Républicain67 a écrit:Je n'ai jamais demandé à la gauche de renier ses valeurs. Je lui demande juste de se reconnecter aux aspirations des classes populaires, et pas uniquement à celles des grandes métropoles. Sinon, elle ne pourra plus jamais gagner.
La volonté de se concentrer sur les grandes métropoles et leurs banlieues est selon moi clairement contre-productive.
PhB :
« Cependant la gauche, si elle reprenait le programme de l'extrême-droite, y perdrait son âme et pourrait difficilement continuer à se revendiquer... de la gauche. »
Le programme et l’ED, et donc ses valeurs....
Le conflit entre le social et le sociétal est aussi un conflit de valeurs.
"Républicain67"
« Je lui demande juste de se reconnecter aux aspirations des classes populaires, et pas uniquement à celles des grandes métropoles. »
Peut-on demander quelque chose à un parti politique, même quand on en est adhérent ?
Le parti valide une ligne politique, elle plait ou non aux électeurs. Si la ligne politique possède des valeurs différentes des électeurs, il ne reste qu’au parti politique, qui se gère comme il l’entend, de trancher entre : choisir une ligne plus en accord avec le plus grand nombre d’électeurs ( dont la dérive évidente est la démagogie ) ou maintenir sa position, quel qu’en soit le résultat électoral ( position dont la dérive est la « posture » ), au risque de devenir marginal et se retrouver dans l’impossibilité de nouer des accords électoraux.
Un exemple de « posture », c’est quand LFI refuse que le RN vote pour des propositions de loi qu’ils ont déposées. Ou le refus de recevoir des voix de députés RN lors d’un vote de motion de censure. Les valeurs avant la finalité…
Un parti politique peut très bien refuser de complaire à la majorité, lorsqu’il estime que ses valeurs sont supérieures. Les partis politiques qui voulaient abolir l’avortement étaient à contre-courant de la pensée la plus partagée. Aujourd’hui, quel parti voudrait revenir sur cela ? Et ceux qui se battaient contre l’esclavage se battaient pour des idées et des valeurs qui étaient loin d’être majoritaires. Dans ce cas, on peut dire que ceux qui se battent pour des avancées sociales ( le progrès ) se battent contre ceux qui veulent le statuquo : les réactionnaires.
Peut-être que les idées que défend aujourd’hui une certaine Gauche sont les évidences de demain. Ou pas.