de Relique » Mar 19 Juil 2011 10:05
Le poids du PRG est simplement dû à ses élus. Bien plus ancien qu'EE-LV, il est bien plus implanté sur le territoire. Il séduit encore de nombreux élus locaux, le radicalisme étant plus un parti à "grandes valeurs" qu'à idéologie précise comme EE-LV. Europe, laïcité, solidarité, c'est en gros ce qu'on pourrait rajouter à la devise française avec le PRG.
Bien sûr, le poids électoral du PRG est très faible, et s'il existait une Assemblée Nationale élue à la proportionnelle, avec une bonne campagne d'EELV, ceux-ci pourrait obtenir une vingtaine d'élus facilement (surement plutôt une trentaine), tandis que le PRG n'obtiendrait que très difficilement 10 élus.. Actuellement, il y a 11 députés PRG (dont 5 venant des DOM, de partis spécifiques à ces départements et qui sont plus ou moins liés au PRG), tandis que les Verts possèdent 4 sièges à l'AN.
Mais à gauche, il y a souvent de grandes disparités sur les représentations de tel ou tel parti au parlement... A l'élection présidentielle, les écolos et les communistes faisaient le même score, tandis que c'étaient les seconds qui obtenaient un nombre d'élus bien plus grand aux législatives. De même en 2002 (si on exclut l'extrême gauche), Chevènement et Mamère obtiennent tous deux au dessus de 5%, et pourtant, ce sont le PCF (3,3%) et le PRG (2,3%) qui obtiendront le plus de siège, et de très loin ! Et on voit bien qu'il s'agit là de l'implantation locale qui compte, autant au sénat qu'à l'Assemblée: le PCF et le PRG, de vieux grands partis, possèdent des "terres d'élection"; les chevènementistes et les verts sont soit de jeunes partis, soit n'ayant jamais été assez grand pour avoir un grand nombre d'élus, leur relative "émergence" dans le paysage politique étant récente ! Le seul territoire de Chevènement, celui de Belfort, ayant été perdu en 2002.