le parti populiste aux pays bas

[rachidelaidi]

Un score de 21,6 ,soit un sur cinq, le parti de Wilders a marqué un point. Et comme la politique chez les extremistes n'est jamais claire, son slogan" lutter contre l'islamisation des pays bas" est à l'évidence faux et complétement. Les musulmans immigrés ou de nationalité europèenne n'ont jamais cherché cette voie pour se faire entendre. Mais ,malheureusement, avec la crise économique,financière...le citoyen de souche ne trouve plus rien dans son assiètte, il y va donc de soi, le gouvernement en place, paye les pots cassés . L'engagement militaire en Afganistan ,était un simple prétexte. Car,d'un autre côté, les hollandais ne sont pas bellicistes,de par leur nature et leur tolérance,tout en sachant ,en Afganistan se sont les americains qui font le boulot avec plus de cent mille militaires americain ,que peut faire 5000 de plus ou de moins.D'autant plus,les hollandais manifestent souvent contre les guerre à outrance menées par l'O.T.A.N.
Néanmoins ,le vote peut aussi sanctionner un comportement des immigrés,une des hypothèses à ne pas exclure,même si sa probabilité est très faible.
Oum Kalthoum chantait : on m'a parlé de vous mais ...cela veut dire si l'Europe doit améliorer le sort des immigrés en facilitant ,à l'extrème,la naturalisation ,à commencer par la France ,aux enfants des anciens combattants de l'armée française ,car la droite(une autre) ou la gauche travailleront dans ce sens et ,le plus vite serait le mieux dans l'intérêt du politique et du politiquement correct .Mais enfinRE19HGMT17

[Jean-Philippe]

Il faut dire que ce parti a réalisé un bon score dans les deux seules villes où il se présentait, pas dans tout le pays. C'est comme si on donnait les scores du FN seulement à Hénin-Beaumont et à Nice.
On verra ce que cela donnera aux législatives anticipées qui auront lieu le 9 juin, où il dit espérer être le premier parti du pays.
La coalition de chrétiens démocrates, de sociaux-démocrates et de protestants rigoristes s'est en effet divisée sur la poursuite de la mission militaire des Pays-Bas en Afghanistan. Or les libéraux et les chrétiens démocrates envisagent avec beaucoup de réserves de gouverner avec le PVV : il n'y a pas de "cordon sanitaire" de leur part.

Le parlement actuel est composé de 150 députés dont 79 formaient la coalition soutenant le gouvernement.
41 chrétiens-démocrates du CDA (parti de l'actuel Premier Ministre, Jan Peter Balkenende)
32 socio-démocrates du PvdA (dans la coalition sortante)
25 socialistes du SP (pour le non au référundum européen de 2005)
22 libéraux-conservateurs du VVD
9 PVV (extrême droite, menée par un dissident
7 du GL (écologistes de gauche)
6 du CU (parti confessionnel protestant, moins conservateur que le CDA, dans la coalition sortante)
3 socio-libéraux
2 conservateurs calvinistes
2 du parti des animaux

Il n'est pas impossible qu'une coalition proche de la sortante sorte des prochaines élections, le potentiel du PVV étant estimé à environ 27 députés.

[Hashemite]

Comme d'habitude, c'est deja la panique générale dans les rangs. Mais personne ne semble prendre le temps de bien voir la situation.

Le PVV a fait 21.6% sur la municipalité d'Almere (186,011 habitants) aux municipales. C'est un terrain très fertile pour le PVV, une banlieue populaire d'Amsterdam, population blanche et non-loin des centres d'immigrations. Comme Jean-Philippe l'a si bien dit, prendre les résultats d'une petite commune pour faire un texte de "FIN DU MONDE!!!" c'est 'comme si on donnait les scores du FN seulement à Hénin-Beaumont et à Nice'.

En plus, le PVV a fait 27.1% aux européennes sur Almere...

