Les élections européennes pour la Gauche unitaire européenne

[ploumploum]

Effectivement, un siège pour le KPO est de l'ordre du très hypothétique avec des sondages le créditant de 2-3 % seulement.

Plus largement, les 30 sièges me semblent être à ce stade de la campagne une moyenne (haute), mais cela pourrait rapidement devenir le plafond.

France : 8 (LFI)
Allemagne : 4 (Die Linke)
Espagne : 6 ou 7 (Sumar+Podemos), sous hypothèse de coalition homogène pour Sumar
Portugal : 3 (2 BE + 1 PCP)
Irlande : 2-3 (Sinn Féin et divers éventuellement)
Chypre : 2 (AKEL)
Belgique : 2 (PvDA)
Finlande : 1 (VAS)
Suède : 1 (V)
Danemark : 1 (Alliance Rouges et Verts)
République Tchèque : 0-1 (KSCM-Stacilo)

Grèce : 0-2 ??

Sans la Grèce ça donnerait un potentiel max de 33 sièges. Possible que LFI et Die Linke obtiennent moins. Rappelons que le moment insoumis est crédité de 8 % seulement (ça dépendra donc du total au dessus du seuil électoral) et que Die Linke est à 3-4 % dans les enquêtes (5,5 % et 6 sièges en 2019)
Resterait après le cas grec : quid du KKE (2 sièges) si Syriza (2-3) sort du groupe ?

[ploumploum]

Selon Euractiv, Sahra Wagenknecht cherche des partenaires européens pour créer si possible un nouveau groupe au parlement :

« Nous devrons voir si nous formerons un nouveau groupe au Parlement européen ou s’il y aura une sorte de fusion à la fin », a-t-elle déclaré face aux journalstes, reconnaissant toutefois que « les exigences pour former un groupe au Parlement européen sont très élevées ».

A ce stade, cela me parait très compliqué qu'il y ait un groupe de type Gauche-BSW et alliés sauf à convaincre des élus réfractaires à la GUE mais pas à la ligne de Sahra Wagenknecht

A voir si ce n'est pas simplement une tentative de modifier en profondeur la ligne actuelle du groupe.

https://www.euractiv.fr/section/electio ... -europeen/

[Eco92]

Je ne crois pas l'avoir lu, depuis le 24 février le Parti de la gauche européenne, lié au groupe GUE, a non seulement adopté son manifeste européen mais désigné Walter Baier, communiste autrichien (il a présidé le KPÖ de 1994 à 2006) élu président de l’europarti en décembre 2022, comme Spitzenkandidat.

https://www.euractiv.fr/section/electio ... -de-liste/

[Républicain67]

Il ne me semble pas qu'un article similaire soit sorti dans la presse francophone. Je cite un article en allemand.

https://www.fr.de/politik/wagenknecht-buendnis-sahra-wagenknecht-linke-europawahl-zr-93100607.html

On pourrait d'abord penser à un débat germano-allemand ou entre des frères et soeurs ennemis, mais cela pourrait avoir son importance dans la gauche européenne. Martin Schirdewan, co-dirigeant de Die Linke et co-président du groupe de la Gauche (ex GUE) au Parlement européen refuse catégoriquement que les élus du BSW de Sahra Wagenknecht rejoignent le groupe de gauche après le 9 juin.


L'argument (assez bancal) est le refus du culte de la personnalité autour de Wagenknecht. Il s'oppose surtout au positionnement anti-immigration et pro-russe du BSW, ainsi l'opposition de ce dernier au revenu universel. En vérité, Schirdewan refuse que la scission de Die Linke (qui pourrait faire le double des voix aux européennes) entre dans le groupe pour des raisons partisanes.

Sahra Wagenknecht négocierait de son côté pour former un nouveau groupe avec des partis tels que le Smer slovaque ou le M5S italien.

