Elections législatives de 1986

[Samarras]

Dans les Deux-Sèvres, on passe de trois à quatre sièges. Les députés sortants sont:
Michel Guyton (PS, suppléant de René Gaillard, décédé): Jacques Fouchier (CNI); Albert Brochard (UDF-CDS)

René Gaillard étant décédé, le PS avait envisagé de parachuter Bertrand Delanoë en tête de liste. Comme dans le Vaucluse, où cette hypothèse avait aussi été émise, cela suscita une bronca locale et la liste fut finalement conduite par un candidat du cru.Toutefois, Michel Hervé, désigné par les militants, fut relégué par Paris en seconde position, en guise sans doute de "punition".
A droite, Jacques Fouchier ne se représente pas et, derrière Albert Brochard, la seconde place échoit à Jean De Gaulle, petit-fils du général. Pour la troisième place, jugée plus que gagnable, mes sources divergent: Le Nouvel Observateur indique que Paris poussait la candidature de Jeanine Lucas, mais d'autres sources (Le Monde)donnent le nom de Jean Pineau. Si quelqu'un a plus d'infos...

Quoi qu'il en soit, les résultats sont les suivants:
UDF-RPR 97 448 (52,42%)
PS 69 233 (37,24%)
PCF 8 038 (4,32%)
FN 7 948 (4,27%)
extrême-gauche 3 209 (1,72%)

Les élus se répartissent donc finalement à égalité:
UDF-RPR (2): Albert Brochard et Jean De Gaulle
PS (2): André Clert et Michel Hervé
Jean de Gaulle sera réélu en 1988 à Parthenay, avant de rejoindre Paris en 1993.

[Samarras]

Vient la Vendée. Certes, et avant toute protestation, elle est administrativement rattachée aux "Pays-de-la-Loire" (fleuve qui ne la traverse pas...), mais il s'agit à mon sens d'une aberration pour cette terre historiquement et culturellement poitevine. D'où le choix de la traiter ici.
En 1981, ses quatre élus ont été:
Philippe Mestre (UDF); Pierre Métais (PS); Pierre Mauger (RPR); Vincent Ansquer (RPR)

Voici les résultats du scrutin du 16 mars:
UDF-RPR 157 253 (57,92%)
PS 79 889 (29,42%)
FN 14 135 (5,20%)
PCF 9 851 (3,62%)
extrême-gauche (deux listes) 10 342 (3,80%)

Iront donc siéger à l'Assemblée nationale:
UDF-RPR (3): Vincent Ansquer, Philippe Mestre et Pierre Mauger
PS (2): Pierre Métais et Philippe Puaud
Grosse surprise avec l'élection de deux députés socialistes: Philippe Puaud l'emporte avec seulement 631 voix d'avance sur Philippe De Villiers, n°4 de l'union de l'opposition, ce que personne ou presque n'attendait. Et ce malgré les presque 58% réalisés par cette liste. M.De Villiers entrera tout de même au gouvernement, puis à l'assemblée en 1987, après la démission de Vincent Ansquer.
Du reste, dès 1988, l'"anomalie" sera corrigée, avec un seul sortant socialiste réélu (et même une représentation parlementaire exclusivement de droite entre 1993 et 2012).

[Samarras]

Dernier département poitevin (par ordre alphabétique!), la Vienne. En 1981, trois socialistes ont été élus:
Jacques Santrot; Edith Cresson (suppléée depuis son entrée au gouvernement par Marc Verdon); Raoul Cartraud (ce dernier se représentait-il???)

Voici les résultats:
UDF-RPR 92 407 (45,84%)
PS 78 867 (39,12%)
PCF 15 033 (7,45%)
FN 10 761 (5,53%)
DVG 2 386 (1,18%)
extrême-gauche 2 098 (1,04%)

Le département gagnant un siège, les quatre élus sont:
UDF-RPR (2): Jean-Pierre Abelin et Arnaud Lepercq
PS (2): Edith Cresson et Jacques Santrot
Des résultats qui ne surprennent pas. RPR et UDF rêvaient d'un troisième siège (c'est ce que prédisait René Monory) mais l'hypothèse la plus probable était bien l'équilibre, d'autant que l'écart en voix est plus faible que la moyenne nationale.

