Décès de Guy Poussy, ancien dirigeant du PCF

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L'Humanité informe du décès de Guy Poussy (1933-2024) à l'âge de 91 ans. Ouvrier tourneur de la banlieue parisienne, né et élevé à Arcueil, il sera longtemps le responsable de son parti dans le Val-de-Marne, élu à Champigny-sur-Marne. Il était très proche de Georges Marchais et fut élu secrétaire fédéral du Val-de-Marne (1970-1982) lorsque celui-ci, qui avait occupé des fonctions analogues (en Seine-Sud jusqu'en 1961) devint secrétaire général adjoint (Waldeck Rochet étant malade et désormais indisponible. Le prédécesseur de Guy Poussy au secrétariat fédéral Marcel Zaidner intégrant la direction nationale). Guy Poussy accéda en même temps au comité central (1970-1994). De même, il devint élu à Champigny, la ville de résidence de la famille Marchais. Il fut aussi conseiller régional d'Ile-de-France entre 1986 et 1992. Charge de "suivre" plusieurs fédérations de province, il s'occupait plus particulièrement des questions d'immigration et d'implantation dans les entreprises, défendant semble-t-il une ligne plutôt "traditionnelle". Il connut une certaine notoriété nationale lors de la discussion du 22e congrès du PCF, avec sa tribune sur le nécessaire combat contre l'immoralité. Elle fut souvent interprétée comme une manoeuvre de diversion pour canaliser les débats et faciliter en fait le passage au "socialisme à la française" et à l'abandon de la dictature du prolétariat lorsque sous l'impulsion de Jean Kanapa, Georges Marchais et la direction tentaient une évolution "eurocommuniste". Peut-être relevait-elle aussi d'un réel refus de la progression des idées "soixante-huitardes" dans le PCF et plus profondément dans la société française ?
Quoi qu'il en soit, Guy Poussy quitta ses responsabilités lorsque Georges Marchais renonça en 1994 au secrétariat général. Il ne supporta évidemment pas les transformations engagées par les successeurs de Marchais, Robert Hue, mais aussi Marie-Georges Buffet. C'est auprès de cette dernière qu'il annonça son départ du PCF en 2002. Il avait animé une tendance qui sous des noms divers se prononçait "pour la reconstruction du PCF" et présenta parfois des candidats contre ceux du PCF sous l'étiquette "Communistes !". On parla un moment des "quatre Guy" : outre Guy Poussy, Guy Virgile Martin, ancien élu à Créteil, Guy Gibout, ancien maire de Joinville-le-Pont, Guy Perlican, ancien cadre de la section de Gentilly (et frère de la sénatrice Rolande Perlican). Guy Poussy en était le dernier survivant.