Dans mon livre, je rappelle que 82% des 18-30 ans considèrent que notre personnel politique est malhonnête. La seconde, c'est celle du "tous impuissants" : 80% des 18-30 ans considèrent que leur génération ne croit plus en l'action politique. Sur l'écologie par exemple, seuls 10% des jeunes indiquent faire confiance aux mouvements et partis politiques pour apporter des réponses efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique.
grandao a écrit:Deuxième hypothèse, j'avoue ce n'était pas clair. Par contre soyez de bonne foi, vous pensez réellement que le taux de bulletins blancs pourrait être de 50%. En vérité ce qu'il faudrait c'est une sixième république et remettre tout à zéro. Beaucoup l'oublient mais c'est pour ça que l'essentiel des électeurs de JLM se sont tournés vers lui...
Corondar a écrit: un électeur = une voix.
grandao a écrit:30% de l'électorat aura 65 ans et plus en 2030 c'est écrit dans l'article de France Culture noir sur blanc. Pour vous ce n'est pas un problème ?
Xav a écrit:Corondar a écrit: un électeur = une voix.
One (Hu)Man, One Vote. C'était le titre d'une chanson de Johnny Clegg qui voulait que les voix de chaque Sud-Africain compte.
La proposition qui est présentée ici s'apparente à la constitution de 1983 d'Afrique du Sud voulue par Pieter Botha.
On avait 3 catégories de population qui votaient séparément et dont le poids du vote était pondéré suivant la catégorie (les Blancs étant la catégorie qui comptait le plus, et qui serait représenté ici par les jeunes).
La seule chose qui change c'est que chacun élisait un parlement propre à se catégorie, ce que pour le moment je n'ai pas vu dans la proposition.
Existait une quatrième catégorie (les Noirs là -bas, les plus de 80 ans ici) qui n'avait pas le droite de vote.
C'est quand même étrange que certains Français (qui plus est si ces derniers se considèrent "de gauche") prônent en 2022 la fin du suffrage universel.
grandao a écrit:Xav a écrit:Corondar a écrit: un électeur = une voix.
One (Hu)Man, One Vote. C'était le titre d'une chanson de Johnny Clegg qui voulait que les voix de chaque Sud-Africain compte.
La proposition qui est présentée ici s'apparente à la constitution de 1983 d'Afrique du Sud voulue par Pieter Botha.
On avait 3 catégories de population qui votaient séparément et dont le poids du vote était pondéré suivant la catégorie (les Blancs étant la catégorie qui comptait le plus, et qui serait représenté ici par les jeunes).
La seule chose qui change c'est que chacun élisait un parlement propre à se catégorie, ce que pour le moment je n'ai pas vu dans la proposition.
Existait une quatrième catégorie (les Noirs là -bas, les plus de 80 ans ici) qui n'avait pas le droite de vote.
C'est quand même étrange que certains Français (qui plus est si ces derniers se considèrent "de gauche") prônent en 2022 la fin du suffrage universel.
Je prône rien du tout moi. Je dis juste qu'à un moment donné il va y avoir un souci quand même. Aujourd'hui on a le sénat avec son système exclusivement fait pour les personnes âgées ça ne vous dérange pas ? Pourquoi le contraire serait si contradictoire ? Je ne comprends pas... Dans ces cas là militer pour le changement de règles du sénat par honnêteté intellectuelle !
grandao a écrit:
@ChristianC votre exemple avec Rome ne veut rien dire. Vous oubliez un petit détail. Sauf erreur de ma part, les femmes n'avaient pas le droit de vote. Comment pouvez vous dire ainsi que l'on se rapprochait d'une démocratie ?
Quant aux "personnes âgées", qui imagine que nombre d'entre elles ne se préoccupe pas du sort de leurs enfants et petits-enfants, et de la planète qu'ils leur laisseront ?
Présidentielle 2022 : seniors, vote de classe d’âge ou vote de classe ?
Les plus de 65 ans ont massivement voté, dimanche 10 avril, pour Emmanuel Macron, à 39 %. Mais derrière cet apparent plébiscite se cachent d’autres déterminants, comme le patrimoine et un intérêt plus faible pour les questions environnementales.