[Tatu69]

Quelqu’un aurait les DOM/TOM et CTRF (Guadeloupe, Guyane, Martinique Réunion ; Nouvelle Calédonie et Dépendances, Wallis-et-Futuna, Polynésie Française ; Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon) ?

[pierrep]

Dans les Deux-Sèvres, on passe de trois à quatre sièges. Les députés sortants sont:
Michel Guyton (PS, suppléant de René Gaillard, décédé): Jacques Fouchier (CNI); Albert Brochard (UDF-CDS)

René Gaillard étant décédé, le PS avait envisagé de parachuter Bertrand Delanoë en tête de liste. Comme dans le Vaucluse, où cette hypothèse avait aussi été émise, cela suscita une bronca locale et la liste fut finalement conduite par un candidat du cru.Toutefois, Michel Hervé, désigné par les militants, fut relégué par Paris en seconde position, en guise sans doute de "punition".
A droite, Jacques Fouchier ne se représente pas et, derrière Albert Brochard, la seconde place échoit à Jean De Gaulle, petit-fils du général. Pour la troisième place, jugée plus que gagnable, mes sources divergent: Le Nouvel Observateur indique que Paris poussait la candidature de Jeanine Lucas, mais d'autres sources (Le Monde)donnent le nom de Jean Pineau. Si quelqu'un a plus d'infos...

Quoi qu'il en soit, les résultats sont les suivants:
UDF-RPR 97 448 (52,42%)
PS 69 233 (37,24%)
PCF 8 038 (4,32%)
FN 7 948 (4,27%)
extrême-gauche 3 209 (1,72%)

Les élus se répartissent donc finalement à égalité:
UDF-RPR (2): Albert Brochard et Jean De Gaulle
PS (2): André Clert et Michel Hervé
Jean de Gaulle sera réélu en 1988 à Parthenay, avant de rejoindre Paris en 1993.

Michel Hervé relégué second était rocardien , ceci expliquant cela..

[Samarras]

Quelqu’un aurait les DOM/TOM et CTRF (Guadeloupe, Guyane, Martinique Réunion ; Nouvelle Calédonie et Dépendances, Wallis-et-Futuna, Polynésie Française ; Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon) ?

Pour répondre à votre question, voici les résultats en outremer. En commençant par la Guadeloupe. Les trois députés sortants sont Ernest Moutoussamy (PCG); Frédéric Jalton (PS); Marcel Esdras (app.UDF).
RPR et UDF concourent séparément, bien que ces étiquettes soient en partie factices, puisque le n°2 de la liste "RPR" est un UDF dissident et le n°2 de la liste "UDF" un dissident du RPR, José Moustache, dont sa formation ne voulait plus entendre parler.
Les résultats sont les suivants:
RPR 28 449 (35,46%)
PS 22 308 (27,80%)
PCG 18 870 (23,52%)
UDF 8 811 (10,98%)
DVG 1 002 (1,24%)
FN 547 (0,68%)
écologistes 237 (0,29%)
Et les élus:
RPR (2): Lucette Michaux-Chevry (remplacée par Edouard Chamougon après sa nomination au gouvernement) et Henri Beaujean (UDF-Rad. diss.)
PS (1): Frédéric Jalton
PCG (1): Ernest Moutoussamy
Battu, Marcel Esdras, député sortant, tenta sans succès de faire annuler le scrutin.

