Le PLD et son allié Komeito renforcent leur majorité à la chambre des conseillers (haute). La Coalition gagnerait une demi-douzaine de sièges, le PLD en gagnant 8-9 et le Komeito en perdant 2. Il reste 4 sièges à déterminer.
L'opposition de gauche recule (comme pour la chambre basse en 2021), alors que celle de droite progresse de 5 sièges.
Avec l'élection à sa tête d'un centriste le parti démocrate constitutionnel (CDP), principal force du centre-gauche, n'a pas fait d'alliance dans toutes les circonscriptions avec les communistes (JCP) et les autres partis de l'opposition (DPP, SDP, Reiwa), contrairement à 2021.
En effet, 75 sièges (sur 125) sont à élire au scrutin uninominal majoritaire non transférable. C'est en fait un FPTP pour les 32 circonscriptions qui n'élisent qu'1 sénateur.
Mais pour celles élisant au moins deux sénateurs (4 en élisent deux, 4 en élisent trois, 3 en élisent quatre, 1 en élit cinq et Tokyo six), l'électeur ne dispose que d'une voix : les partis doivent s'arranger et évaluer au plus juste leurs chances de victoire pour ne pas perdre de sièges (si les électeurs se concentrent sur la tête d'affiche et snobent un ou les autres candidats du parti par exemple)...
Les 50 autres sont élus à la proportionnelle.
Résultats pour les 125 sièges en jeu sur les 248 de la chambre : Majorité : 147 sénateurs- Le
PLD (conservateur nationaliste) passe de 55 à 63 sièges (+8) et obtient 18 256 244 voix et 34,43% des voix sur les 50 sièges élus à la proportionnelle. En tout il possède 119 sénateurs sur les 248 (48%).
- Le
Komeito (conservateur plus pacifiste) son allié lié à la secte bouddhiste Sōkagakkai perd un siège (de 14 à 13 élus ce coup ci), obtient 6 181 431 voix (11,66%), pour 27 sénateurs au total.
- Les indépendants soutenant la coalition passent de 2 à 1 sénateurs.
Opposition de centre-gauche : 77 sénateurs- Le
CDP (centre-gauche pacifiste) chute assez lourdement, perdant 6 sénateurs (17 élus contre 23 sortants) et n'obtenant que 6 771 913 voix soit 12,77%... Peu pour un parti qui prétend au pouvoir... Au total il compte 39 sénateurs.
- Le
JCP (parti communiste) continue sa descente, perdant 2 sièges (4 élus contre 6 sortants), n'obtenant que 3 618 342 voix (6,82%). Il ne lui reste que 11 sénateurs.
- Le
DPP (centre droit plus militariste) qui si il recule également de 2 sièges, élisant 5 sénateurs (contre 7 sortants), obtient malgré tout un "bon" résultat avec 3 159 657 voix (soit 5,96%). Au total il compte 10 sénateurs.
- Le
SDP (social-démocrate pacifiste) sauve son siège et son existence de parti national (il faut obtenir au moins 2% des voix. Avec 1 258 499 voix (2,37%), sa dirigeante Mizuho Fukushima est réélue et est la seule sénatrice du parti.
- Seul le petit parti de gauche
Reiwa (l'équivalent de Bernie Sanders en gros) permet à la gauche de limiter un peu la casse. Avec 2 319 156 voix (4,37%) il remporte 3 sièges, alors qu'il n'avait aucun sortant. Au total il possède maintenant 5 sénateurs.
Les indépendants soutenant l'opposition (élus uniquement au scrutin majoritaire) passent de 13 à 11.
Opposition de droite : 24 sénateurs- Le
Ishin no kai (nationaliste libertarien) est le principal vainqueur de ces élections, remportant 6 sièges supplémentaires (passant de 6 à 12 élus). Il devient le deuxième parti du pays et le principal parti de l'opposition. Avec 7 845 995 voix (14,80%), il confirme son ancrage dans le paysage politique japonais (après ses bons résultats en 2021 aux législatives). Même si apparemment il doit son succès à sa base (la grande région d'Osaka) et qu'il n'a pas réussi de percée dans la région Tokyoïte.
- Le
Sanseito (parti ultra nationaliste), formé de nostalgiques du régime militaire fasciste de la seconde guerre mondiale dépasse largement les 2%. Avec 1 768 385 voix (3,33%), il élit un sénateur (Kamiya Sohei).
- Le parti
Anti-NHK (la BBC japonaise) avec 1 253 872 voix (2,36%) remporte également un siège à la proportionnelle, ajoutant un siège à celui remporter en 2019. C'est un parti militariste, fiscalement libertarien et pro nucléaire, une sorte de poujadisme japonais (son principal but est la suppression de la redevance audiovisuelle), lié aux yakusas.
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