Ils représentent un cinquième de la population française mais plus d'un quart des votants. Les plus de 65 ans sont la classe d'âge la plus inscrite sur les listes électorales (avec les très jeunes, qui le sont désormais automatiquement) et les champions de la participation. Dimanche 10 avril, seuls 3 jeunes sur 5 (18-24 ans) ont pris part au vote lors du premier tour de l'élection présidentielle (1), alors que 78 % des plus de 65 ans ont glissé un bulletin dans l'urne.
Les programmes d'ailleurs font la part belle à ces « électeurs seniors », comme on les appelle dans l'entourage des candidats. En 2022, tout le monde est pour une hausse des pensions : 1 000 € minimum chez Marine Le Pen, 1 100 € chez Emmanuel Macron, petites retraites au niveau du smic chez Jean-Luc Mélenchon et Valérie Pécresse...
Difficile en effet de l'emporter sans l'appui de cette classe d'âge. Les candidats des Républicains et de La France insoumise viennent d'en faire les frais, incapables de compenser la véritable OPA réalisée par Emmanuel Macron sur cet électorat (39 % des plus de 65 ans ont voté pour lui au premier tour). C'est le pendant d'un vote des jeunes qui donne aujourd'hui une large prime à la radicalité ; 32 % des moins de 35 ans ont voté pour Jean-Luc Mélenchon dimanche, et 22 % pour Marine Le Pen.
Un goût des plus âgés pour le statu quo ? Avec Emmanuel Macron qui a déjà gouverné le pays, pense cet électorat, au moins on sait où l'on va. Ce qui devient encore plus crucial en période de crise. « S'il y a une catégorie de la population plus impactée que les autres par la guerre en Ukraine, c'est celle-là , analyse le politologue Martial Foucault, directeur du Cevipof. Le conflit réveille des souvenirs douloureux, parfois d'enfance. Or, on sait que l'anxiété et la peur produisent un vote conservateur. »
Attention toutefois à ne pas oublier que plus de la moitié des plus de 65 ans n'ont pas voté pour La République en marche (LREM). Qu'un retraité sur cinq s'est abstenu. On a souvent écrit que les plus âgés s'intéressaient davantage à la vie politique. Eh bien pas cette année. Seuls 54 % des plus de 65 ans témoignent de leur intérêt pour cette campagne poussive. Le même taux que chez les 18-24 ans.
En réalité, les seuls à s'être passionnés pour les rares débats sont les plus aisés et les plus diplômés. « On parle de retraités, mais de quels retraités ?, reprend Martial Foucault. Les retraités qui ont été ouvriers ou employés sont plus nombreux à avoir voté Marine Le Pen qu'Emmanuel Macron », relève le politologue, pour qui la question du patrimoine est déterminante. « Quel que soit l'âge, quelle que soit la condition sociale, plus vous avez de patrimoine, plus le vote pour Emmanuel Macron est fort. »
N'est-ce pas là ce qui fonde en fin de compte la différence entre le vote jeune et celui des plus âgés ? En 2018, le patrimoine moyen d'un ménage de moins de 30 ans était de 38 500 € contre 315 200 € pour les sexagénaires, la tranche d'âge la plus riche. Et les personnes déjà à la retraite sont souvent favorables à ce que les actifs travaillent plus longtemps, comme le propose Emmanuel Macron. « Les retraités sont souvent soucieux de l'équilibre du système de retraites, décrypte Vincent Touzé, économiste à l'OFCE, et donc qu'il soit réformé. Qu'il reste solvable. »
Si clivage entre les générations il y a, c'est ainsi dans la priorité donnée à certains sujets, relève encore Martial Foucault. « Pour les plus âgés, les enjeux sont d'abord le pouvoir d'achat, l'insécurité ou encore la délinquance avant d'être la lutte contre le réchauffement climatique, qui est davantage une priorité pour les plus jeunes », analyse le politologue.
Seule certitude : l'influence des plus âgés sur le choix de nos dirigeants n'est pas près de baisser. La poursuite du vieillissement de la population jusqu'en 2040 est quasi certaine, relève l'Insee dans son dernier bilan démographique. Les personnes de plus de 65 ans seront alors 2,5 fois plus nombreuses que les actifs.
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