L'hypotèse d'une dissolution

[pba]

J'avoue m'être trompé en avançant qu'en cas de dissolution le nouveau mandat s'arrêtait comme la présidentielle :
-celà me semblait logique dans la tendance de l'inversion du calendrier faite en 2000 avec l'instauration du quinquennat .
Le constituant de l'époque n'avait sans doute pas prévu ce cas !!
-celà me semblait être dans la cohérence avec les autres élections pouvant être interrompues pour raison politique, à savoir municipales et régionales . Notamment , une élection suite à dissolution de conseil ne courre que jusqu'au prochain renouvellement .

En droit, et surtout en pratique, une législative renouvelée courant sur 5 ans ne ferait qu'augmenter l'instabilité :
si dissolution en 2023 avec victoire de l'opposition, cohabitation entre 2023 et 2027
"""""""""""""""""""en 2024, """""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""2024 et 2027
sauf si entre temps nouvelle dissolution etc .... L'instabilité à l'italienne pourrait être dépassée, surtout que l'on peut continuer :

si la présidentielle de 2027 voyait un candidat vainqueur d'un camp différent de celui qui a gagné la dissolution, il peut dissoudre à son tour etc .....

La solution envisagée en son temps était de lier la dissolution de l'assemblée et celle de la fin du mandat présidentiel (iprohiber lllllla dissolution n'avait pas semblé être une alternative )

[stephed]

Et encore, le précédent de 1995-1997 avec Chirac et l assemblée de 1993 plaiderait quand même plutôt pour une dissolution ?
Même un Édouard Philippe élu président en 2027 avec une assemblée nationale à majorité Renaissance compatible élue en 2024 ou 2025 aurait plus d intérêts à dissoudre que de conserver la mandature telle qu'elle.

Sur 1995, il faut rappeler que Jacques Chirac n'a pas dissous l'assemblée de 1993 pour ne pas "sacrifier" un certain nombre de députés du RPR, élus "miracles" dans des terres de gauche en 1993 et qui étaient pour beaucoup ses seuls soutiens en décembre 1994-janvier 1995 quand Edouard Balladur devait triompher à la présidentielle.
Une dissolution lui aurait évidemment apporté une majorité mais celle ci aurait été composée pour grande partie de Balladuriens et autres "traitres".

[metre3]

Oui c'est ce que j'évoquais en conclusion mais la logique est bien qu'ils le sont pour 5 ans.

Si la majorité obtient une nouvelle majorité dans un an ou deux et que, au hasard, Philippe est élu président en 2027 (pure fiction on est très loin d'y être...), il n'aurait pas forcément intérêt à dissoudre selon le contexte. Deux possibilité : il a un vent de popularité post-élection et ça vaut le coup pour éviter une élection difficile à mi mandat (et pour faire élire + d'Horizons) ou au contraire c'est pas simple, il garde une majorité quitte à ne plus l'avoir en cours de mandat pour accuser l'opposition d'obstruction et se faire réélire.
Mais là c'est du "et si" au carré.

Et encore, le précédent de 1995-1997 avec Chirac et l assemblée de 1993 plaiderait quand même plutôt pour une dissolution ?
Même un Édouard Philippe élu président en 2027 avec une assemblée nationale à majorité Renaissance compatible élue en 2024 ou 2025 aurait plus d intérêts à dissoudre que de conserver la mandature telle qu'elle.

On passe en politique fiction mais un E Philippe élu de justesse face à M Le Pen en 2027, aurait peut être avantage à conserver une assemblée pas trop défavorable et à se laisser un peu de temps avant de risquer une dissolution / cohabitation.

[Etienne92]

De fait 2022 a montré que des legislatives dans la foulée des présidentielles pouvaient tout de même comporter des risques. Cela fera réfléchir lorsqu'il faudra décider une dissolution dans ce contexte

[Corondar]

Enfin là on serait dans un scénario de politique fiction où Renaissance aurait donc remporté les législatives de 2017, 2022 (malgré le résultat mitigé, je considère quand même que la majorité s est succédée à elle même), des législatives anticipées suite à une dissolution en cours de mandat, ainsi que les presidentielles de 2017, 2022 et 2027.
Avec une telle succession de victoires nationales, un Édouard Philippe élu en 2027 aurait tort de ne pas dissoudre dans la foulée pour être tranquille 5 ans :).
A la limite, le seul scénario où je pourrais éventuellement comprendre que Philippe ne dissolve pas dans cette hypothèse, ce serait si les législatives anticipées avaient donné une majorité pléthorique de plus de 400 députés à la majorité ?