les régionales en Auvergne

[SALVAT]

Brice HORTEFEUX n'a pas d'autre mandat électif que celui de conseiller régional acquis sur la liste Giscard. Parfois absent, au point d'être sanctionné financièrement, son action n'a pas été marquée par des propositions alternatives qui aient fait date.
Son réseau militant est des plus faibles (défections d'ex-RPR et méfiance pour ne pas dire hostilité entre ex-RPR et giscardiens minoritaires dans l'appareil ce qui a fait naître un malaise avec son secrétaire général ...Louis Giscard d'Estaing, député et maire de Chamalières ce dernier estimant la fédération mal tenue et s'apprêtant à démissionner.
VGE réalisait dans ce département 34,37% des voix mais depuis 2004, des mairies sont "tombées" Issoire, Lempdes, Aubière, Vic le Comte, Ambert tandis que deux, Courpière, aprés 6 ans d'administration PC.et Orcines aprés une expérience "verte" revenaient à droite( 14 communes de plus de 3500 habitants sur 21 sont à gauche et parmi les communes plus modestes, les 2/3 sont également à gauche Des cantons ont été perdus, parfois faute de candidats pouvant éventuellement succéder à un sortant...un seul cas en sens inverse.
S'est ajoutée l'interview du député Louis Giscard d'Estaing indiquant le 18 septembre 2009 au journal régional qu'en 2014 la question se poserait pour lui de se présenter, ce qui signifiait clairement qu'il mettait le réseau légué par son père au repos pour cette échéance, les choses sérieuses devant se dérouler sous son hégide... dans 4 ans !!!

Dans l'Allier les 3 grandes villes sont UMP : M. DUGLERY maire de Montluçon conduit la liste : la concurrence entre villes fait que la solidarité est de façade, Claude Malhuret ancien ministre de Giscard a déjà annoncé son retrait lors des prochaines municipales de Vichy et le maire de Moulins cherche à conserver quelques activités administratives pour sa préfecture en sommeil
économique.
Giscard avait réalisé 32,56%. Depuis les 4 députés sont PS et PRG , le conseil général est devenu communiste et l'un des deux sièges au Sénat est revenu à une élue du PCF.Des communes ont basculé à gauche et la proportion des 2/3 des villes de + 3500 habitantslest atteinte par la gauche

[SALVAT]

Reste la Haute Loire où VGE réalisait 39,32% : le "système" BARROT qui était alors l'allié de VGE a en partie explosé : vers l'UMP, vers l'Alliance centriste, vers le MODEM, vers le Nouveau Centre, un bon nombre d'élus s'intitulant "indépendants".
L'ample succès de Laurent WAUQUIEZ à la mairie du Puy semble appartenir au passé : le scrutin serait sans doute beaucoup plus serré aujourd'hui ce qui a conduit au maintien de l'ex-maire PS du Puy à la tête de la liste départementale en vue sans doute d'une revanche.
Le conflit entre B. HORTEFEUX et L. WAUQUIEZ pour le leadership auvergnat n'a pas aidé l'UMP dans un grand développement militant et l'Yssingelais marque une inclination de la démocratie chrétienne vers le PS (Aurec, Monistrol) ou vers le FN (Ste Sigolène).
En contre point, la liste Souchon possède un certain nombre d'atouts : le score de 28,28% de 2004 semble à portée de main d'autant que le PS est sortant et a un bilan mis en valeur par les attaques de ses adversaires dont le programme est vide sauf à créer des fonctionnaires supplémentaires ici dont on dit à Paris qu'il sont trop nombreux et qu'il faudrait en supprimer ! Comprenne qui pourra. Les mises en cause personnelles que les auvergnats n'aiment pas tiennent également lieu de programme.

Une liste nouvelle apparaît, celle du MODEM associée aux écologistes du MEI : Le MODEM était en 2004 UDF à l'intérieur de la liste VGE. Ses points forts : la région clermontoise, l'ambertois pour le Puy-de-Dôme, le Cantal grâce à l'associé MEI maire d'une commune rurale et docteur....quelques secteurs en haute loire où elle concurrencera EE. Mais peu de relais dans l'Allier

Le Front de Gauche mené par un député communiste très populaire maintiendra grâce au Puy-de-Dôme et à l'Allier son influence (autour de 8-9%)
Le Front National a deux points forts l'Allier et l'Yssingelais en Haute Loire

[SALVAT]

Le NPA présente une liste a une implantation à Clermont renforcés par des militants écologistes.

