de newritture » Dim 24 Sep 2023 22:16
Ma lecture de la situation ligérienne, en tout cas à gauche, est légèrement différente :
Cécile Cukierman avait construite une liste solide, bénéficiait d'appuis, y compris d'élus marqués à droite (sa proximité au moins amical avec une partie des LR du département et de la région est connue) et considérait son élection comme acquise d'avance. Jamais, d'ailleurs, elle n'a cherché à négocier avec le PS ou EELV. Dans ses diverses expressions, notamment médiatiques, montraient sa spécificité politique (opposition nette au ZAN et à de nombreuses réglementations environnementales...) pour séduire largement au-delà de son camp.
À ce titre, son élection à très peu de voix est une surprise.
Jean-Claude Tissot était aussi assez certain de son élection, mais bien moins convaincu néanmoins : il a débauché un maire sympathisant EELV (celui de Burdignes) et tenté de négocier une alliance avec Génération Écologie. Il semblait ainsi penser que son élection dépendait d'une capacité à aller au-delà de ses propres voix pour séduire par exemple les élus de sensibilité écologiste (plutôt nombreux dans le Pilat), alors même que son passé de syndicaliste à la Confédération Paysanne aurait pu suffire. Jusqu'à son entrée en campagne, la rumeur courait par ailleurs dans le département qu'il n'allait pas se représenter, même pendant la campagne, on racontait qu'il n'allait faire qu'un bout de son mandat et passer la main en cours de route à sa n°2 (et collaboratrice) Isabelle Dumestre (élue à St-Etienne).
À ce titre, son score, très large, est aussi une surprise. Il aurait pu s'économiser bien des coups de téléphone, réunions et négociations (qui ont échoué avec EELV) puisque finalement son socle, qui vient bien d'une équation personnelle comme vous l'avez indiqué (plus que d'un ancrage socialiste) est bien plus large que prévu.
Enfin, les scores des listes EELV et LFI ne sont pas surprenantes, bien que dans l'étiage faible (preuve de l'attrait de la candidature Tissot).