Fabien Roussel

[pierrot]

A la Réunion, où le PCR a longtemps été puissant, le candidat du PCF recule, entre 2007 et 2022, de 2,97 % à 0,89 %.

De manière générale, Fabien Roussel a réalisé des résultats bien plus faibles outremer qu'en métropole. Je ne suis suffisamment connaisseur des situations locales pour tenter de l'expliquer d'autant que j'imagine que les raisons ne sont pas forcément les mêmes d'un territoire à un autre. Mais vu de loin ça ressemble à une constante: il est presque toujours dernier et ne dépasse jamais les 1%.

Guadeloupe : dernière position avec 0,49%
Martinique : dernière position avec 0,60%
Guyane : dernière position avec 0,69%
Réunion : avant-dernière position avec 0,89%
Mayotte : dernière position avec 0,59%
Saint Pierre et Miquelon : dernière position avec 0,70%
Saint Martin/Saint Barth : avant-dernière position avec 0,57% et 7 voix d'avance sur Nathalie Arthaud la dernière
Nouvelle Calédonie : dernière position avec 0,57%
Wallis et Futuna : dernière position avec 0,63%
Polynésie Française : dernière position avec 0,62%

[Marcy]

A la Réunion, où le PCR a longtemps été puissant, le candidat du PCF recule, entre 2007 et 2022, de 2,97 % à 0,89 %.

De manière générale, Fabien Roussel a réalisé des résultats bien plus faibles outremer qu'en métropole. Je ne suis suffisamment connaisseur des situations locales pour tenter de l'expliquer d'autant que j'imagine que les raisons ne sont pas forcément les mêmes d'un territoire à un autre. Mais vu de loin ça ressemble à une constante: il est presque toujours dernier et ne dépasse jamais les 1%.

Guadeloupe : dernière position avec 0,49%
Martinique : dernière position avec 0,60%
Guyane : dernière position avec 0,69%
Réunion : avant-dernière position avec 0,89%
Mayotte : dernière position avec 0,59%
Saint Pierre et Miquelon : dernière position avec 0,70%
Saint Martin/Saint Barth : avant-dernière position avec 0,57% et 7 voix d'avance sur Nathalie Arthaud la dernière
Nouvelle Calédonie : dernière position avec 0,57%
Wallis et Futuna : dernière position avec 0,63%
Polynésie Française : dernière position avec 0,62%

Il fut un temps où le PCF avait des positions importantes dans trois DOM, avec respectivement le PC guadeloupéen (PCG), le PC martiniquais (PCM) et le PC réunionnais (PCR).

Après la chute de l'URSS, des majorités du PCG et du PCM ont abandonné la référence au communisme et le PCG et le PCM sont devenues des formations peu importantes.

A la Réunion, il n'y a pas eu de scission au début des années 1990 mais le départ du PCR de la députée Huguette Bello, qui a fondé en 2012 Pour la Réunion (PLR), a porté le coup de grâce à une formation qui réalisait dans l'île 25% des voix - dans un contexte de succession mal préparée du charismatique Paul Vergès (le frère de l'avocat Jacques Vergès).

Aux dernières européennes, bien que la liste du PCF ait fait des places au PCR (Julie Pontalba en 6e place) et au PCM (Michel Branchi 17e), les faibles scores obtenus dans ces deux DOM témoignaient déjà d'une influence réduite de ses alliés ultramarins : 2,43 % à la Réunion, 2,48 % à la Martinique - à comparer avec le score de 1,28 % obtenu à la Guadeloupe.

[Anarkour]

Le PCF avait fait le choix à la fin des années 50 de créer des partis communistes locaux et non plus d'avoir des fédérations départementales. Ces partis ont existé avec pas mal de succès pour trois d'entre eux : le PCG (Guadeloupe), PCM (Martinique) et PCR (La Réunion), en Guyane il n'y avait de branche du PCF.
Les militants et élus SFIO ayant pour la plupart rejoint les gaullistes, il est resté jusqu'au début des années 80 la vraie force de gauche dans les 3 DOMs.
La principale fracture se faisant à ce moment sur la position quant au statut des îles. D'un côté des départementalistes (les DOM sont créés en 1946 mais n'ont exactement les mêmes pouvoirs qu'en 1999) qui veulent s'arrimer plus fermement à la métropole et ressembler (administrativement) à n'importe quel autre département. Cette position se retrouvent chez l'UNR mais également des socialistes SFIO, qui quittent le parti à ce moment là.
De l'autre côté des autonomistes, qui dans le mouvement de décolonisation veulent pouvoir gérer localement les problèmes, avec une autonomie législative. Les partis communistes forment l'ossature de ce camp.
Ils seront concurrencés à partir des années 60 par les indépendantistes, qui veulent rompre avec la France et accusent les PC de collaboration avec les colonisateurs.
Les partis communistes explosent avec le succès du PS à partir des années 80 et la chute du bloc de l'Est, l'aile droite scindant pour se rapprocher des socialistes (PPDG en Guadeloupe, BPM en Martinique), l'aile gauche s'alliant avec les indépendantistes. Ceux qui sont restés aux PC verront leurs positions s'effondrer dans les années 90.
Depuis pas de relève, le PCG est une composante du camp indépendantiste (même si lui même est autonomiste), il pèse en gros 1% pas plus. Le PCM est dans la même position.
Pour le PCR l'effondrement date plutôt de la fin des années 2000, avec la perte de la Région, et comme dit plus haut, la création du PLR lui a donné un coup de grâce.
C'est la fin d'une génération, les PC étant souvent dirigés par des notables (médecins, ...) qui ne sont pas renouvelés.

TL:DR : Les partis communistes locaux ne pèsent plus grand chose, il n'y a pas de section locale PCF et les partis de gauches locaux importants ont soutenus J-L Mélenchon.