Les Verts ? Ils avaient réalisé 5,61% des voix : depuis, il y a eu la percée aux européennes.. la présence d'une liste MODEM les privera d'électeurs démocrates chrétiens qui ne se retrouvaient pas dans la liste Giscard notamment en Haute Loire d'autant que cette liste est asociée au MEI. : de plus, ils ont connu des defections
dans l'Allier, M. DUVAUCOUX implanté dans le milieu rural a rejoint le PS, dans le Cantal et dans la Haute Loire, il y a la concurrence des MODEM-MEI, dans le Puy-de-Dôme, ils ont explosé (des alterécolo associés au NPA) et auront le concurrence d'une militante bien implantée sur Clermont figurant sur la liste du MODEM.

Au total,
UMP 30/31% PS 28/29,5% PCF 8,5/9,5% FN 8/9% Verts 8/9% MODEM 7,5%
NPA 4% LO 2%

au second tour PS 58/59 UMP 41,5%

Bertrand SALVAT

[SALVAT]

Candidats à quoi ? Les derniers de la classe .....
Le journal La Montagne a publié le tableau retraçant l'assiduité des élus régionaux d'Auvergne au cours du dernier mandat.
Il y eut 130 demi-journées de séance
Quelques élus (3 PS et 2 verts) n'ont manqué aucune séance.
14 élus ont été absents dix fois et au-delà : 3 PS 1 PCF et 10 UMP (pour un effectif de groupe de 17).
Le dernier de la classe est M. Brice HORTEFEUX qui a "séché" 40 % des séances : 53 absences . Un record d'absentéisme qu'il remet en compétition et cherchera sans doute à dépasser au cours du mandat prochain, puisqu'à nouveau candidat sous le label de la liste "Redonnons sa chance à l'Auvergne !".
Bertrand SALVAT

[SALVAT]

% Les résultats définitifs :
Inscrits : 995 311 votants : 500 027 exprimés : 477 748 abstention : 49,76 %
Liste Alain MARLEIX UMP-NC 137 199 voix 28,72%
Liste René SOUCHON PS-PRG-MRC et div 133 923 voix 28,03%
Liste André CHASSAIGNE PCF-FG 68 050 voix 14,24%
Liste Christian BOUCHARDY EE 51 092 voix 10,69%
Liste Erik FAUROT FN 40 098 voix 8,39 %
Liste Michel FANGET MODEM-MEI 21 523 voix 4,51 %
Liste Alain LAFFONT NPA AlteréKolo 20 031 voix 4,19 %
Liste Marie SAVRE LO 5 832 voix 1,22%

Bien que conduite par deux ministres, le Ministre de l'Intérieur et son Secrétaire d'Etat, qui se flatte d'être un spécialiste de la carte électorale et des prévisions en la matière, la liste UMP recule, comme annoncé, par rapport à la liste Giscard d'Estaing de 2004 (-7,67%). Rappelons que la liste MODEM était alors, sous pavillon UDF, partie prenante de la liste Giscard. Mais le score MODEM de 2010 ne saurait être totalement confondu aavec l'UDF d'antan, puisque représentatif d'une orientation davantage vers le centre gauche et comprenant des voix MEI.
(suite)

[SALVAT]

Si A. MARLEIX a capté 41% des voix dans le Cantal, son département d'élection (-5,4%) , il doit à Daniel DUGLERY , maire de Montluçon, de limiter les dégâts dans l'Allier (-3,8%), tandis que la Haute Loire cède (-8,2%) et que le Puy de Dôme, le département le plus important, où Brice HORTEFEUX avait décidé de conduire la liste, lui fait abandonner 10,70% et 40 000 suffrages...
Je ne reviens pas sur les messages précédents (manque d'implantation personnelle y compris dans la petite commune de St Saturnin qu'il déclare comme son lieu de résidence (23,27%), appareil UMP exsangue et divisé, mise en sommeil du réseau Giscard (Chamalières 42,2% contre des scores habituellement proches des 2/3).
Comme dans d'autres régions, les ministres au lieu d'être des locomotives de listes ont été des freins à l'adhésion populaire.

La liste SOUCHON n'a pas atteint la fouchette indiquée par suite de la poussée du PCF/FG et des écologistes: elle talonne la liste UMP grâce à ses progrès dans le Cantal, dans la Haute Loire y compris au Puy , ville administrée par le ministre L. WAUQUIER,(28,88% contre 33,88% seulement à la liste UMP), et dans l'Allier, mais recule de 4,3% dans le Puy-de-Dôme suite à la poussée de..
..
La liste PCF/FG qui gagne 10,14% dans ce même Puy-de-Dôme par rapport à la liste du seul PCF de 2004 Le mérite en revient au député CHASSAIGNE qui dans les deux arondissements qu'il représente raffle la mise avec des pourcentages dépassant ou approchant tant dans les villages que dans les villes moyennes et sous préfectures les 50%. Des élus ex-PS ont apporté en dehors de son domaine des compléments qui avaient été sous-estimés.
Réalisant dans le Puy-de-Dôme 19,58% et 13,79% dans l'Allier, elle améliore sa représentation dans le Cantal (5,8% + 1,4%) et en Haute Loire ( 6,5% + 3,7%) conjuguant mécontentement des ruraux comme des salariés de l'industrie.
(suite)

[Jean-Philippe]

extrême gauche : 5,41 (4,28 en 2004)
gauche : 52,96 (43,03 en 2004)
centre et autres écolo : 4,51 (2,24 pour le MEI en 2004)
droite : 28,72 (39,84 en 2004)
extrême droite : 8,39 (10,61 en 2004)

Un second tour 60/40 n'est pas impossible.