[Samarras]

La Martinique dispose également désormais de quatre sièges. Ses trois sortants sont Camille Petit (RPR); Aimé Césaire (PPM); Victor Sablé (app.UDF). Seul le second se représente.
Cas unique en France, une liste d'union de la gauche a été constituée, sous la houlette d'Aimé Césaire, dans le but de rafler trois sièges.
Union de la gauche 56 044 (51,18%)
RPR-UDF 46 474 (42,44%)
séparatistes 3 302 (3,01%)
DVD 2 211 (2,01%)
FN 1 469 (1,34%)
La gauche certes l'emporte nettement, mais n'atteint pas pour autant son objectif. Sont en effet élus:
Union de la gauche (2): Aimé Césaire et Maurice Louis-Joseph-Doguë
Union de l'opposition (2): Michel Renard et Jean Maran
Ce dernier est (avec Joseph Klifa dans le Haut-Rhin) le seul élu du PSD, la plus petite composante de l'UDF, constitué en 1972 par des socialistes hostiles au Programme commun. On notera également, comme dans tout l'outremer, le très faible score du FN, caractéristique qui perdurera jusque très récemment.

[Samarras]

La Guyane, qui n'avait qu'un seul siège, en obtient un deuxième en 1986. L'unique sortant est Elie Castor (PSG) et seules trois listes sont en compétition.Ni le FN ni le PCF ne sont en effet parvenus à présenter de candidats dans ce département.
Voici les résultats:
PSG 7 539 (48,34%)
RPR 5 331 (34,18%)
UDF 2 723 (17,46%)
Sont élus:
PSG (1) : Elie Castor
RPR (1): Paulin Bruné
La réélection d'Elie Castor ne faisant aucun doute, l'enjeu était à droite: qui de l'UDF ou du RPR obtiendrait le second siège? C'est le parti gaulliste qui l'emporte logiquement, étant nettement mieux implanté en outremer que sa rivale.
On remarquera que les étiquettes politiques dans ces territoires éloignés étaient alors très conformes à ce qu'elles étaient en métropole. Depuis, une foultitude de mouvements locaux se sont constitués, affaiblissant nettement les grandes formations.

[Samarras]

Les députés sortants de la Réunion sont Michel Debré (RPR); Jean Fontaine (DVD passé au FN en cours de mandat.Il fut le premier député à porter cette étiquette mais ne s'est pas représenté en 1986); Wilfrid Bertile (PS). Le département gagne deux sièges.
RPR-UDF 73 868 (36,86%)
PCR 58 845 (29,37%)
DVD 34 208 (17,17%)
PS 27 457 (13,70%)
DVG 2 148 (1,07%)
FN 2 120 (1,05%)
DVD 1 708 (0,85%)
Ce qui conduit à l'élection de:
RPR-UDF (2): Michel Debré et Jean-Paul Virapoullé
PCR (2): Paul Vergès et Elie Hoarau
DVD (1): André Thien-Ah-Koon
M.Bertile, député socialiste élu en 1981, perd son siège. La Réunion partage en effet avec le Cher la particularité d'être l'un des deux seuls départements dans lesquels le Parti Communiste demeure en tête de la gauche. A droite, l'ancien premier ministre, Michel Debré, entame en 1986 son dernier mandat, puisqu'il ne se représentera pas en 1988.

[Samarras]

Saint-Pierre-et-Miquelon, Mayotte et Wallis-et-Futuna sont les trois seules collectivités à n'élire qu'un seul député en 1986. C'est pourquoi le scrutin majoritaire à deux tours y a été maintenu. On peut se demander ce qui justifie le second tour,qui ne sera d'ailleurs nécessaire qu'à St-Pierre-et-Miquelon.
Dans l'archipel, dont le député sortant est Albert Pen (PS), les résultats du premier tout sont les suivants:
Albert Pen (PS) 48,70%
G.Grignon (étiqueté DVG,alors qu'il sera élu en 1988 sous le sigle UDF) 19,70%
V.Reux (RPR) 19,50%
J.-J.Bianco-Carlotti (UDF-PR) 7,00%
Albert Pen sera rééélu au second tour (Je ne suis pas parvenu à retrouver le résultat détaillé).