Vers une explosion sociale pendant la campagne?

[Républicain67]

Peut-être pour obtenir des largesses de l'État qui, en accompagnant le plan social, subventionné indirectement l'entreprise qui ferme ses portes ?

C'est possible. Je ne veux pas verser dans le complotisme, mais ce genre de plans sociaux très médiatisés lors des présidentielles ont tout de même quelque chose de perturbant, voir de malsain. Ils constituent d'ailleurs un cadeau empoisonné pour le président élu. Cf Florange et le président Hollande en 2012-2013. En plus des fausses promesses des candidats envers les salariés lors de la campagne.

Le plus révoltant est dans le fait qu'il s'agit souvent de multinationales richissismes (PSA, Arcelor Mittal, Whirlpool...) qui n'ont pas vraiment d'arguments valables en faveur d'une quelqu'une subvention publique.

[Raphadu86]

Des plans sociaux, il y en a beaucoup. Tout le temps. C'est leur médiatisation et leur usage par les candidats qui en fait un fait de campagne.
Prenons l'exemple de l'entreprise Vivarte (qui était la maison-mère d'une vingtaine ou trentaine d'enseignes de prêt-à-porter à son apogée, comme André, La Halle ou Pataugas). Elle aussi a vécu un plan social colossal, ou plutôt plusieurs plans sociaux.
L'annonce du plan social le plus proche de la présidentielle avait été faite fin janvier 2017. Pourtant, ça n'a pas été un fait de campagne important, comme l'ont été Whirlpool et GMS.
Et pourtant, entre 2014 et 2017, Vivarte, c'est 5000 postes en moins. Et le plan social de début 2017 prévoyait 700 à 800 emplois en moins selon Vivarte, 2000 selon les syndicats par le jeu des fusions de magasin entre autres.
Je vous conseille d'ailleurs un bon reportage de Envoyé spécial sur le démantèlement progressif de Vivarte. On y voit les candidats à la présidentielle (à la 42ème minute), qui pour la plupart ne savent pas grand chose d'un des plus grands (sinon le plus grand) plan(s) social(aux) de la période.

[pmf]

Je souscris bien volontiers à la contribution précédente qui replace la question à son juste niveau.

Actuellement, il y a des situations sociales et entrepenariales très sensibles susceptibles d'enflammer médiatiquement et politiquement la Campagne des élections présidentielles.

Je pense à la reprise de l'usine de papier recyclé de La Chapelle Darblay de Grand Couronne, Commune de la Métropole de Rouen, usine qui avait déjà enflammé le débat politique, notamment dans la région de Rouen mais également au plan National dans les années 1980.
L'obsession absolue et têtue des Finlandais, propriétaire de l'usine , à l'arrêt depuis plus d'un an suite à un moratoire arraché par les Camarades Syndicalistes de la CGT, de la CGC et des non syndiqués siégeant au Comité Social et Economique, d'écarter la proposition de reprise formulée par Véolia et son projet de production d'Hydrogène pour lui préférer la proposition d'un duo d'entreprise beaucoup plus modeste, l'une d'entre elles utilisant l'emprise de l'usine pour ses activités logistiques, pourrait devenir un des symboles de la Campagne des élections présidentielles et ce d'autant plus que le Président Socialiste de la Métropole Rouen Normandie et Madame le Maire Socialiste de Grand Couronne comme les Socialistes et les Communistes locaux soutiennent le projet de reprise par Véolia et entendent faire valoir leurs Droits de Préemption sur le foncier de l'usine, partie à la cession de La Chapelle Darblay, la dernière usine française de papier recyclé.

Je suis de parti pris dans ce Dossier et plus que favorable à l'offre de reprise formulée par Véolia et suis donc prêt à battre le pavé pour sauver La Chapelle dans son activité de production.