pierrep a écrit:*CanaldeBourgogne76 a écrit:Estagel66 a écrit:Dans les sondages de ces jours-ci, c'est le score de Le Pen au 2nd tour qui m'interpelle.
du 18/03 au 30/03 Opinion Way de 42 Ã 45%
IFOP de 43 Ã 46.5%
IPSOS de 38 Ã 45%
du 15/03 au 30/03 Elabe de 40.5 Ã 47.5%
du 11/03 au 28/03 Harris de 42 Ã 46 %
En moyenne, on était à 41.33% le 15/03 et à 45.06% le 30/03 (avec BVA, Opinion-Way Cnews, IPSOS-Le Monde)
L'écart est conséquent mais il y a 3 points qui plombent Macron en cette fin de campagne :
- le pouvoir d'achat ( son programme est faible sur ce sujet)
- l'affaire Mac Kinsley ( l'appel à ses conseils apparaît comme un signe de mauvaise gestion avec en plus l'optimisation fiscale)
- les fonds supposés dans des paradis fiscaux (c'est un sujet délicat car aucune preuve tangible n'est connu mais il y a un doute)
Marine Le Pen est moins clivante qu'en 2017 car elle est la "candidate du pouvoir d'achat" et au vu de l'inflation (+4.5% en mars), l'envolée des prix de l'énergie et des matières premières, elle paraît proche de la vie quotidienne des français.
Emmanuel Macron est, lui plus, clivant qu'en 2017, c'est le "candidat des riches" et un bilan globalement négatif avec quelques points de succès, comme la baisse du chômage.
Pour résumé, Le Pen est la candidate des "seconds de cordée" et Macron le candidat des "premiers de cordée". Qui sont les plus nombreux ?
Marine le Pen cherche (sans trop insister) à se présenter comme la candidate des 2e mais reste celle des premiers de cordée. Son programme est en totale cohérence avec celui de Macron, le racisme en plus et peut être le dernière acte de la Ve République la constitution étant taillée pour un dictateur (une dictatrice).
Elle ne passera jamais le second tour, même si les médias ont cherché à lifter son image et qu'elle aime les chats (mon seul point commun avec elle d'ailleurs).
Dire que le programme de MLP est le même que celui de %MACRON me parait être une grave contrevérité .. Le rejet de MACRON pousse certains ici à nous débiter de graves inepties .
En cadeau je vous conseille la lecture du Monde :
https://www.lemonde.fr/election-preside ... et-qui-res
Je répond ici à un message présent dans sondage et qui me semble plus à sa place ici.
Je ne pense pas que dire que le programme de MLP et de EM seraient proches soit une contrevérité sur le plan économique. Ca se discute.
Vous noterez d'ailleurs que dans l'article du Monde proposé par pierrep, le journal va parler Etrangers, Islam, Société, Institutions, Europe et Politique Etrangère... Que des points où MLP et EM divergent et l'article met sous le tapis la question de la politique économique où là on peut trouver des similarités et des logiques communes.
Je peux vous proposer un article du journaliste économique Romaric Godin sur Médiapart sur le programme économique du RN et unenote de recherche écrit par le CEVIPOF. La confrontation de cette note et de l'article de Médiapart est passionante.
Quelques extraits courts de l'article de Médiapart:
"Il est donc indispensable pour évaluer le caractère « social » et « de gauche » du programme économique du RN de se plonger dans les détails de celui-ci. Son point de départ est résumé par cette phrase de la page 21 du « manifeste » de Marine Le Pen : « Dans le domaine économique, le rôle de l’État est avant tout de créer un environnement favorable au développement des entreprises, poumons de notre économie sur tout le territoire, c’est précisément ce que j’attends par la mise en place d’un État stratège. »
Cette phrase n’est pas anodine, elle est pratiquement une profession de foi néolibérale : l’État n’est pas « interventionniste », il est facilitateur du bon fonctionnement du marché et soutient la compétitivité des entreprises. La vision d’ensemble de l’économie reste donc fortement ancrée dans le cadre de l’ordre social existant : les entreprises d’abord, l’État en soutien et, éventuellement, en orientation."
(...)
"Dans un tel contexte, le caractère « social » du programme est certes important, mais il ne fait pas système. Il est principalement « saupoudré ». Et finalement, c’est bien ce qui différencie fondamentalement une politique « de gauche » d’une politique de droite : la volonté de transformation systémique de la société en faveur du monde du travail. Une telle définition ne s’applique pas qu’aux programmes « révolutionnaires », mais aussi à ceux d’orientation sociale-démocrate « à l’ancienne », qui voient dans l’État une force de rééquilibrage du rapport de force dans l’économie. Comme on l’a vu, le programme du RN ne répond pas à cette définition."