[SALVAT]

La liste Bouchardy (E.E.) double presque le score des verts de 2004 (5,61% -- 10,69%) : la poussée est moins forte, dans l'Allier (5,62% -- 8,72%) pour cause de divisions et scissions, dans le Cantal (4,92% -- 7,31%) du fait de l'engagement MEI au côté du MODEM, comme en Haute Loire (6,98% -- 12,28%) pour des raisons analogues ; par contre elle est manifeste dans le Puy-de-Dôme (5,28% -- 12,16%) et notamment dans les quartiers centraux de Clermont-Fd. où elle se place en seconde position derrière la liste SOUCHON et devant la liste MARLEIX. Sans doute des électeurs d'origines idéologiques variées et qui ne seront pas , tous, au rendez-vous de la liste de gauche recomposée la semaine prochaine (je pense à une proportion d'un tiers manquant qui se divisera entre UMP et abstention).

La liste du FN limite la casse et ne perd que 1,3% par rapport à 2004 : l'Allier avec le Vichyssois, la région de l'yssingelais en haute-Loire avec des records battant les 30% de voix ont constitué l'essentiel du chiffre total obtenu. Les voix obtenues en zones rurales traduisent le mal-être de l'agriculture familiale (même phénomène que pour le PCF).

La liste MODEM-MEI a vu fondre son stock de voix potentielles : la tête de liste, soutenue par F. BAYROU, était trés contestée parmi les adhérents du Puy-de-Dôme et de Clermont (5,7% au lieu de 16% aux municipales....) : l'alliance avec le MEI n'a pas créé de dynamique générale : les points forts d'implantation de certains candidats ont répondu...mais sont restés cloisonnés au village, à la petite ville ou au bureau de vote. Quant à l'Allier, 3,95%, elle traduit la quasi disparition du mouvement et dans le Cantal, le total aurait été quasi nul sans l'apport du MEI (3,68%).

La liste NPA-Alterkolo n'avait d'implantation militante qu'en zone clermontoise et la liste LO n'a donné qu'un résultat résiduel.

[SALVAT]

Pour le second tour, je pense que l'estimation de Jean-Philippe est minimaliste.
En tenant compte des reports (qui seront partagés) des listes éliminées et de l'électorat EE, je pencherais plutôt pour 62-63/38-37.
Bertrand SALVAT

[Artisan-Politologue]

Par rapport à 2004, plus de 115 000 électeurs ont préféré aller à la pêche, dans cette région qui abrite d'ailleurs pas mal de jolis coins pour cela.
Plus sérieusement, seules deux forces sortent gagnantes, en nombre de voix, depuis les précédentes régionales: le Front de gauche, qui gagne près de 14 000 voix par rapport à la liste PCF de 2004, et les écologistes qui en attirent près de 18 000 de plus.
Par rapport aux Européennes de 2009, la progression du Front de gauche est foudroyante: plus de 34 000 voix, ce qui prouve bien que ce score tient à la présence d'André Chassaigne (il était déjà candidat en 2004), dont Bertrand a bien analysé le rôle dans cette campagne.
Pour leur part, les écologistes, comme dans de nombreuses autres régions, démontrent leur enracinement dans le paysage politique local. Ils ne perdent qu'un peu plus de 2000 suffrages par rapport à 2009.
Toutes les autres sensibilités affichent une perte de vitesse, due bien évidemment à une abstention plus forte qu'en 2004.
Mais, en comparaison avec 2009, le PS affiche une meilleure santé que l'UMP. Il progresse d'environ 59 000 suffrages tandis que la majorité n'en gagne que moins de 25 000. Le FN suit la même courbe.
A noter en revanche l'étonnante stabilité de l'électorat d'extrême-gauche. En 2004, il totalisait, sur une liste d'union LCR-LO, 25 389 voix. Cette fois-ci, sur deux listes séparée, il concerne 25 863 personnes. Son audience était en revanche montée, toujours sur deux listes, à 29 406 en 2009, avec une abstention de 57,80 %. Une preuve de la bonne mobilisation de cet électorat.

Manu