René Bidouze (1922-2022) est mort peu avant de devenir centenaire. Jeune instituteur vite devenu fonctionnaire des impôts, il fut un dirigeant de l'Union de la Jeunesse Républicaine de France (les Jeunesses Communistes après la Libération) et un syndicaliste de la CGT. Sa carrière fut double : secrétaire fédéral du PCF dans les Basses-Pyrénées (1950-1952), secrétaire de la fédération des Finances de la CGT (1963-1970) et de l'Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires (1970-1978), collaborateur du comité central du PC dans divers domaines. Il joua un rôle important lors de la participation communiste au gouvernement comme directeur du cabinet du ministre de la Fonction publique Anicet Le Pors (1981-1984) puis comme conseiller d'Etat. Il intervint aussi dans le domaine historique en participant à l'Association des Amies et Amis de la Commune de Paris et en écrivant une biographie qui s'imposa sur Lissagaray, la plume et l'épée (Editions ouvrières, 1991), consacrée à ce journaliste et militant béarnais, historien de la Commune qui fut le grand amour de jeunesse d'Eleanor Marx. Il a aussi coordonné un Guide des sources d'archives du mouvement communaliste et de la Commune de Paris (1864-1880) publié en 2007 par La Documentation française.
Sa femme Henriette Bidouze (1921-1989), résistante et militante politique et associative, avait dirigé Heures claires le magazine de l'Union des Femmes Françaises.