[myckilem]

Il ne me semble pas qu'un article similaire soit sorti dans la presse francophone. Je cite un article en allemand.

https://www.fr.de/politik/wagenknecht-buendnis-sahra-wagenknecht-linke-europawahl-zr-93100607.html

On pourrait d'abord penser à un débat germano-allemand ou entre des frères et soeurs ennemis, mais cela pourrait avoir son importance dans la gauche européenne. Martin Schirdewan, co-dirigeant de Die Linke et co-président du groupe de la Gauche (ex GUE) au Parlement européen refuse catégoriquement que les élus du BSW de Sahra Wagenknecht rejoignent le groupe de gauche après le 9 juin.


L'argument (assez bancal) est le refus du culte de la personnalité autour de Wagenknecht. Il s'oppose surtout au positionnement anti-immigration et pro-russe du BSW, ainsi l'opposition de ce dernier au revenu universel. En vérité, Schirdewan refuse que la scission de Die Linke (qui pourrait faire le double des voix aux européennes) entre dans le groupe pour des raisons partisanes.

Sahra Wagenknecht négocierait de son côté pour former un nouveau groupe avec des partis tels que le Smer slovaque ou le M5S italien.

Un attelage qui reprendrait le Smer et le BSW me parait logique. Ils ont un positionnement à gauche sur l'économie et très à droite sur la migration. Cela étant, il leur faudra 25 eurodéputés issus de 7 états membres pour former ce groupe. J'ai un doute sur leurs chances de réussite parce qu'il n'y a pas foule de partis en Europe qui ont ce positionnement.

[Fabien]

Le SMER est également très conservateur, pour ne pas dire réactionnaire, sur les sujets de société, plus que le BSW, me semble-t-il. Et le M5S, lui, est l'exemple typique du parti attrape-tout, capable de s'allier successivement aussi bien avec la Ligue qu'avec le Parti Démocrate, qui ne sont pourtant d'accord sur à peu près sur rien. Par ailleurs, il faudrait des eurodéputés d'au moins 4 autres pays pour que l'hypothétique groupe voie le jour.
Tel que cela se profile, ce serait plutôt du perdant-perdant: la GUE-NGL se verra affaiblie par l'effondrement de Die Linke sans que le BSW vienne compenser, et le parti de Sarah Wagenknecht semble sauf surprise condamné à siéger parmi les non-inscrit, position fort peu avantageuse...

[Républicain67]

Peut être les partis socialistes bulgares et roumains.

Il y a peut être aussi un clivage est-ouest. En Europe centrale et de l'Est, la gauche radicale ne fait pas recette. Surtout celle avec un positionnement très progressiste (immigration, questions LGBT, écologie...). C'est pareil pour l'Allemagne. Dans les sondages, le BSW est donné autour de 10-11% en ex-RDA (à 15-16% dans certains Länder), contre seulement à 3% à l'Ouest.

[myckilem]

S'ils sont déjà 3 partis qui disposent ensemble de quasiment 25 eurodéputés (Pour mémoire le M5S avait eu 14 eurodéputés en 2019 et le SMER 3. Si on ajoute 5 députés BSW, le compte est quasiment bon), ils ne devront qu'arrimer 4 autres partis petits partis. Ce n'est pas totalement irréaliste. Il est même possible qu'en cours de législature, ils peuvent trouver quelques eurodéputés devenus indépendants en cours de route.

[Eco92]

Oui, ils partent avec une bonne base.

Si le M5S (dont les affiliation ont toujours été assez mystérieuses) y vont aussi cela pourrait apporter encore quelques députés, mais le M5S est quand même désormais très pro-européen. Mais bon les groupes n'ont pas forcément une exacte cohérence.

[newritture]

Ils pourraient agglomérer un parti lituanien (le parti de la minorité russe qui pourrait conserver son eurodéputé). Selon les résultats une des scissions de Syriza pourrait aussi préférer être dans ce groupe (mais elles ne sont pas assurées d'un siège). Avec un Sinn Fein puissant, un ou deux des indépendants irlandais d'extrême-gauche pourraient aussi avoir la même logique, même s'ils sont plus proche idéologiquement de la GUE.