Républicain67 a écrit:N'est-ce pas la même situation qu'à la gauche de la gauche où LFI a totalement marginalisé le NPA (désormais moribond et éclaté en plusieurs tendances) et LO?
Oui en gros. Pour les trois tendances trotskistes :
Tendance pabliste/libertaire :
Pour le NPA, les scissions du CCR (renommée Révolution Permanente), puis la division en deux après le congrès l'a très affaibli.
La concurrence avec la FI l'a siphonné sur son flanc plus ouvert aux alliances, qui ne veut pas faire que des candidatures de témoignage. Les fractions sont elles très dogmatiques et "révolutionnaires", dans la tradition d'une certaine extrême gauche quine croit pas du tout au changement électoralement.
Mais cela fait une dizaine d'année que le processus a commencé.
Tendance ouvriériste :
Pour LO, la décrue s'est plutôt fait dans les années 2000, Arlette Laguiller passant de 5,7% à 1,3 entre 2002 et 2007.
Depuis lors, je n'ai pas l'impression qu'ils aient beaucoup bougé, tournant autour des 1%, mais pouvant présenter des candidatures partout aux législatives, aux présidentielles et même aux municipales. Ce que ne fait plus du tout le NPA...
Tendance lambertiste :
Le POI est intégré à la FI (c'est eux le coup du fichage des militants de la Vienne sur l'affaire Quatennens, on ne les changent pas malheuresement) et de ce fait a obtenu un député (Jérôme Legavre, dans le 93, syndicaliste FNEC FP-FO).
Le POID survit, mais l'âge et la disparition de ses dirigeants (Gérard Schivardi a 73 ans, Daniel Gluckstein 70, Jean Markun est mort en 2017) n'en fait pas vraiment un parti d'avenir.
Ces deux partis se tirent surtout les pattes via leurs entrisme dans FO, où ils ne se font pas de cadeaux...