Décès de Parfait Jans, ancien député-maire PC de Levallois

[Nico78]

L'ancien député-maire communiste de Levallois-Perret Parfait Jans est mort le 24 août à 85 ans, à Auxon (Aube), a annoncé aujourd'hui à l'AFP son épouse Pierrette.

Parfait Jans a été maire PC de Levallois de 1965 à 1983 où il fut battu par Patrick Balkany.
Il fut aussi député de 1967 à 1986 et a battu 2 fois Charles Pasqua (1973 aux législatives et 1976 aux cantonales).
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/03/97001-20110903FILWWW00459-mort-de-l-ex-maire-parfait-jans.php

[Nico78]

Après le décès le 22 août de Suzy Cohen, ancienne conseillère générale, c'est une autre figure du PC de Levallois qui disparait...

[vudeloin]

Parfait Jans, de mémoire, était chauffeur de taxi de profession et, après avoir été battu en mairie de Levallois par la " machine Balkany ", s'était retiré dans l'Aube, tout en consacrant de fréquents séjours en Vallée d'Aoste, la région d'origine de sa famille.
Il s'était adonné à l'écriture depuis 25 ans, écrivant notamment plusieurs livres sur l'histoire du pays.

Il ne jugeait guère positivement l'action de Balkany dans sa ville d'élection, reprochant notamment à l'édile le fait d'avoir transformé Levallois Perret en cité anonyme sans cachet particulier...
Il faut bien dire que l'architecture industrialisée, à coup de béton, de verre et de pseudo post industriel, ce n'est jamais terrible...

[Zimmer]

Il fut aussi député de 1967 à 1986

Pour être plus précis, Parfait Jans avait été député des Hauts-de-Seine de 1967 à 1968 puis de 1973 à 1986. De 1968 à 1973, c'est Charles Pasqua qui avait été député de la circonscription.

Comme j'avais déjà eu l'occasion de l'écrire ici, après son retrait de la vie politique nationale en 1986, Parfait Jans s'était rapproché des mouvements régionalistes. Lors des élections européennes de 1994, il avait été candidat sur la liste "Régions et peuples solidaires" conduite par Max Simeoni. Il y était notamment présenté comme député honoraire... et écrivain valdôtain.

Il ne jugeait guère positivement l'action de Balkany dans sa ville d'élection, reprochant notamment à l'édile le fait d'avoir transformé Levallois Perret en cité anonyme sans cachet particulier...

Même s'il y a toujours, dans cette commune, une allée Youri Gagarine, il peut paraître étonnant, en 2011, d'imaginer que Levallois-Perret ait eu, il y a encore 30 ans, une municipalité communiste. Comme dans beaucoup de communes de la région parisienne qui avaient connu la même situation lors des élections municipales de 1983, son basculement du PCF vers le RPR s'était traduit de manière particulièrement brutale, sur le terrain.

[vudeloin]

Il convient tout de même de noter que Levallois Perret a longtemps été une banlieue gérée soit par les radicaux ( dès le début de la IIIe République ), soit par la SFIO et que la droite n'a réussi à prendre la mairie qu'en 1947, à la faveur de la vague du RPF.

Et que, en 1936, Clichy et Levallois ( qui ne se sont jamais vraiment séparées dans les découpages électoraux ) avaient élu Maurice Honel, un artisan membre du PCF et animateur de son parti sur la localité.
Un député qui, resté fidèle à son organisation en 1939, sera déchu de son mandat, entrera dans la Résistance et sera déporté.
Libéré d'Auschwitz, il ne reprendra pas d'activité politique après guerre, se préoccupant plutôt de l'activité de l'association des déportés du sinistre camp nazi.
Et il écrira des poèmes sur ce thème douloureux.

[Sommar]

La ville est ensuite restée gaulliste jusqu'en 1965, date à laquelle Parfait Jans est devenu maire. Il a aussi été conseiller général du canton sud de 1976 à 1982, date à laquelle il a été aussi battu par Patrick Balkany. C'est aussi sur ce canton sud que Charles Pasqua a été élu de 1970 à 1976.

Comme dans beaucoup de communes de la région parisienne qui avaient connu la même situation lors des élections municipales de 1983, son basculement du PCF vers le RPR s'était traduit de manière particulièrement brutale, sur le terrain.

C'est Normal. C'était les municipales de 1983 avec en plus les actions de Charles Pasqua pour conquérir de nouvelles communes pour la plupart communistes.