Elections législatives en Charente

[Anarkour]

Je ne crois pas du tout que Lalane puisse se qualifier, avoir un petit score oui, mais je l'estime assurément à moins de 8 %, plutôt de 5%. ça peut potentiellement être plus que la candidate NUPES pas du tout soutenue par le PS certes.

Pour la 1ère votre descriptif correspond à ce que je connais. A ceci prêt que les écolos sont très engagés derrière la candidature NUPES, bien sûr ils sont déçus (aucun candidat dans le département), mais Jacques Nicolas et Béatrice Pailler, candidats aux départementales qui ont failli gagner face à Thomas Meslier en 2021, candidats attendus aux législatives, sont actif avec le candidat NUPES, et visibles.

Après là on voit l'écueil de la stratégie de la NUPES (dans quasi toutes les circos) : chaque parti investi y va dans son corner. EELV a des suppléants EELV, LFI des LFI, PS des PS (parfois des PCF quasi PS), etc.

Cela a une logique dans les sièges les plus éligibles, mais dans des circonscriptions de conquêtes comme en Charente, mettre une suppléance d'un autre parti (ici EELV en l'occurence) aurait pu rendre ça plus inclusif à peu de frais, et symboliquement aurait été bien pour l'extérieur, qui se gargarise de division.

Mais par contre, en terme d'entente sur la campagne, autant c'est à couteau tiré avec le PS qui soutient un dissident dans la 1ère et Lambert dans la 3e, autant c'est plutôt des échos de vrais plaisir de travailler avec l'UP du côté de EELV 16.

La méthode est peu utilisée, pour la 35-08 le candidat PS avait proposé cela à la candidate EELV G. Rougier, mais cela n'est pas allé jusqu'au bout.
Je suppose que les partis veulent garder une sorte d'indépendance et la même répartition nationale des élus si un député démissionne par exemple.

[manudu83]

A Marseille, il y a une suppléance PCF pour le candidat PS de la 6ème. De ce que j'ai compris, il a fallu un peu trop travaillé dans l'urgence pour permettre plus de suppléances avec un autre parti.

[Eco92]

Je suppose que les partis veulent garder une sorte d'indépendance et la même répartition nationale des élus si un député démissionne par exemple.

Oui, mais c'est pour ça que j’indiquais qu'autant ça me semblait assez logique sur les circonscriptions fléchées gagnables, autant les autres ça ne mangeait pas de pain et donnait un symbole de rassemblement.

[Sergent Bauchat]

Dans la Somme, le PS à obtenu 3 suppléants.
Mais François Ruffin est beaucoup moins sectaire que d'autres... et il y a Rémi Cardon, le jeune sénateur PS, qui veille au grain !

[Eco92]

J'ai reçu la propagande dans la 1ère circonscription, le candidat dissident PS Dauré (suppléante PCF) affiche le soutien de nombreux élus locaux.

En voici la liste : Brigitte Baptiste (maire de Touvre, PS), Nicole Bonnefoy (sénatrice, PS), Patrice Boutenègre (conseiller régional, DVG), Philippe Bouty (Président du conseil départemental, DVG), Monique Chiron (maire de Vœuil-et-Giget, DVD), Jean-Claude Courari (maire de Balzac, PS), Gérard Dezier (maire de Gond-Pontouvre, VP du Grand Angoulême, PS), Jean-Jacques Fournié (maire de Saint-Yrieix-sur-Charente, PS), Fabienne Godichaud (maire de Saint-Michel, VP du conseil départemental, binôme de Dauré, PS), Célia Hélion (conseillère municipale de Roullet-Saint-Estèphe, VP du conseil départemental, DVG), Mathieu Labrousse (Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine), Francis Laurent (maire de Mornac, PCF), Virginie Lebraud (maire de Chirac, conseillère régionale, Place publique), Patrick Mardikian (VP du conseil départemental, DVG), Martine Pinville (conseillère municipale d'Angoulême, conseillère régionale et ancienne députée de la circonscription, PS), Hervé Ramat (Maire de Ramat, SE), Thibaut Simonin (VP du conseil départemental, PS), Fatna Ziad (conseillère départementale, DVG).

Une bonne part des cadres du PS local, Dauré fera sans doute plus de 5%, jusqu'à 10 j'ai des doutes mais bon je ne connais pas trop bien l'endroit. Je ne suis pas persuadé de l'importance du soutiens d'élus locaux ainsi aux législatives, c'est globalement ce que jouent tous les dissidents mais ce n'est pas une sénatoriale.

[Herimene]

Je pense qu'avoir un large soutien d'élus locaux de son camp est une condition sine qua non pour qu'une dissidence réussisse, mais il en faut au moins deux autres : avoir quelque chose de différent à proposer sur son nom qui soit clairement exprimé aux électeurs tout en ayant une forte notoriété et implantation locale soi-même (et non son suppléant ou ses soutiens), et peut-être le plus important est pour moi que le candidat désigné par son parti ou par l'alliance à sa place ait plusieurs points faibles clairement identifiés par les électeurs.

Cela fait beaucoup de conditions, très rarement toutes remplies, ce qui explique aussi, avec le côté très légitimiste et souvent "vote utile" des électeurs aux Législatives, pourquoi aussi peu de dissidences sont victorieuses, quand bien même le candidat dissident paraît solide au départ et parfois plus solide sur le papier que le candidat désigné.

Ainsi, j'avoue avoir bien du mal à évaluer combien de dissidences seront victorieuses, mais en dehors des sortants non réinvestis ou de ceux qui ont refusé l'investiture NUPES, ils devraient se compter littéralement sur les doigts d'une main et je pense même qu'ils seront 1 ou 2 au niveau national, peut-être 3-4 mais plus ça me semble difficile.

