Dans une interview accordée aux Dernières Nouvelles d'Alsace, la candidate socialiste balaye pour le moment une large union de la gauche.
Les mains tendues se multiplient mais n'aboutissent à rien. Vendredi 19 novembre, les Insoumis Clémentine Autain et François Ruffin ont défendu un «front populaire et écologique» pour la présidentielle. Dimanche, c'était au tour de Yannick Jadot d'appeler les «socialistes» et «tous les progressistes» à le rejoindre, pour construire «ensemble l'alternance à un quinquennat de renoncement écologique». Dans une interview accordée aux Dernières Nouvelles d'Alsace ce lundi, la candidate socialiste, Anne Hidalgo, a toutefois envoyé des signaux contraires en taclant ses adversaires.
«On s'est tout dit mais les partis discutent.» À moins de cinq mois de l'élection présidentielle, les tractations entre les différentes forces de gauche ne semblent pas évoluer dans le bon sens. À l'aube d'une tournée de plusieurs jours censée redonner de l'élan à sa campagne, la maire de Paris a souligné ses différences avec ses plus proches concurrents. «Par exemple, quand les Verts disent qu'il faut augmenter le prix de l'essence, moi je dis qu'il faut le baisser», a-t-elle ainsi précisé. «Quant à Jean-Luc Mélenchon, je ne sais plus s'il est vraiment de gauche. Son offre politique ne peut pas rassembler une majorité de Français», a encore balayé l'élue.
Pour «rassembler», Anne Hidalgo estime donc que la gauche doit être conduite par «un social-démocrate», autrement dit par sa propre candidature. «En 2017, des électeurs de gauche ont choisi Macron. (...) Si cette union ne se passe pas derrière moi, une partie de ceux-là resteront chez eux ou revoteront Macron», a-t-elle ainsi déclaré. Et de poursuivre : «Il faut se mettre derrière la force centrale qui par sa culture républicaine apporte des réponses sur les questions régaliennes et défend un développement économique fondé sur le partage de richesses et compatibles avec l'écologie.»
Bloquée à 4 ou 5% selon les sondages, l'élue ne voit pas ces chiffres comme un frein. Au contraire. Selon elle, «nos compatriotes ne sont pas dans la campagne», et «la social-démocratie dans ce pays représente beaucoup plus que 5%».
L'accent mis sur la social-démocratie semble pourtant être en désaccord avec des propos tenus quelques jours plutôt par le socialiste Bernard Cazeneuve. Dans une enquête publiée dans L'Express , relatant sa volonté avortée de se lancer dans la course présidentielle, l'ancien premier ministre assure que «l'état-major socialiste» lui a «bien fait comprendre» qu'il ne voulait pas de lui. Et pour cause : «Ils n'étaient pas dans la vision de la social-démocratie que j'ai, ils me parlaient dans une novlangue, de social-écologie ou que sais-je. Dont acte.»
https://www.lefigaro.fr/elections/presi ... e-20211122Il faut commencer à faire l’union au PS avant de la faire avec les autres.
Et les autres, à gauche, ce n’est pas que LFI & Jadot. La machine à perdre est en route.