[Jean-Philippe]

Après une nuit passée au coude à coude, les libéraux mènent finalement d'une courte tête devant les travaillistes. Le parti libéral VVD obtient 31 sièges de députés sur 150 à l'issue des élections législatives anticipées de mercredi aux Pays-Bas. En face, le parti travailliste PvdA emporte 30 sièges. Des résultats encore provisoires, publiés après le dépouillement de 94% des bulletins de vote.

En se présentant comme les champions de la réduction des déficits, les libéraux ont bénéficié d'une campagne centrée sur l'économie, pour cette première législative en Europe après la crise grecque. Si le VVD marque ainsi une importante progression, sa faible avance sur les travaillistes ne lui permettra pas de gouverner seul. «Je suis tête de liste et candidat au poste de premier ministre mais il faut d'abord parvenir à constituer une coalition solide», a donc déclaré le leader libéral, Mark Rutte, au milieu de la nuit. S'il y parvient, il deviendrait à 43 ans le premier premier ministre libéral des Pays-Bas depuis 1918.

Grand perdant du scrutin, le parti chrétien-démocrate (CDA) au pouvoir perd 20 sièges. Partenaire incontournable de la quasi-totalité des coalitions depuis la Seconde Guerre mondiale, il n'obtient cette fois que 21 députés. Prenant acte de ce camouflet, le président sortant Jan Peter Balkenende a annoncé qu'il renonçait à diriger le CDA et qu'il ne siègerait pas au parlement.

L'extrême droite de Geert Wilders réalise son meilleur score. Crédits photo : AP
Avec ce scrutin, c'est désormais l'extrême droite populiste de Geert Wilders qui fait figure de troisième force du pays. Le Parti pour la liberté (PVV), qui a mené une «croisade contre l'islamisation», paraissait affaibli par une campagne où ce thème était reléguée au second plan. En passant de 9 à 24 sièges, il réalise pourtant son meilleur score et peut même prétendre à entrer dans une coalition gouvernementale.

Ce rapport de forces est encore susceptible d'évoluer d'ici à la proclamation des résultats définitifs, annoncée pour mardi prochain. Ce sera alors au parti arrivé en tête de mener les négociations pour une coalition. Avec un parlement aussi fragmenté, celle-ci pourrait réunir au moins quatre formations différentes. Les écologistes et les centristes, qui disposent de 10 sièges chacun, se sont dits prêts à y entrer. Le leader travailliste, Job Cohen, a déjà fait des ouvertures dans leur direction. Il a en revanche affirmé durant toute la campagne exclure toute coalition avec l'extrême droite. Celle-ci privilégie de toute façon une coalition avec les libéraux du VVD et les chrétiens-démocrates (CDA). Si la fonction de premier ministre lui échoit, Mark Rutte a promis de former un gouvernement d'ici au 1er juillet. Mais la tache s'annonce ardue et pourrait durer bien plus longtemps.

http://www.lefigaro.fr/international/20 ... ys-bas.php

[Jean-Philippe]

31 (+9) libéraux-conservateurs du VVD
30 (-3) socio-démocrates du PvdA
24 (+15) PVV (extrême droite)
21 (-20) chrétiens-démocrates du CDA
15 (-10) socialistes du SP
10 (+7) socio-libéraux de Démocrates 66
10 (+3) du GL (écologistes de gauche)
5 (-1) du CU (parti confessionnel protestant)
2 (=) conservateurs calvinistes
2 (=) du parti des animaux

Le glissement à droite est net, avec le PVV qui triple quasiment son groupe parlementaire.
Jan Peter Balkenende a annoncé son retrait de la vie politique suite à ce lourd échec, le pire depuis 1977.
Le VVD est pour la 1e fois en tête depuis 1948.

Différentes combinaisons sont possibles, mais l'une des plus probables reste une alliance VVD, PvdA, Démocrates 66 et Gauche Verte qui aurait 81 sièges sur 150. De son côté, le PVV n'exclue pas de participer à un gouvernement.