D'ailleurs, je remarquerai que les nombreux candidats soutenus par Carole Delga en Occitanie ne rassemblent que rarement toutes les conditions définies en haut. Souvent, ce sont certes des élus locaux un peu implantés mais leur notoriété reste modeste et très localisée, et surtout ils n'ont pas été forcément en capacité de trouver des failles chez leurs adversaires qui leur permettent de rattraper ce désavantage énorme de départ que constitue leur non-investiture. On remarque aussi clairement, le cumul des mandats l'expliquant en partie mais pas seulement, que les vrais ténors socialistes locaux n'ont pas vraiment voulu prendre ce risque d'une aventure quasiment perdue d'avance. Et ça, honnêtement c'est sans doute le plus grand signe qu'ils n'y croient pas tellement.

[Eco92]

Surprise dans la troisième, Lambert est éliminé, il finit 4ème avec 17%, derrière la candidate NUPES (19%), celle de LREM Sylvie Mocoeur (20,5%) et Caroline Colombier du RN (23,10%).
Lalane obtient 2,14%

[Sergent Bauchat]

J'avoue humblement que je ne m'attendais pas aux résultats d'hier...

Petite analyse :

1ère circonscription Angoulême agglo (sortant Thomas Mesnier Horizons)
Thomas Mesnier 30,45 %
René Pilato (NUPES/LFI) 27,53 %
Anna Martinese (RN) 16,05 %
Jean-François Dauré (PS diss.) 12,50 %
Alice Clergeau (LR) 5,24 %
Dominique de Lorgeril (Rec) 4,27 %
Corinne Berthelot (DVC) 3,05 %
Olivier Nicolas (LO) 0,90 %

La gauche totalise 40,9 %. Les électeurs RN seront donc les arbitres, comme dans beaucoup d'endroits.
Le candidat PS diss. est évidemment déçu. Il bénéficiait de nombreux soutiens au sein du PS et du PCF.
Pour l'instant, il ne donne pas de consigne de vote.

Je pense que le sortant devrait être réélu (53/47).

2ème circonscription (Cognac et sud du département, sortante Sandra Marsaud (LREM/TdP)

Sandra Marsaud 28,77 %
Marceau Rappasse RN 22,99 %
Chloé Chevalier NUPES/LFI 20,50 %
Jean-Hubert Lelièvre LR 12,24 %
Jérôme Desbrosse DVG 4,76 %
Daphné Goriaux Rec 3,78 %
Carole Bataille Ecolo au centre 2,68 %
William Sauton LP 1,92 %
Quentin Caulliez Anim. 1,19 %
Françoise Bessas LO 1,17 %

Le candidat RN, absolument inconnu dans le département, arrive à se hisser au deuxième tour.
Le candidat LR appelle à ne pas voter pour lui.
Le candidat DVG appelle à voter S.Marsaud
Les électeurs de la NUPES se partageront entre S.Marsaud et l'abstention...

La sortante devrait être réélue 60/40.

3ème circonscription (nord et est du département, sortant Jérôme Lambert (DVG ex-PS, élu depuis 25 ans !

Caroline Colombier RN 23,04 %
Sylvie Mocoeur MoDem 20,45 %
Marie-Pierre Noël NUPES/PS 19,46 %
Jérôme Lambert 17,92 %
Laurent Fouillet SE 5,74 %
Pierre-Henri Guignard LR 4,22 %
Aurore de Clisson Rec 2,82 %
Francis Lalanne France Libre 2,11 %
Nathalie Alloncle DLF 1,21 %
Patrick Curgali LO 1,15 %
Sandrine Baruch DVC 0,71 %
Eric Tomsin Anim. 0,61 %
Alexandre Raguet NPA 0,55 %

Encore une candidate RN parachutée (il y a un an) dans le département qui sort en tête...
Le score de la candidate NUPES/PS est surprenant : parachutée elle aussi il y a un mois, elle a bénéficié de son étiquette.
Le sortant est victime de l'usure... et des différentes polémiques sur ses prises de position politique, sur son logement social à Montmartre, etc. Il crie au "coup de poignard dans le dos " du PS...

La candidate MoDem devrait l'emporter 55/45.

[Sergent Bauchat]

Dans la première circonscription, le candidat PS dissident annonce qu'il votera blanc dimanche.

[Eco92]

La Charente avait 2 députés de la majorité présidentielle et les conserve, avec des marges différentes. Dans la 3e le RN gagne sont premier siège dans le département.

Dans la 1ère Thomas Mesnier (Horizons) l'emporte finalement... avec 24 voix d'avance sur René Pilato (LFI-NUPES). En 2017 il avait obtenu 59,95 contre la candidate LFI au second tour. Dauré, candidat PS dissident soutenu par tous les cadres locaux (président du CD, sénateur, ex-députée...) et une partie du PCF (sa suppléante était conseillère départementale), a obtenu 12% au premier tour et refusé d'appeler à voter pour quiconque.

Dans la 2e, la sortante Sandra Marsaud (LREM) l'emporte sur la NUPES, en 2017 elle avait affronté LR et gagné avec 58,73 % des voix, avec 55,16% cette fois elle perd peu, et profite bien des reports de droite.

Dans le 3e le sortant était Jérôme Lambert (DVG), sèchement éliminé au premier tour. Le second faisait s'affronter le RN et Ensemble (la NUPES était troisième) et le résultat est un choc relatif. Relatif car vu le portrait national c'était logique, et le RN était bien haut ici, mais inattendu il y a quelques semaines encore : Caroline Colombier (RN) devient la première députée frontiste du département. Elle bat la Sylvie Mocoeur, candidate LREM, dans un score assez serré : 50,24% pour la gagnante.

https://www.sudouest.fr/charente/cognac ... 328362.php