une accumulation de droits pour les minorités, contribue à l'illisibilité de la politique, qui dans la loi, qui constitutionnelle.
Perciflette a écrit: Je ne me suis jamais considéré comme opposé à l'IVG, mais 236000 avortements/an, en constante augmentation, il faut un peu parler de ça, avant d'inscrire des trucs en anglais sur la Tour Eiffel.
Il s'agit d'un problème de santé publique, national et international à questionner et si quelqu'un a des infos sur les raisons de l'IVG (je suppose qu'il y a la clause de confidentialité), je suis preneur.
Corondar a écrit:gerard24 a écrit:Ces résultats confirment que l'IVG n'est en rien menacée dans ce pays, et que sa constitutionnalisation n'était pas nécessaire.
Entre 2012 et 2014 entre plusieurs centaines de milliers et plus d'un million de personnes ont manifesté en France (pour beaucoup d'entre elles sous couvert de convictions religieuses) à plusieurs reprises afin de dénier à quelques millions de nos concitoyens (homosexuels) une égalité de droit avec quelques dizaines d'autres millions de nos concitoyens (hétérosexuels), au sujet de la question du droit au mariage.
Il s'agissait alors de lutter pour ces personnes contre une loi qui ne retirait aucun droit à quiconque.
A partir de là , je me garderais bien d'affirmer aussi sereinement que l'IVG ne pourrait pas aussi être potentiellement rejetée (toujours sous couvert de convictions religieuses ?) ou fortement critiquée à l'avenir par un mouvement équivalent ?
Et ce d'autant plus si j'en crois la citation d'un de nos contributeurs :VIC57 a écrit:S'agissant des personnalités comme Retailleau, une partie des députés RN et le parti Reconquête, qui sont en faveur du statu quo en matière d'IVG, ou disons pour une prévention permettant d'éviter l'IVG, ces opinions sont à relier avec le contexte démographique, la défense d'une politique nataliste et volontaire en matière familiale (allocations, crèches, congés parentaux...).
Si réellement ces personnalités et partis politiques devaient avoir pour projet (actuel ou futur) de percevoir ce qu'une femme fait de son utérus d'un point de vue nataliste et démographique (par opposition à un choix purement privé relevant exclusivement du secret médical dans lequel l'état et le politique ne devraient avoir absolument aucun droit de regard), alors il n'est peut-être pas totalement inutile d'inscrire ce droit (qui encore une fois n'enlève aucun droit à quiconque et n'oblige personne à y avoir recours) à l'avortement dans notre constitution ?
Je ne saurais affirmer qu'à l'instant T le droit à l'avortement ne serait pas menacé dans mon pays. Mais ce que je sais c'est que si il faut attendre qu'il le soit avec certitude pour l'inscrire dans la constitution, il serait alors probablement trop tard pour le faire à ce moment là ?
VIC57 a écrit:L'argument selon lequel une décision politique de modification législative ou constitutionnelle (sur les questions sociétales en particulier, type avortement ou ouverture du mariage aux personnes de même sexe, mais sur d'autres aussi) ne devrait être jugé qu'au regard de "droits apportés" à l'individu, et jamais au regard de l'intérêt global de la société, me parait totalement fallacieux.
C'est une manière assez fourbe et mesquine de verrouiller tout débat, de lui dénier son caractère politique afin de dire à toute personne un minimum sceptique "circulez, il n'y a rien à voir". Ces méthodes rhétoriques cachent en général, soit des argumentations bancales qui se savent bancales et qui par peut d'être démasquées usent de subterfuges autoritaires, soit une volonté de dissimuler d'autres enjeux. Il est amusant que ces méthodes sont tant utilisées par la gauche progressiste sur ses sujets fétiches que par les néo-libéraux adeptes des "réformes économiques structurelles" censées s'imposer par l'évidence sans débat.
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