[Hashemite]

Jan Peter Balkenende a annoncé son retrait de la vie politique suite à ce lourd échec, le pire depuis 1977.

1918 même. Le CDA a été fondé en 1977 par le regroupement de l'ARP protestant, du CHU protestant et du KVP catholique. Le score de ces trois anciennes formations n'a jamais été aussi bas depuis l'introduction de la proportionnelle en 1918. Precisons également que les libéraux néerlandais, dont le VVD est l'incarnation d'après-guerre, n'a jamais remporté un scrutin legislatif depuis 1918 et aucun libéral a détenu le poste de premier ministre depuis cette date.

mais l'une des plus probables reste une alliance VVD, PvdA, Démocrates 66 et Gauche Verte qui aurait 81 sièges sur 150. De son côté, le PVV n'exclue pas de participer à un gouvernement.

Sur ce point, tu fais erreur. Une coalition VVD-CDA avec participation de D66 et peut-être les GroenLinks semble être la plus probable vu que le VVD et le CDA ont un plus vaste terrain d'entente sur les questions économiques (le VVD réclame des grosses coupures dans les dépenses sociales) que le VVD et les travaillistes - le PvdA a été très critique du VVD durant la campagne. Un gouvernement VVD-CDA avec soutien ou même participation du PVV est également une option, vu que le PVV et le VVD sont tous les deux plutôt anti-immigration.

A noter que a chaque fois que D66 rentre au gouvernement, il subi une branlée au prochain scrutin. L'expérience de l'extrême-droite au pouvoir en Autriche et aux Pays-Bas n'a pas été récompensée par un nouveau succès électoral de l'extrême-droite au prochain scrutin (voir la chute du FPO en 2002 et Fortuyn en 2003)

[Jean-Philippe]

Après des mois de négociations, voici le résultat : libéraux et chrétiens-démocrates au gouvernement, extrême droite qui soutient sans participer (comme le PCF en 1936). La coalition ne dispose que de 76 voix sur 150 sièges. Elle sera donc très fragile.

Demandée par le parti anti-islam de Geert Wilders, l'interdiction du port du voile intégral est un élément de l'accord de gouvernement conclu mardi entre libéraux et chrétiens-démocrates.

Pour les libéraux et les chrétiens-démocrates, qui cherchent à former une coalition gouvernementale depuis les élections du 9 juin, l'interdiction de la burqa était le prix à payer pour obtenir l'indispensable soutien du PVV, le parti d'extrême-droite dirigé par Geert Wilders. Les trois chefs de partis, qui sont parvenus mardi soir à un accord, présentaient jeudi les principales mesures que souhaite prendre la future coalition. Au détour d'une proposition sur la réduction des dépenses publiques, Geert Wilders a sauté le pas : «Il y aura aussi une interdiction de la burqa», a-t-il annoncé. «Un vent nouveau va souffler sur les Pays-Bas», a-t-il assuré aux côtés du chef de file du parti libéral Mark Rutte, probable prochain premier ministre, et de Maxime Verhagen, chef de file des chrétiens-démocrates. Et Wilders d'enchaîner, sans complexe : «Nous voulons que l'islamisation soit stoppée»

Une vielle marotte pour le leader du PVV. En décembre 2005, déjà, Wilders avait déposé une résolution parlementaire visant à interdire le port du voile intégrale pour des raisons de sécurité. Le texte avait été adopté. Le gouvernement avait alors désigné un groupe de travail composé de théologiens musulmans et de juristes chargés de réfléchir aux différentes solutions possibles. Mais les réticences d'une partie du courant chrétien-démocrate au pouvoir, hostile à toute entrave à la liberté religieuse, avaient largement retardé l'avancée des travaux : les experts s'étaient vus confier une mission beaucoup plus large que la simple étude des moyens légaux d'interdiction. Ce qui n'avait pas empêché Geert Wilders de revenir à la charge en juillet 2007, avec une proposition de loi.

Pendant longtemps, le gouvernement chrétien-démocrate a annoncé la préparation d'un projet de loi sur l'interdiction du port de la burqa dans tous les établissements de l'enseignement primaire et secondaire, mais pas dans l'enseignement supérieur. Le texte devait être présenté au Parlement au milieu de l'année 2009, mais il n'a jamais vu le jour. Par prudence électoral peut-être, à un an du scrutin législatif de juin 2010 : les organisations musulmanes néerlandaises estiment en effet qu'une interdiction de la burqa ne ferait que stigmatiser un peu plus le million de musulmans que compte le pays, alors qu'une centaine de femmes seulement porteraient la burqa aux Pays-Bas.

Mais aujourd'hui, la coalition gouvernementale en devenir est obligée de se plier aux désidératas de Geert Wilders. Les libéraux et chrétiens-démocrates ne totalisent que 52 des 150 députés de la chambre basse mais obtiennent une majorité de sièges avec le soutien du PVV. Obtenant 24 postes de députés contre 9 auparavant, l'extrême-droite de Wilders a enregistré la plus forte progression lors des dernières élections et a donc pu peser de tout son poids sur le programme de la future coalition. Intitulé «Liberté et responsabilité», le propositions doivent encore être soumises aux membres du parti chrétien-démocrate, divisés sur la collaboration avec le PVV, lors d'un congrès samedi à Arnhem, dans l'ouest du pays.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/09/30/01003-20100930ARTFIG00685-les-pays-bas-vont-interdire-la-burqa.php

[vudeloin]

Une fortune des populistes qui n'est pas sans rappeler le succès qu'obtint il y a quelques années la liste Pim Fortuyn.
Le phénomène Wilders est il durable ?
a ce propos, je pense que le vote récent des Néerlandais a beaucoup à voir avec un système politique quasi fermé, où les élections conduisent, depuis de longues années, presque invariablement, à des alliances du centre gauche ( le PvDA et même les Groen Links ) jusqu'au centre droit ( surtout les démocrates chrétiens du CDA mais aussi les libéraux du VVD ).
Une absence d'alternance politique réelle qui peut nourrir les visées populistes...

[Pullo]

Jean-Philippe disait que la coalition VVD-PVV-CDA serait fragile. Il avait raison ! Le PVV de Geert Wilders a retiré son soutien au gouvernement, suite à l'échec des négociations sur le budget :

Le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a confirmé samedi 21 avril dans l'après-midi l'échec des négociations budgétaires et estimé que la tenue d'élections législatives anticipées lui semblait être l'option logique. "Des élections semblent évidentes", a déclaré M.Rutte lors d'une conférence de presse à La Haye.

Le gouvernement minoritaire de Mark Rutte, alliant ses Libéraux du VVD et les Chrétiens-démocrates (CDA) depuis octobre 2010, négociait depuis plus de six semaines avec les élus du Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders, dont le soutien au parlement est indispensable.

Entamées le 5 mars et initialement prévues pour durer trois semaines, les négociations devaient permettre d'aboutir à un accord pour économiser 16 milliards d'euros afin de réduire le déficit public des Pays-Bas. Le déficit public des Pays-Bas a atteint 28 milliards d'euros en 2011, soit 4,7 % du PIB, contre 5,1 % en en 2010, mais continue de dépasser la norme européenne des 3 %.

On va donc vers des élections anticipées avant la fin de l'année. En dix ans, ça fera la cinquième fois que les électeurs iront aux urnes... :o

Les populistes de droite affirmaient vouloir débloquer la vie politique néerlandaise. Dix ans après le succès de la Liste Pim Fortuyn, il semble que leur puissance électorale provoque l'effet inverse : les questions qui empoisonnent le débat politique (immigration, minorités, fiscalité, retraites) ne sont pas résolues, l'effondrement du CDA au profit du VVD n'a au fond pas changé grand chose...

[ploumploum]

Après un conseil des ministres de plus de 4 h, Mark Rutte va officiellement remettre sa démission à la reine.